Svetlana Gannushkina
"Memorial Human Rights Centre has carried out its work in often very difficult situations – including in the North Caucasus – and has earned the respect of all of us in the international humanitarian community."
Svetlana Gannushkina received The Right Livelihood Award, also known as "Alternative Nobel" award, "for her decades-long commitment to promoting human rights, justice for refugees and forced migrants, and tolerance among different ethnic groups."
À la racine de la répression actuelle il y a le contrôle. Les autorités russes souhaitent établir une relation paternaliste entre le gouvernement et ses citoyens. Comme au temps de l'Union Soviétique, elles veulent faire en sorte que le peuple dépende de ceux qui sont au pouvoir. Si les citoyens voient que l'État les nourrit et prend soin d'eux, ils viendront à reconnaitre sa capacité à donner ou à reprendre ces avantages comme bon lui semble.
Depuis le début du conflit Karabakh en 1988, Svetlana Gannushkina participe à des actions de maintien de la paix. Elle a contribué à aider des centaines d'Arméniens et d'Azerbaïdjanais captifs à rentrer chez eux. Elle a poursuivi ce travail avec le groupe de travail international pour la libération de prisonniers et la recherche de disparus et d'otages du conflit de Karabakh. En 1990, Svetlana Gannushkina a co-fondé le Comité d'assistance civique pour les réfugiés et les déplacés internes. À présent, le comité apporte une aide médicale, sociale, juridique, financière ou d'autres formes d'aidew humanitaires à des milliers de migrants. Depuis plusieurs années, le comité travaille activement dans le Nord du Caucase. Depuis 2008, il apporte une aide juridique et syndicale aux migrants dans le but de les protéger de l'exploitation cruelle par des employeurs et des rackets d'argents par les forces de l'ordre. En 1993, Svetlana Gannushkina a participé à la fondation du Centre pour les droits humains Memorial, où en 1996 elle a établi le réseau pour les droits des migrants, dans le but d'apporter une assistance juridique aux réfugiés. Actuellement, Svetlana Gannushkina est présidente du Civic Assistance Committee et membre du conseil d'administration d'international Memorial.
L'environnement dans lequel les défenseur-ses des droits humains (DDH) travaillent en Fédération de Russie est difficile, en particulier pour ceux et celles qui défendent et promeuvent les droits des personnes LGBTI, des minorités ethniques et religieuses, des réfugiés, ainsi que les militants dans le nord du Caucase et dans la péninsule de Crimée illégalement annexée. Les DDH sont souvent victimes de harcèlement, de surveillance, d'agressions physiques, de menaces, de perquisitions et de fouilles de leurs bureaux et domiciles, de campagnes de diffamation et calomnieuses, d'acharnement judiciaire, de détention arbitraire et de mauvais traitements, ainsi que de violations du droit à la liberté d'expression, d'association et de rassemblement. Des DDH ont aussi été assassinés à cause de leur travail.
