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Sergio Huamani

DDH
Front Line Defenders Report
2014

Front Line Defenders visited Peru in February 2014 and travelled extensively in the Cajamarca and Cusco regions investigating ongoing conflict between mining companies and indigenous and campesino rights defenders.

Following that visit, Front Line Defenders released a report based on field research and interviews with independent human rights defenders and civil society organisations.

Peru - UPR Submission
2017

Submission to the 28th Session of the Universal Period Review, November 2017

Sergio Huamani est défenseur des droits humains et ancien leader du Frente Único de Defensa de los Intereses de Espinar – FUDIE (Front unique pour la défense des intérêts d'Espinar).

Les communautés paysannes (campesino) d'Espinar se sont organisées et mobilisées pour militer contre la mine Tintaya, une mine de cuivre qui appartient à l'entreprise suisse Glencor-Xstrata, située en périphérie de la ville d'Espinar. Les communautés réclament de meilleures normes environnementales contre les niveaux alarmants de pollution de l'environnement, que les activités minières permettent le développement durable de la région, une supervision indépendante des activités de la mine et que les droits des communautés soient respectés. Les communautés d'Espinar sont accompagnées par Derechos Humanos Sin Fronteras (droits humains sans frontières), une organisation non gouvernementale qui promeut la défense des droits des populations autochtones et l'environnement dans la région de Cusco au Pérou.

Le 21 mai 2012, alors qu'Oscar était gouverneur de la province d'Espinar, les communautés d'Espinar avaient appelé à une grève générale pour faire pression sur la mine de cuivre Tintaya afin de négocier un nouveau contrat social. Au 8e jour de grève, des civils non armés avaient occupé et bloqué les routes d'accès à la mine. En réponse, le président Ollanta Humala avait déclaré l'état d'urgence dans la province, suspendu les droits constitutionnels et déployé des commandos des forces spéciales de police contre les grévistes. Quatre civils avaient été tués lors des affrontements qui avaient suivis, plus de 100 personnes avaient été blessées et plusieurs personnes avaient été arbitrairement détenues, dont les défenseurs Herbert Huamán et Sergio Huamani. Oscar Mollohuanca avait été arrêté le 31 mai à la mairie d'Espinar et condamné à cinq mois de détention préventive le temps de l'enquête. Les trois défenseurs des droits humains sont actuellement accusés d'entrave aux services publics, trouble de la paix et mise en danger de la sécurité publique, et ils encourent jusqu'à 15 ans de prison et une amende de 2700€.

Front Line Defenders s'est rendue au Pérou en février 2014 et a parcouru les rgions d'Espinar et de Cajamarca pour enquêter sur les conflits miniers en cours, et a dénoncé la situation difficile dans laquelle les défenseur-ses des droits humains au Pérou vivent et travaillent; ils sont notamment directement les cibles directes d'intimidation, de menaces de mort, d'agressions physiques, d'assassinats, de surveillance, de stigmatisation, de campagnes de diffamation et de criminalisation à cause de leur travail légitime et pacifique. En mars 2017, Front Line Defenders a aussi conclu que le pays n'apportait aucune protection aux DDH qui mènent à bien leur travail.

Même si de nombreux défenseur-ses des droits humains (DDH) peuvent opérer librement au Pérou, ceux-celles qui travaillent sur les questions liées à l'environnement et à l'impact de l'industrie de l'extraction sur les droits humains et l'environnement, sont exposés à une répression sévère, notamment à l'intimidation, aux campagnes de diffamation, aux menaces de mort, à la surveillance et à l'acharnement judiciaire. Les journalistes et les syndicalistes sont aussi pris pour cible.

L'une des caractéristiques de l'économie péruvienne est la croissance exponentielle de l'industrie de l'extraction au cours des dernières décennies. Les défenseur-ses des droits humains et les communautés locales dénoncent l'absence de consultation des communautés autochtones concernant des projets miniers, les irrégularités dans l'appropriation des terres communales, ainsi que les conséquences des mines dur l'environnement et les moyens de subsistances des communautés locales. L'opposition à l'impact de l'industrie de l'extraction a conduit à d'intenses manifestations sociales dans les régions affectées, auxquelles l'État, via la police et l'armée, a répondu par un usage excessif de la force. excessive use of force by the police and the army. Les défenseurs de l'environnement qui défendent les droits des communautés autochtones et campesinas sont directement victimes d'acharnement judiciaire, d'attaques physiques, de brutalité policière, de campagnes de diffamation et de surveillance.

En décembre 2013, un rapport a révélé l'existence d'accords entre la police nationale et plusieurs compagnies minières, par lesquels la police fournit "des services supplémentaires extraordinaires". En vertu de tels accords, la police effectue des patrouilles de routine pour les entreprises, afin de "prévenir, détecter et neutraliser" les menaces. Dans les faits, la police agit donc en tant qu'agence de sécurité privée pour ces entreprises.

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Peru - Mining & Human Rights Defenders