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#Fédération de Russie

#Fédération de Russie

L'environnement dans lequel les défenseur·ses des droits humains (DDH) travaillent en Fédération de Russie est difficile, en particulier pour ceux et celles qui défendent et promeuvent les droits des personnes LGBTI, des minorités ethniques et religieuses, des réfugiés, ainsi que les militants dans le nord du Caucase et dans la péninsule de Crimée illégalement annexée. Les DDH sont souvent victimes de harcèlement, de surveillance, d'agressions physiques, de menaces de perquisitions et de fouilles de leurs bureaux et domiciles, de campagnes de diffamation et calomnieuses, d'acharnement judiciaire, de détention arbitraire et de mauvais traitements, ainsi que de violations du droit à la liberté d'expression, d'association et de rassemblement. Des DDH ont aussi été assassinés à cause de leur travail.

Des lois contre le terrorisme et l'extrémisme amendées en 2016 autorisent les forces de l'ordre et la police spéciale à bafouer les droits civils et politiques, ainsi que le droit à la vie privée des DDH. Dans le même temps, les autorités n'enquêtent pas de façon impartiale et approfondie sur les actes criminels perpétrés contre les DDH et les journalistes indépendants, et cela est également encouragé par l'extrême corruption du système judiciaire russe et son non respect des normes internationales en matière de justice et d'état de droit.

La loi agents de l'étranger adoptée en 2012 ainsi que la loi dite "loi sur les organisations indésirables" adoptée en 2015, classent le plaidoyer en faveur des droits humains comme une "activité politique" et taxent les organisations de défense des droits humains "d'agents de l'étranger" avec tout ce que cela implique. Cela inclut de fréquentes inspections arbitraires ainsi que la possibilité que leur travail soit stoppé sous prétexte d'éléments indésirables, d'allégations d'allégeance à des intérêts étrangers et sous prétexte qu'ils représentent une menace au régime constitutionnel, aux capacités de la défense nationale ou à la sécurité nationale. De nombreuses organisations de défense des droits humains qui refusent d'être taxées d'agents de l'étranger ont été contraintes de mettre fin à leurs activités dans le pays.

 

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