#Venezuela
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Depuis de nombreuses années, les DDH travaillent en étant sous le coup de règles restrictives: l'administration Maduro continue ce que Chavez avait commencé, en réduisant l'espace de la société civile et en ôtant toute légitimité aux DDH, en les accusant sans cesse de nuire à la démocratie vénézuélienne en collaborant soi-disant avec les États-Unis. Les DDH sont quotidiennement discrédités et criminalisés par les médias contrôlés par l'État (télévision, radio, presse papier).
Les autorités limitent systématiquement la liberté d'expression ; cela crée des problèmes non seulement pour les défenseur-ses des droits humains et les autres voix critiques, mais cela restreint aussi largement l'environnement dans lequel les médias opèrent. En effet, les DDH qui parlent publiquement des violations des droits humains, y compris devant la Cour interaméricaine des droits humains, sont aussi sujets à des restrictions dans la sphère privée, la surveillance de leurs e-mails et leurs communications étant chose commune.
Le gouvernement profite de son contrôle des fréquences de diffusion pour faire pression sur les organes de presse afin qu'ils s'autocensurent et limitent leurs critiques. De nombreux actes d'intimidation et des menaces de mort ont été signalés contre des journalistes et des travailleurs des médias, qui sont également menacés de poursuites. De hauts dignitaires ainsi que des médias (audiovisuels et presse écrite) contrôlés par l'État a contribuent à la stigmatisation les DDH, par le biais de campagnes permanentes visant à discréditer leur travail et en les accusant de vouloir déstabiliser le gouvernement. Ces déclarations publiques accentuent le risque d'agressions et de menaces contre les DDH et leurs organisations.