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Jeanette Victoria Licandeo Nehuellanca

FDDH, présidente
Mapu – Ko Indigenous Community

Jeanette Victoria Licandeo Nehuellanca est une femme autochtone Mapuche Williche qui défend les droits humains, ainsi que la terre et l’eau dans le territoire Wall Mapu, Chifca Medio de la Comuna San Pablo, dans la province d’Osorno, au Chili. Elle est l’actuelle présidente de la communauté autochtone Mapu - Ko, où elle œuvre pour l’enseignement traditionnel des peuples indigènes ancestraux.

Au Chili, l’enseignement des cultures ancestrales des peuples autochtones, ainsi que la défense de leurs terres et de leurs eaux, restent une question sociale, politique et culturelle importante. Dans ce contexte, Jeanette a signalé des violations des droits collectifs des peuples autochtones par les autorités qui encouragent la mise en œuvre de projets d’extraction. Cela affecte l’accès des peuples autochtones Mapuche à l’eau pour la consommation humaine et les empêche d’acquérir des terres propices au développement de petites exploitations agricoles familiales.

À cause de son travail en faveur des droits humains, Jeanette reçoit constamment des menaces de la part de ces autorités et subit des coupures d’eau chez elle en guise de représailles.

Le Chili a fait d'importants progrès concernant le respect et la protection des droits humains depuis la fin de la dictature de Pinochet, et c'est l'un des pays d'Amérique du Sud qui ont réussi à traduire en justice les coupables des atrocités perpétrées pendant la dictature. Malgré ces avancées, les DDH sont toujours la cible d'abus policiers; des manifestations ont été violemment réprimées plusieurs fois.

Les DDH autochtones font partie des groupes qui font toujours face à des difficultés, notamment le peuple Mapuche, qui criminalisé à plusieurs reprises e vertu de la loi chilienne contre le terrorisme. En 2010, la crise a atteint des sommets lorsque des images des violences policières contre la population Rapa Nui de l’Ile de Pâques ont été diffusées ; la Commission interaméricaine des droits humains - (CIDH) a accordé des mesures de protection à cette communauté indigène. Les défenseur-ses qui représentent la population Mapuche lors de poursuites pénales ou qui accompagnent les victimes et les membres de leurs familles sont victimes d’acharnement judiciaire, d’écoutes illégales de leurs communications et autres actes d’intimidation.

Une autre loi qui préoccupe les DDH est le décret qui donne aux autorités locales et nationales le pouvoir d'autoriser des manifestations; ces dernières sont souvent refusées à la discrétion des politiciens.