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#Argentine

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Les défenseur-ses des droits humains jouent depuis longtemps un rôle dans la quête de l'Argentine pour parvenir à la justice transitionnelle, en particulier depuis d'Adolfo Pérez Esquivel a reçu le Prix Nobel de la paix en 1980, pour son travail en tant que défenseur des droits humains et de la démocratie, pendant les régimes dictatoriaux en Amérique Latine.

Depuis au moins 10 ans, l'Argentine a su établir elle-même un gouvernement et une société qui respecte en grande partie les droits humains. Cependant, les crimes du passé et les tentatives pour que les coupables soient jugés continuent de jeter une ombre sur le pays. Tandis que de nombreux défenseur-ses des droits humains (DDH) peuvent opérer en toute liberté dans le pays, les DDH qui veulent que justice soit rendue dans le cadre des exactions perpétrées pendant la dictature militaire, les journalistes et les syndicalistes sont victimes de menaces de mort, de harcèlement, d'arrestations arbitraires, de poursuites, de violences policières et de campagnes de diffamation. Depuis peu, les défenseur-ses des droits humains sont exposés à de nouveaux risques en Argentine, notamment à la violence policière, l'acharnement judiciaire et l'oppression des communautés autochtones.

En 2003, l'Argentine a créé le programme national de protection des témoins, dont le mandat a été étendu, 2005 pour inclure les affaires liées aux procès des crimes perpétrés pendants la dictature. Le programme est très critiqué par la société civile et les organismes internationaux. Les Nations Unies ont mis en lumière ses insuffisances, causées par un personnel de sécurité non préparé, un manque de coordination entre les agences nationales et son incapacité à enquêter et prévenir les menaces qui ciblent les défenseur-ses des droits humains.