Back to top
ramzan dzhalaldinov credit: kavkaz-uzel.eu

Ramzan Dzhalaldinov

DDH

Ramzan Dzhalaldinov est défenseur des droits humains à Kenchi, un village de montagne tchétchène situé dans la région isolée de Charoïski, dont l'infrastructure a été considérablement endommagée et détruite lors des récentes guerres de Tchétchénie et par les glissements de terrain saisonniers. Depuis 2010, Ramzan Dzhalaldinov demande au gouvernement tchétchène de lancer la reconstruction du village car le gouvernement russe a alloué un fond à cet effet en 2004. En avril 2016, Ramzan Dzhalaldinov a enregistré une vidéo largement partagée sur les plateformes en ligne et les chaines de télévision, dans laquelle il soulève ses préoccupations quant à la situation du village et accuse les autorités tchétchènes de corruption et de détournement de fonds publics. Depuis le partage de cette vidéo, Ramzan Dzhalaldinov et sa famille sont menacés de mort, intimidés, victimes d'incendie criminel de leur maison et son passeport a été confisqué. Des membres de sa famille ont aussi été agressés physiquement.

En Fédération de Russie, les défenseur-ses des droits humains (DDH) font l’objet d’actes de harcèlement, de surveillance, de violations de leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, d’agressions violentes, de raids et perquisitions de leurs domiciles et bureaux, de campagnes de calomnie et diffamation, d'acharnement judiciaire, de détentions arbitraires et de mauvais traitements.

Les DDH qui surveillent les élections, la situation dans le Nord du Caucase (notamment en Tchétchénie, en Ingouchie et au Dagestan), la xénophobie, le nationalisme et les droits LGBT, sont particulièrement exposés au danger. Les défenseur-ses écologistes ont aussi été la cible d'agressions physiques et verbales au cours des dernières années. Ceux qui font part de leurs critiques à l'égard des autorités ou qui tentent d'organiser des manifestations sont fréquemment pris pour cible.