Poursuites judiciaires contre la FDDH Mapuche Moira Millán
Le 13 avril 2019, Moira Millán a été totalement disculpée par la Cour Fédérale de justice de Comodoro Rivadavia. La défenseuse des droits humains autochtone a enduré des procédures judiciaires pendant neuf mois pour "contrainte avec circonstances aggravantes", après sa participation à une manifestation pacifique en septembre 2017.
L'audience de la défenseuse des droits humains (FDDH) autochtone Moira Millán doit avoir lieu le 21 février 2019. Elle est accusée de "contrainte avec circonstances aggravantes", après avoir organisé une manifestation pacifique en septembre 2017 devant le tribunal fédéral d'Esquel. La manifestation réclamait des comptes pour des exactions perpétrées par les autorités contre des membres des communautés autochtones Mapuche, lors de plusieurs perquisitions en septembre 2017.
Moira Ivana Millán est une défenseuse des droits humains, Mapuche et weychafe. Depuis plus de vingt ans, elle œuvre pour protéger les territoires des populations autochtones et les droits des femmes, dans les 36 nations indigènes qui vivent sur le territoire argentin. Elle est fondatrice et coordinatrice du Movimiento de Mujeres Indígenas por el Buen Vivir (Mouvement des femmes indigènes pour le Bon vivre), qui organise des campagnes de visibilité et réclame justice lorsque les droits des populations autochtones sont bafoués. À cause de son travail, Moira Millán est menacée de mort, attaquée et victime d'acharnement judiciaire.
Le 13 avril 2019, Moira Millán a été totalement disculpée par la Cour Fédérale de justice de Comodoro Rivadavia. La défenseuse des droits humains autochtone a enduré des procédures judiciaires pendant neuf mois pour "contrainte avec circonstances aggravantes", après sa participation à une manifestation pacifique en septembre 2017.
La dernière audience de l'affaire a eu lieu le 3 avril 2019, après avoir été ajournée à plusieurs reprises depuis le 21 février 2019, sans justification apparente. Le tribunal a conclu que la participation de Moira Millán à la manifestation ne pouvait en aucun cas être considérée comme une intimidation, et par conséquent, elle l'a disculpée de toutes les accusations.
Si Front Line Defenders salue l'acquittement de Moira Millán, elle reste préoccupée par le recours au système judiciaire et à des procédures inutilement longues pour criminaliser et d'intimider les défenseur-ses des droits humains. Par ailleurs, Front Line Defenders reste préoccupée par la façon dont les autorités argentines traitent le peuple autochtone Mapuche, compte tenu de la discrimination et de la négligence dont sont victimes ces communautés du pays.
L'audience de la défenseuse des droits humains (FDDH) autochtone Moira Millán doit avoir lieu le 21 février 2019. Elle est accusée de "contrainte avec circonstances aggravantes", après avoir organisé une manifestation pacifique en septembre 2017 devant le tribunal fédéral d'Esquel. La manifestation réclamait des comptes pour des exactions perpétrées par les autorités contre des membres des communautés autochtones Mapuche, lors de plusieurs perquisitions en septembre 2017. Les perquisitions avaient été autorisées par un juge fédéral dans le cadre d'une enquête sur la disparition du militant Santiago Maldonado.
Moira Ivana Millán est une défenseuse des droits humains, Mapuche et weychafe. Depuis plus de vingt ans, elle œuvre pour protéger les territoires des populations autochtones et les droits des femmes, dans les 36 nations indigènes qui vivent sur le territoire argentin. Elle est fondatrice et coordinatrice du Movimiento de Mujeres Indígenas por el Buen Vivir (Mouvement des femmes indigènes pour le Bon vivre), qui organise des campagnes de visibilité et réclame justice lorsque les droits des populations autochtones sont bafoués. À cause de son travail, Moira Millán est menacée de mort, attaquée et victime d'acharnement judiciaire.
Le 20 septembre 2017, Moira Millán a accompagné des membres de la communauté Vuelta del Río Mapuche jusqu'au tribunal fédéral d'Esquel. Ils cherchaient à porter plainte et à protester contre des perquisitions de domiciles, ainsi que contre les violations des droits humains qu'ils ont endurées de la part de la gendarmerie à Vuelta del Rio le 18 septembre 2017. Les manifestants appelaient également à la démission du juge fédéral Guido Otranto, qui avait autorisé les perquisitions et qui selon les victimes, avait approuvé la manière dont elles avaient été menées et avait conduit aux exactions. Lors de la manifestation, près de 20 victimes avaient porté plainte auprès des autorités.
Les perquisitions des domiciles, menées par la gendarmerie le 18 septembre 2017, avaient été autorisées dans le cadre d'une enquête sur la disparition de Santiago Maldonado, un défenseur des droits humains retrouvé mort en octobre 2017 après sa disparition le 1er août 2017. Selon certains défenseur-ses des droits humains locaux, lors des perquisitions, la gendarmerie avait passé à tabac des habitants et les avait volontairement humiliés.
Le 26 juin 2018, le procureur fédéral d'Esquel (Fiscalía Federal de Esquel) a informé Moira Millán qu'elle est accusée de "contrainte avec circonstances aggravantes" à cause de son rôle pendant les manifestations. Elle est la seule personne accusée.
Lors de la première audience le 19 septembre 2018, Moira Millán a été traduite devant le tribunal, où elle a réaffirmé son innocence. Le juge Gustavo Lleral (qui a remplacé le juge Guido Otranto sur l'instruction, à la demande de la famille de Santiago Maldonado) l'a acquittée de toutes les charges.
Le parquet a fait appel de cette décision, affirmant qu'il pourrait présenter de nouvelles preuves. Il devrait présenter ces preuves lors de la prochaine audience le 21 février 2019. Si elle est reconnue coupable, Moira Millán risque entre 2 et 4 ans de prison.
Front Line Defenders condamne la criminalisation Moira Millán. Front Line Defenders pense que cette affaire vise à l'empêcher de jouer son rôle de défenseuse des droits des femmes et des populations autochtones. Front Line Defenders est également préoccupée par la façon dont les autorités argentines traitent la population indigène Mapuche, compte tenu de la discrimination et de la négligence dont les communautés Mapuche souffrent.