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Suphap Khamlae

DDH

Shuphap Khamlae défend le droit à la terre dans la communauté de Khok Yao, dans le district de Kon San, province de Chaiyaphum, dans le nord-est de la Thaïlande. Sa communauté risque actuellement d'être expulsée de force des terres qu'elle occupe depuis des décennies, avant qu'elles ne soient classées comme réserve protégée. Avec son mari Den Khamlae, elle plaide pour le droit à l'obtention d'un titre de propriété des terres pour sa communauté. Depuis 2015, Den Kamlae dirigeait un réseau de villageois locaux qui tentent de réaffirmer leurs droits sur ces terres. L'éminent défenseur du droit à la terre est également membre de l'Essan Land Reform Network (ELRN), un syndicat local de villageois opposé au projet forestier de Kon San, qui a provoqué d'importants dégâts dans certaines parties de la forêt de Laohai. L'Organisation de l'industrie forestière s'est approprié les terres et a expulsé plus de mille personnes hors des villages locaux.

Den Khamlae a disparu le 16 avril 2016 dans la forêt de Khok Yao, près de son village. Depuis, sa femme se bat pour que la police enquête correctement sur sa disparition et pour que les coupables de ce qu'elle pense être un meurtre soient traduits en justice.

Les défenseur-ses des droits humains (DDH) en Thaïlande sont victimes de menaces, agressions physiques, détentions arbitraires, acharnement judiciaire et exécutions extrajudiciaires. Les DDH les plus exposés au danger sont ceux qui travaillent avec les migrants, notamment près de la frontière birmane, ceux qui défendent les droits économiques, sociaux et culturels (ESC), ainsi que les DDH qui travaillent dans la zone de conflit, dans les trois provinces frontalières du sud de la Thaïlande. La Commission nationale des droits humains de Thaïlande a documenté 35 cas d'exécutions extrajudiciaires de DDH entre 2003 et 2012, et près de 30 d'entre-eux travaillaient sur les droits ESC. Les autorités n'ont pas correctement enquêté sur la plupart de ces affaires.