El Bachir Khadda
El Bachir Khadda est un défenseur des droits humains né en 1986. Il a été condamné à 20 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. El Bachir Khadda est un journaliste sahraoui lié à l’Equipe Média et membre de l’Observatoire Sahraoui des Droits de l’Homme au Sahara occidental. El Bachir Khadda a indiqué à la Cour d’appel qu’il avait été enlevé dans un café de Laayoune, en compagnie de ses collègues défenseurs des droits humains Mohamed Tahlil et Hassan Eddah, le 4 décembre 2010. Le défenseur affirme avoir été torturé pendant une période indéterminée, puisqu’il a perdu connaissance « à cause des tortures ». El Bachir Khadda a eu les yeux bandés et a été menotté tout au long de sa détention et affirme avoir signé les déclarations et les aveux sous la torture. El Bachir Khadda n’était pas présent dans le camp de Gdeim Izik le matin du 8 novembre et à l’heure où il est accusé d’avoir commis des actes criminels.
La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.
Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.
Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.
