Les défenseur-ses des droits humains emprisonnés devraient être libérés compte tenu de l'épidémie de COVID-19
Front Line Defenders appelle les autorités iraniennes à libérer tous les défenseur-ses des droits humains emprisonnés qui, compte tenu des conditions dans lesquelles ils sont détenus, sont gravement menacés en raison de l'épidémie de COVID-19. L'Iran est très sévèrement affecté par la pandémie. Bien qu'il n'y ait pas de chiffres officiels sur le nombre de détenus infectés, les familles des prisonniers ont signalé plusieurs cas dans les prisons Evin, Zanjan et Rajai Shahr, où de nombreux défenseur-ses des droits humains sont détenus arbitrairement. Les cellules surpeuplées, le refus de soins médicaux appropriés et les conditions insalubres à l'intérieur des prisons font craindre que le virus ne se propage rapidement parmi les détenus, y compris les défenseur-ses des droits humains détenus. S'ils sont infectés, il est très peu probable qu'ils reçoivent un traitement médical adéquat.
Bien que les autorités iraniennes aient temporairement libéré 85 000 prisonniers en réponse à l'épidémie de COVID-19, de nombreux défenseur-ses des droits humains, dont Atena Daemi et Narges Mohammadi, sont toujours emprisonnés. De plus, les défenseur-ses des droits humains Arash Sadeghi et Saeed Shirzad, qui souffrent tous deux de graves problèmes de santé nécessitant des soins médicaux urgents, n'ont pas été libérés temporairement de la prison Rajai Shahr. Le défenseur des droits humains et syndicaliste Mohammad Habibi, qui souffre d'une infection pulmonaire chronique, est toujours emprisonné à la prison du Grand Téhéran. Le 17 mars, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh, détenue à la prison Evin, a entamé une grève de la faim illimitée pour demander la liberté de tous les prisonniers politiques.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le maintien en détention des défenseur-ses des droits humains iraniens, malgré leur exposition et leur risque élevé de contracter le COVID-19 alors qu'ils sont détenus dans des conditions médiocres et insalubres. Elle exhorte les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition tous les défenseur-ses des droits humains, à leur fournir les soins médicaux appropriés et à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur intégrité et leur sécurité physiques et psychologiques.