La défenseuse des droits humains Svetlana Anokhina face à des accusations criminelles pour avoir « discrédité l’armée russe »
Le 18 avril 2023, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie dans la ville de Makhachkala, République du Daghestan, a ouvert une procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Svetlana Anokhina pour violation présumée de l’article 207.3, partie 1, du Code pénal de la Fédération de Russie, relatif à « la diffusion publique d’informations délibérément fausses sur l’utilisation des forces armées russes ». Si elle est reconnue coupable, la défenseuse risque jusqu’à 3 ans de prison.
Svetlana Anokhina est une éminente défenseuse des droits humains, journaliste et militante pour les droits des femmes au Daghestan. Elle est rédactrice en chef de Daptar, un média en ligne de Ciscaucasie qui se concentre sur les droits des femmes. En 2020, avec d’autres militantes, elle a fondé le groupe d’initiative bénévole « Marem » qui vise à aider les femmes du Daghestan et d’autres républiques de Ciscaucasie qui sont menacées de violence domestique ou de mort. « Marem » les aide à organiser les évacuations, à trouver un hébergement temporaire et fournit un soutien juridique et psychologique aux victimes.
Le 18 avril 2023, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie dans la ville de Makhachkala, République du Daghestan, a ouvert une procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Svetlana Anokhina pour violation présumée de l’article 207.3, partie 1, du Code pénal de la Fédération de Russie, relatif à « la diffusion publique d’informations délibérément fausses sur l’utilisation des forces armées russes ». Si elle est reconnue coupable, la défenseuse risque jusqu’à 3 ans de prison.
Svetlana Anokhina est une éminente défenseuse des droits humains, journaliste et militante pour les droits des femmes au Daghestan. Elle est rédactrice en chef de Daptar, un média en ligne de Ciscaucasie qui se concentre sur les droits des femmes. En 2020, avec d’autres militantes, elle a fondé le groupe d’initiative bénévole « Marem » qui vise à aider les femmes du Daghestan et d’autres républiques de Ciscaucasie qui sont menacées de violence domestique ou de mort. « Marem » les aide à organiser les évacuations, à trouver un hébergement temporaire et fournit un soutien juridique et psychologique aux victimes.
Le 18 avril 2023, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie dans la ville de Makhachkala, République du Daghestan, a ouvert une procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Svetlana Anokhina pour violation présumée de l’article 207.3, partie 1, du Code pénal de la Fédération de Russie, relatif à « la diffusion publique d’informations délibérément fausses sur l’utilisation des forces armées russes ». La défenseuse des droits humains a découvert par les médias qu’elle fait l’objet d’une enquête. Selon le Comité d’enquête, il y a un an, en avril 2022, Svetlana Anokhina a diffusé de prétendues « informations délibérément fausses » à propos des activités des troupes militaires russes en Ukraine. Actuellement, l’enquête en serait à l’étape de la collecte de preuves. Bien que Svetlana Anokhina ne soit pas au courant pour quelle publication elle est poursuivie, elle a indiqué qu’en avril 2022, des responsables des forces de l’ordre ont rendu visite à sa mère qui réside à Makhachkala, au Daghestan ; ils lui ont montré des copies imprimées des messages Instagram de la défenseuse et l’ont forcée à signer des documents. Svetlana Anokhina soupçonne que le document que la police a forcé sa mère à signer visait à confirmer que les copies imprimées des comptes de réseaux sociaux faisaient référence à un compte qui appartient à la défenseuse.
Si elle est reconnue coupable, la défenseuse risque jusqu’à 3 ans de prison. Ce n’est pas la première fois que la Fédération de Russie cible les défenseur⸱ses des droits humains, les avocats et les journalistes qui ont condamné publiquement la guerre de la Russie contre l’Ukraine. En 2022, le Comité d’enquête de la République d’Ingouchie a lancé trois poursuites pénales contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva. À l’été 2022, le défenseur des droits humains et avocat Dmitry Talantov a été arrêté et placé en détention préventive pour les déclarations antiguerre qu’il a publiées sur Facebook. Récemment, en mars 2023, le défenseur des droits humains Oleg Orlov a été jugé pour ses manifestations publiques contre la guerre et ses publications sur les réseaux sociaux.
Front Line Defenders condamne la persécution criminelle de la défenseuse des droits humains Svetlana Anokhina pour la prétendue « diffusion publique d’informations délibérément fausses sur l’utilisation des forces armées russes ». Front Line Defenders déplore que l’élargissement du Code pénal de la Fédération de Russie avec un ensemble d’articles contre le « discrédit » et les « fausses informations » contre l’armée russe favorise la censure dans le pays. Front Line Defenders réitère sa préoccupation concernant l’utilisation abusive systémique de l’ensemble des nouvelles lois de censure ; elles sont utilisées de manière disproportionnée pour faire taire les défenseur⸱ses des droits humains, les avocats et les journalistes.