La défenseuse des droits humains Arroi Baraket reconnue coupable et condamnée à une amende après qu’un policier l’a agressée
Mercredi 18 janvier 2023, la journaliste et défenseuse des droits humains Arroi Baraket a comparu devant un juge du Tribunal de première instance de Tunis, après le report de plusieurs audiences.
Le procès d’Arroi Baraket devrait se tenir le 18 janvier 2023. Après plus d’un an, et après une série d’audiences reportées, dont la dernière a eu lieu le 28 décembre 2022, le tribunal de première instance de Tunis entendra l’affaire. Arroi Baraket est accusée de voies de fait aggravées et de « violence extrême contre un fonctionnaire ».
Arroi Baraket est une défenseuse des droits humains et journaliste qui milite pour l’égalité des sexes et la justice sociale en Tunisie. Elle est chargée de communication pour le Minority Rights Group (MRG) en Tunisie. Elle documente activement le travail des mouvements sociaux depuis 2011, notamment les manifestations antigouvernementales qui ont eu lieu de décembre 2020 à septembre 2021.
Mercredi 18 janvier 2023, la journaliste et défenseuse des droits humains Arroi Baraket a comparu devant un juge du Tribunal de première instance de Tunis, après le report de plusieurs audiences. La Cour a déclaré Arroi Baraket coupable des accusations d’agression et de « violence extrême contre un fonctionnaire ». La défenseuse a été condamnée à payer une amende de 200 TND (environ 60 EUR) et une indemnité au policier de 1300 TND (environ 394 EUR).
Le policier impliqué dans l’affaire a également été reconnu coupable d’abus de pouvoir en service. Il aurait reçu la même peine que Arroi Baraket. Les avocats de la défenseuse feront appel de la décision du tribunal, car elle pense qu’elle ne devrait pas recevoir la même peine que le policier qui l’a attaquée. Le 17 septembre 2021, Arroi Baraket rentrait chez elle en voiture lorsqu’elle a été arrêtée par une patrouille de police. Le policier l’a agressée physiquement et l’a insultée en employant des injures sexistes.
Le procès d’Arroi Baraket devrait se tenir le 18 janvier 2023. Après plus d’un an, et après une série d’audiences reportées, dont la dernière a eu lieu le 28 décembre 2022, le tribunal de première instance de Tunis entendra l’affaire. Arroi Baraket est accusée de voies de fait aggravées et de « violence extrême contre un fonctionnaire ».
Arroi Baraket est une défenseuse des droits humains et journaliste qui milite pour l’égalité des sexes et la justice sociale en Tunisie. Elle est chargée de communication pour le Minority Rights Group (MRG) en Tunisie. Elle documente activement le travail des mouvements sociaux depuis 2011, notamment les manifestations antigouvernementales qui ont eu lieu de décembre 2020 à septembre 2021.
Le 21 octobre 2022, la comparution de la défenseuse des droits humains et journaliste Arroi Baraket devant le juge de première instance du tribunal de Tunis a été reportée au 28 octobre 2022. Le juge a accédé à la demande de la défense, et a accordé un report d’audience afin d’analyser un nouveau rapport présenté par l’avocat du policier. Après plusieurs reports, les avocats de la défenseuse des droits humains devraient enfin pouvoir présenter leur cas le 18 janvier 2023. Arroi Baraket est accusée de voies de fait aggravées et de « violence extrême contre un fonctionnaire ».
Le 17 septembre 2021, Arroi Baraket rentrait chez elle en voiture avec deux amis lorsqu’ils ont été arrêtés par une patrouille de police. Cela s’est produit quelques minutes après le début du couvre-feu, une mesure imposée dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Après avoir reçu une amende, Arroi Baraket s’est rendu compte que d’autres voitures circulaient dans la rue, mais qu’elles n’étaient pas arrêtées par la police. Lorsqu’elle a commencé à filmer la rue, un agent a brusquement ouvert sa portière et se serait jeté sur elle en la frappant à plusieurs reprises et en essayant de prendre son téléphone. Même si Arroi Baraket a assuré à l’agent qu’elle ne filmait que la rue et non la police, l’agent a continué de l’attaquer jusqu’à ce qu’il parvienne à saisir son téléphone. Lors de l’incident, la défenseuse a souligné qu’elle était journaliste et qu’elle avait le droit de filmer dans les espaces publics. Ce commentaire lui a valu des insultes sexistes proférées par le policier.
Elle a demandé qu’on lui rende son téléphone pour qu’elle puisse contacter son avocat, car elle avait l’intention de déposer une plainte contre l’agent. Cependant, l’agent a répondu qu’elle n’aurait accès à son téléphone qu’une fois au poste et a continué à l’insulter, à faire des remarques misogynes et à la menacer en se vantant d’appartenir au syndicat de la police, affirmant que cela l’absoudrait de toute responsabilité si elle tentait d’agir contre lui. En présence d’autres policiers, l’agent a continué à la provoquer en la filmant alors qu’elle insistait sur son droit de reprendre son téléphone et de contacter son avocat. L’un de ses amis a finalement pu contacter un avocat. Plus tard dans la nuit, quand Arroi s’est rendue au commissariat pour déposer une plainte contre l’agent, elle a appris qu’il avait en fait déjà déposé une plainte contre elle pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ».
Le 21 septembre 2021, Arroi Baraket a témoigné devant le Procureur général au Tribunal de première instance de Bab Bnet, à Tunis. Le procureur général a estimé qu’il y avait des vices de procédure, et afin de garantir une enquête impartiale, le procureur a demandé que les procédures concernant le cas d’Arroi Baraket soient reprises dans un lieu impartial, la garde nationale à Bardo. Le 28 septembre 2021, Arroi Baraket a été invitée à se présenter à nouveau devant le Procureur général du Tribunal de première instance à Tunis. Le 30 septembre 2021, son audience a été fixée au 22 octobre 2021.
Le 22 septembre 2021, Arroi Baraket a déposé sa propre plainte auprès du procureur contre le policier qui l’a agressée le 17 septembre 2022. Plus d’un an plus tard, le procureur a abandonné sa plainte.
Par ailleurs, l’Association tunisienne des femmes démocrates, une association féministe tunisienne, a tenté de déposer une plainte basée sur la loi n 2017-58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes : la plainte n’a pas encore été traitée.
Front Line Defenders pense que les accusations portées contre Arroi Baraket sont directement liées au fait qu’elle est défenseuse des droits humains et journaliste. Elle est préoccupée par le fait que les accusations portées contre Arroi Baraket s’inscrivent dans un contexte plus large de harcèlement subi par les défenseuses des droits humains en raison de leur genre. Le cas d’Arroi Baraket n’est pas un incident isolé. Il s’inscrit plutôt dans le cadre d’une politique d’impunité et de culture de harcèlement et d’intimidation de la part des autorités policières du pays.