Menaces contre María Leonilda Ravelo Grimaldo
Le 19 août 2017, deux hommes armés qui circulaient à moto ont braqué un révolver vers Anny Lisseth Vera Ravelo, la fille de la défenseuse des droits humains Maria Leonilda Ravelo Grimaldo.
Le 31 juillet 2017, plusieurs organisations et défenseur-ses des droits humains colombiens ont signalé une nouvelle vague de menaces et d'intimidation proférées par des membres des Autodefensas Gaitanistas de Colombia - AGC, un groupe paramilitaire qui opère en Colombie. Le groupe a fait circuler des tracts menaçants à Barrancabermeja, Magdalena Medio, et aux alentours, qui comprenaient les noms de plusieurs organisations de défense des droits humains et qui citaient cinq défenseur-ses des droits humains: Ivan Madero, David Ravelo, Sonia Nevado, Melkin Castrillon et Maria Ravelo. Les défenseur-ses des droits humains et organisations mentionnés dans les messages de menaces sont très connus pour leur travail en faveur du processus de paix colombien.
Maria Leonilda Ravelo Grimaldo est présidente de l'Asociación Nacional de Ayuda Solidaria (association nationale pour l'aide solidaire)- ANDAS, à Barracabermeja. La défenseuse est également membre de la Commission pour la Paix en Colombie.
Le 19 août 2017, deux hommes armés qui circulaient à moto ont braqué un révolver vers Anny Lisseth Vera Ravelo, la fille de la défenseuse des droits humains Maria Leonilda Ravelo Grimaldo.
Maria Leonilda Ravelo Grimaldo est défenseuse des droits humains et présidente de l'Asociación Nacional de Ayuda Solidaria – ANDAS (Association nationale pour l'aide solidaire) à Barrancamermeja. Elle est également membre de la Commission pour la paix en Colombie, et elle participe activement au processus dans la région de Barrancabermeja.
Le 19 août 2017 vers 21h, Anny Lisseth Vera Ravelo, la fille de Maria Leonilda Ravelo Grimaldo, et son partenaire promenaient leur chien dans un square de leur quartier à Barrancabermeja, lorsque deux agresseurs se sont approchés d'elle en moto. L'un des agresseurs, armé, est descendu de la moto et a commencé à marcher vers le couple, mais il s'est arrêté lorsqu'il a vu un taxi approcher. Le taxi s'est arrêté devant une maison dans la rue et l'agresseur est reparti vers la moto. Les deux hommes ont alors tourné dans le quartier et l'un d'eux a braqué une arme vers Anny Lisseth Vera Ravelo, tout en riant. Anny Lisseth Vera Ravelo a ensuite indiqué avoir vu la même moto dans deux autres lieux dans lesquels elle s'est rendue au cours de la semaine. L'incident a été rapporté aux autorités.
Il s'agit du dernier acte d'une série d'attaques et d'intimidation contre Maria Leonilda Ravelo Grimaldo. Le 31 juillet 2017, plusieurs organisations de défense des droits humains colombiennes ont signalé que les Autodefensas Gaitanistas de Colombia – AGC, un groupe paramilitaire, avaient fait circuler un tract dans la région de Barrancabermeja et ses alentours, qui contenait des menaces de mort contre plusieurs défenseur-ses travaillant sur les droits humains et le processus de paix dans le pays, dont Maria Leonilda Ravelo Grimaldo.
Dans la matinée du 30 juillet 2017, alors que Maria Leonilda Ravelo Grimaldo et sa fille participaient à un atelier dans la Comuna 1 à Barrancabermeja, plusieurs inconnus qui circulaient à moto semblaient surveiller la zone et ont pris des photos de la défenseuse. Vers midi, l'un des individus a abordé un membre de la communauté et lui a dit que la défenseuse devrait immédiatement quitter la région et ne jamais revenir. Maria Leonilda Ravelo Grimaldo et sa fille ont décidé de quitter l'atelier.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par les actes d'intimidation et le harcèlement continus, et par les agressions contre Maria Leonilda Ravelo Grimaldo et sa famille, car il s'agit de représailles contre son travail en faveur des droits humains et son rôle dans la mise en place du processus de paix dans la région. Front Line Defenders fait également part de ses inquiétudes concernant la stigmatisation et la criminalisation constantes des leaders sociaux en Colombie, et appelle le gouvernement colombien à mettre en place des mesures de protection adaptées afin que les défenseur-ses des droits humains puissent mener à bien leur travail légitime et pacifique dans le pays.
Le 31 juillet 2017, plusieurs organisations et défenseur-ses des droits humains colombiens ont signalé une nouvelle vague de menaces et d'intimidation proférées par des membres des Autodefensas Gaitanistas de Colombia - AGC, un groupe paramilitaire qui opère en Colombie. Le groupe a fait circuler des tracts menaçants à Barrancabermeja, Magdalena Medio, et aux alentours, qui comprenaient les noms de plusieurs organisations de défense des droits humains et qui citaient cinq défenseur-ses des droits humains: Ivan Madero, David Ravelo, Sonia Nevado, Melkin Castrillon et Maria Ravelo. Les défenseur-ses des droits humains et organisations mentionnés dans les messages de menaces sont très connus pour leur travail en faveur du processus de paix colombien.
