Maryam Al-Khawaja
In 2023, Maryam Al-Khawaja was included in BBC's list of 100 "inspiring and influential women from around the world for 2023". She was selected as "a leading voice for political reform in Bahrain and the Gulf region".
L'important n'est pas de savoir si j'ai été condamnée à un an ou à 15 ans, car les conséquences seront les mêmes ; si je retourne au Bahreïn, j'irai en prison, ce qui signifie que je ne pourrai pas voir ma famille, en particulier mon père. Cependant, cette condamnation n'affectera pas ma détermination à continuer à travailler sur la question des droits humains.
Maryam Al-Khawaja est co-directrice du Gulf Centre for Human Rights (GCHR) et ex-présidente par intérim du Bahreïn Centre for Human Rights (BCHR). Elle est l’une des principales voix à réclamer le respect des droits humains, la démocratie et l’obligation de rendre des comptes au Bahreïn. Elle dénonce les violations des droits humains dans de nombreux médias internationaux, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève et à la Commission des droits de l’homme Tom Lanton à Washington, DC, entre autres. Maryam est également connue pour exprimer sa solidarité avec d’autres luttes d’autodétermination au Moyen-Orient, ce qui lui vaut d’être interdite ou de se voir refuser l’entrée dans de nombreux États arabes et du Golfe.
Maryam a assumé des fonctions de direction au sein du BCHR et du GCHR à la suite de l’arrestation injuste, de la torture et de l’emprisonnement à vie de son père, M. Abdulhadi Al-Khawaja, fondateur du BCHR et ancien coordinateur de la protection de Front Line Defenders, le 22 juin 2011, et de la condamnation de M. Nabeel Rajab, président du BCHR et directeur du GCHR, à deux ans d’emprisonnement, le 11 décembre 2012.
Suite au déclenchement des manifestations en février 2011 contre la corruption du gouvernement et la discrimination de la population majoritaire chiite, la situation des défenseur-ses des droits humains au Bahreïn est devenue encore plus dangereuse et difficile.
