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#Pérou

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Bien que de nombreux défenseur-ses des droits humains (DDH) peuvent opérer librement au Pérou, ceux-celles qui travaillent sur les questions liées à l'environnement et à l'impact de l'industrie de l'extraction sur les droits humains, sont exposés à une répression sévère, notamment à l'intimidation, aux campagnes de diffamation, aux menaces de mort, à la surveillance et à l'acharnement judiciaire. Les journalistes et les syndicalistes sont aussi pris pour cible.

L'une des caractéristiques de l'économie péruvienne est la croissance exponentielle de l'industrie de l'extraction au cours des dernières décennies. Les défenseur-ses des droits humains et les communautés locales dénoncent l'absence de consultation des communautés autochtones concernant des projets miniers, les irrégularités dans l'appropriation des terres communales, ainsi que les conséquences des mines sur l'environnement et les moyens de subsistances des communautés locales. L'opposition à l'impact de l'industrie de l'extraction a conduit à d'intenses manifestations sociales dans les régions affectées, auxquelles l'État, via la police et l'armée, a répondu par un usage excessif de la force. Les défenseurs de l'environnement qui défendent les droits des communautés autochtones et campesinas sont directement victimes d'acharnement judiciaire, d'attaques physiques, de brutalité policière, de campagnes de diffamation et de surveillance.

En décembre 2013, un rapport a révélé l'existence d'accords entre la police nationale et plusieurs compagnies minières, par lesquels la police fournit "des services supplémentaires extraordinaires". En vertu de tels accords, la police effectue des patrouilles de routine pour les entreprises, afin de "prévenir, détecter et neutraliser" les menaces. Dans les faits, la police agit donc en tant qu'agence de sécurité privée pour ces entreprises.

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