Iván Madero Vergel est président de la Corporación Regional para la Defensa de los Derechos Humanos– CREDHOS, une organisation qui dispense des formations et sensibilise à la question des droits humains et au droit humanitaire international. David Ravelo Crespo est secrétaire du conseil d'administration de CREDHOS. Le 20 juin 2017, le défenseur a été mis en liberté conditionnelle après presque sept ans de prison. Il était détenu depuis le 14 septembre 2010, lorsqu'il a été injustement accusé d'avoir commis un homicide avec circonstances aggravantes en 1991. Il avait été condamné à 18 ans de prison. Sonia María Nevado Morales est membre du Frente Amplio por la Paz et elle participe activement au processus de paix à Barrancabermeja. Melkin Hernán Castrillón Peña est leader campesino, coordinateur du Secretaría Nacional de Derechos Humanos de Juventud Rebelde (Secrétariat national pour les droits humains de Jeunesse Rebelle) et trésorier de l'Asociación Campesina del Valle del Río Cimitarra -ACVC (Association des travailleurs paysans de la vallée de la rivière Cimitarra). Maria Leonilda Ravelo Grimaldo est présidente de l'Asociación Nacional de Ayuda Solidaria - ANDAS, à Barracabermeja. La défenseuse est également membre de la Commission pour la Paix en Colombie.
Le 31 juillet 2017, plusieurs organisations et défenseur-ses des droits humains en Colombie ont indiqué que les AGC avaient fait circuler des tracts dans la région de Barrancabermeja et aux alentours contenant des menaces de mort contre plusieurs défenseur-ses qui travaillent sur les questions relatives aux droits humains et au processus de paix dans le pays. Dans le message menaçant, le groupe paramilitaire les accuse de collusion avec le gouvernement et avec les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie - FARC, contre les intérêts du peuple colombien. Les AGC déclarent qu'elles les ramèneraient "en bolsas plasticas picaditos" (en morceaux dans des sacs plastiques). Le tract citait, entre autres, CREDHOS, Asociación de Víctimas de Crímenes del Estado – Magdalena Medio (ASORVIMM), ANDAS, ACVC, Juventud Rebelde. Le groupe paramilitaire déclarait aussi les défenseur-ses des droits humains suivant comme des cibles militaires de grande importance: Ivan Madero, David Ravelo, Sonia Nevado, Melkin Castrillon et Maria Ravelo. Selon les ACG: "para su conocimiento no es una amenaza, es una declaracion de guerra, ya estamos en la zona. Ustedes y sus familias lo saben" ("pour information, ceci n'est pas une menace, c'est une déclaration de guerre, et nous sommes déjà dans la zone. Vous et vos familles le savez").
Dans la matinée du 30 juillet 2017, alors que Maria Leonilda Ravelo Grimaldo et sa fille participaient à un atelier dans la Comuna 1 à Barrancabermeja, plusieurs inconnus qui circulaient à moto semblaient surveiller la zone et ont pris des photos de la défenseuse. Vers midi, l'un des individus a abordé un membre de la communauté et lui a dit que la défenseuse devrait immédiatement quitter la région et ne jamais revenir. Maria Leonilda Ravelo Grimaldo et sa fille ont décidé de quitter l'atelier.
Le 28 juillet 2017 vers 10h, Iván Madero Vergel a reçu un appel sur son téléphone portable de la part d'une personne qui a menacé de le tuer s'il n'arrêtait pas de dénoncer les violations des droits humains.
Ce n'est pas la première fois que Front Line Defenders dénonce ce mode de menaces et d'intimidation orchestré par l'AGC dans la région du Magdalena Medio. Le 26 novembre 2016, un autre tract signé par le groupe paramilitaire promettait une récompense financière pour les assassinat d'Iván Madero Vergel, Lilia Peña Silva, Melkin Hernán Castrillón Peña, Miguel Cifuentes, et Eladio Morales.
Le 25 juillet 2016, un autre tract signé par les AGC a été diffusé sur les réseaux sociaux, menaçant de tuer plusieurs défenseur-ses des droits humains, syndicalistes et fonctionnaires qui soutiennent le processus de paix. Le tract a été posté directement sur la page Facebook de CREDHOS et sur le compte personnel de l'un de ses membres, Andrés Ortiz. Le tract a également été envoyé directement à María Ravelo.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la situation des défenseur-ses des droits humains en Colombie. Dans son rapport annuel de 2017, Front Line Defenders a recensé 281 assassinats de défenseur-ses des droits humains à travers le monde. 86 de ces assassinats ont été perpétrés en Colombie, faisant d'elle le pays où l'on compte le plus grand nombre d'assassinats de DDH.
Selon un rapport du bureau de l'Ombudsman colombien, 156 leaders sociaux et défenseur-ses des droits humains ont été tués entre janvier 2016 et mars 2017. En outre, cinq disparitions, 33 attaques et plus de 500 menaces ont été signalées. Selon l'Ombudsman, Carlos Alfonso Negret Mosquera: "l'une des principales causes de ce phénomène est la tentative des groupes armés illégaux d'occuper les territoires anciennement contrôlés par les FARC".
Le gouvernement colombien a signé l'accord de paix avec les rebelles des FARC en novembre 2016, mais cela n'a pas rendu le pays plus sûr pour les défenseur-ses des droits humains. Bien que tout prouve le contraire, le gouvernement continue d'affirmer que ces assassinats ne sont ni systématiques ni liés aux activités paramilitaires.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par ces dernières menaces proférées contre les défenseur-ses et les organisations de défense des droits humains en Colombie, car il semble que ces menaces soient directement liées à leurs activités en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités colombiennes à :
1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les menaces de mort proférées contre Iván Madero Vergel, David Ravelo Crespo, Sonia María Nevado Morales, Melkin Hernán Castrillón Peña et les membres de plusieurs organisations, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique d'Iván Madero Vergel, David Ravelo Crespo, Sonia María Nevado Morales, Melkin Hernán Castrillón Peña ainsi que des membres des organisations de défense des droits humains mentionnées dans le message de menaces;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Colombie, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.