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Joxelle "Jak" Tiong

DDH

Joxelle « Jak » Tiong est un défenseur des droits humains de la province de Pangasinan, aux Philippines. Il défend les droits humains et l’environnement en mettant l’accent sur les communautés marginalisées de paysans et de pêcheurs. Le défenseur des droits humains était l’un des organisateurs de la grève populaire pour l’environnement de Pangasinan (PPSE), lancée en 2021. Le PPSE fait également partie de la Pangasinan Empowered Action on Care for the Environment (PEACENet) qui comprend les réseaux d’action sociale de Caritas dans les diocèses d’Urdaneta et d’Alaminos, et dans l’archidiocèse de Lingayen-Dagupan. Joxelle « Jak » Tiong a participé activement à diverses initiatives religieuses en faveur de l’environnement, notamment la Pangasinan Ecumenical Fellowship et le Justice and Peace Church Ecology Ministry du diocèse de Dagupan-Lingayen. Grâce à ces plateformes, il a contribué à des campagnes environnementales dans 15 villes et 55 paroisses. Le défenseur des droits humains a également plaidé pour la protection du golfe de Lingayen contre l’extraction de sable noir, l’opposition aux projets de six centrales nucléaires proposées dans la municipalité de Labrador, contre les centrales électriques au charbon et il s’est opposé à l’implantation d’incinérateurs de déchets dans le cadre de projets pour la transformation des déchets en énergie. En outre, en tant que participant au Environmental Defenders Congress (EDC) et à l’Asia Pacific Network of Environmental Defenders (APNED), Joxelle « Jak » Tiong a également œuvré pour l’amélioration des mécanismes de protection et de responsabilité pour les défenseur·ses de l’environnement et des droits humains qui font l’objet d’attaques.

Le climat d'impunité aux Philippines, associé au fait que l'administration encourage les exécutions extrajudiciaires de présumés consommateurs de drogue, ainsi qu'à la ligne de plus en plus dure de l'armée contre le Front national démocratique philippin, entraîne une grave détérioration de la situation des défenseur-ses dans le pays. Depuis l'élection du Président Rodrigo Duterte en mai 2016, les DDH doivent faire face à une vague d'assassinats et de violences. L'acharnement judiciaire et la criminalisation des DDH restent courants ; les politiciens et les acteurs privés, tels que les sociétés minières, utilisent le système judiciaire pour faire taire ceux qui s'opposent à leurs intérêts. Les DDH sont accusés de crimes violents ou d'appartenir à la Nouvelle armée populaire, l'aile armée du parti communiste. Les DDH signalent également des cas de surveillance populaire rapprochée. Depuis que la loi martiale a été déclarée à Mindanao en mai 2017, et compte tenu de la crainte qu'elle ne s'étende à tout le pays, les défenseur-ses des droits humains sont de plus en plus visés par les menaces, les actes d'intimidation et le harcèlement par l'armée.