Muhammad Ismail enlevé à Peshawar
Le 15 avril 2021, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été libéré sous caution après deux mois de détention. Le tribunal antiterroriste de Peshawar a ordonné sa libération sous caution le 12 avril.
Le 15 février 2021, le tribunal anti-terrorisme de Peshawar a rejeté la demande de libération sous caution du défenseur des droits humains Muhammad Ismail malgré son état de santé post-COVID-19.
Le 8 février 2021, Muhammad Ismail a été traduit devant la cour anti-terrorisme de Peshawar. Le procès a été ajourné jusqu'au 15 février.
Le 4 février 2021, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été emmené enchaîné par le Département de lutte contre le terrorisme (CTD) dans sa maison familiale dans le village de Marghuz, dans le district de Swabi. Le Défenseur a été arrêté le 2 février pour sédition, complot criminel et en vertu de la loi pakistanaise contre le terrorisme. Le 3 février il a été placé en détention provisoire au CTD pendant trois jours.
Le 2 juillet 2020, le tribunal antiterroriste (ATC) de Peshawar a acquitté la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, des accusations liées au terrorisme financier.
Le 20 avril 2020, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été convoqué à une audience devant le tribunal après que la Federal Investigation Agency a interjeté appel devant la Haute Cour de Peshawar pour révoquer la libération conditionnelle sous caution accordée au défenseur le 25 novembre 2019.
Le 25 novembre 2019, la Haute Cour de Peshawar a accordé une libération conditionnelle sous caution à Muhammad Ismail, le père de la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail. Muhammad Ismail avait été enlevé le 24 octobre 2019 alors qu'il sortait de la Haute Cour de Peshawar, par des inconnus qui s'avèrent être des agents de la la section des Cybercrimes de l'Agence fédérale d'investigation à Peshawar.
Muhammad Ismail est un défenseur des droits humains bien connu au Pakistan. Il critique les violations des droits humains dans le pays, en particulier le traitement réservé à sa fille, Gulalai Ismail, par l'appareil de l'État.
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- À propos de
- 20 Avril 2021 : Muhammad Ismail libéré sous caution
- 16 Février 2021 : Refus de libérer Muhammad Ismail sous caution
- 9 Février 2021 : Muhammad Ismail détenu dans des conditions dégradantes et perquisition de son domicile
- 5 Février 2021 : Le domicile familial de Muhammad Ismail perquisitionné par le département anti-terrorisme
- 5 Février 2021 : Muhammad Ismail placé en détention préventive
- 3 Février 2021 : Arrestation du défenseur des droits humains Muhammad Ismail
- 5 Juillet 2020 : Gulalai Ismail et ses parents acquittés par le tribunal antiterroriste
- 25 Avril 2020 : La Federal Investigation Agency fait appel devant la Haute Cour pour faire annuler la libération conditionnelle sous caution accordée à Muhammad Ismail
- 26 Novembre 2019 : Muhammad Ismail libéré sous caution
- 24 Octobre 2019 : Muhammad Ismail, père de la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail, enlevé à Peshawar
Le 15 avril 2021, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été libéré sous caution après deux mois de détention. Le tribunal antiterroriste de Peshawar a ordonné sa libération sous caution le 12 avril.
Muhammad Ismail avait été arrêté le 2 février 2021, suite à la révocation de sa libération sous caution provisoire dans une affaire ouverte par le Département en charge de la lutte contre le terrorisme, en vertu d'allégations de sédition et de complot criminel.
Le 15 février 2021, le tribunal anti-terrorisme de Peshawar a rejeté la demande de libération sous caution du défenseur des droits humains Muhammad Ismail malgré son état de santé post-COVID-19. Il est détenu dans une cellule avec plus de soixante autres personnes et contraint de dormir sur le sol malgré un état médical grave. Son âge, sa santé et le fait qu'il ne soit toujours pas totalement rétabli du COVID-19 augmentent encore ses souffrances et ses risques pour sa santé.
Le 8 février 2021, Muhammad Ismail a été traduit devant la cour anti-terrorisme de Peshawar. Le procès a été ajourné jusqu'au 15 février. Sa femme, Uzlifat Ismail, a été exemptée d'assister aux prochaines audiences. L'avocat du défenseur a fait une demande de libération sous caution devant la haute cour.
Le 5 février 2021, le Département de lutte contre le terrorisme (CTD) a perquisitionné le domicile que Muhammad Ismail loue à Islamabad. Les agents du CTD ont saisi sept dossiers appartenant à Aware Girls, une organisation fondée par sa fille, la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail, qui milite pour la consolidation de la paix et pour les droits des jeunes femmes. La perquisition a été menée sans mandat et aucun reçu n'a été donné pour lister les objets saisis.
Lors d'un appel téléphonique, Muhammad Ismail a informé sa famille au sujet des conditions de détention dégradantes dans lesquelles il est emprisonné. Le défenseur est détenu dans une cellule avec plus de soixante personnes. Il est contraint de dormir sur le sol malgré son mauvais état de santé et il n'est pas autorisé à recevoir des vêtements ou de la nourriture de la part de sa famille ou de la cantine de la prison. L'âge du défenseur, son état de santé et le fait qu'il ne soit toujours pas rétabli du COVID-19 aggrave ses souffrances et les risques pour sa santé.
Le 4 février 2021, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été emmené enchaîné par le Département de lutte contre le terrorisme (CTD) dans sa maison familiale dans le village de Marghuz, dans le district de Swabi. Le Défenseur a été arrêté le 2 février pour sédition, complot criminel et en vertu de la loi pakistanaise contre le terrorisme. Le 3 février il a été placé en détention provisoire au CTD pendant trois jours.
Dans la matinée du 4 février 2021, la femme de Muhammad Ismail, Uzlifat Ismail, s'est rendue au poste du CTD à Peshawar avec des vêtements et des médicaments à remettre à son mari. Elle a appris que Muhammad Ismail n'était plus en détention préventive chez eux mais elle n'a eu aucune information sur l'endroit où il se trouve. Plus tard dans la journée, le CTD a conduit Muhammad Ismail chez lui enchaîné. Les officiers ont fouillé sa maison et confisqué des téléphones portables notamment celui d'Uzlifat Ismail.
Les agents auraient été vus en train d'apporter des papiers et des reçus dans la maison, de les mettre dans un dossier et de les photographier. Après la perquisition, il a été remarqué que deux ordinateurs portables ont été saisis par le CTD sans notification officielle ni reçu. Compte tenu de la persécution continue et des multiples affaires ouvertes contre Muhammad Ismail, sa famille craint qu'il ne s'agisse d'une nouvelle tentative visant à fabriquer des preuves contre le défenseur pour prolonger son incarcération. Après la perquisition, Muhammad Ismail a été reconduit au CTD.
Front Line Defenders estime que les mesures prises contre Muhammad Ismail sont des représailles contre le travail de sa fille Gulalai Ismail, qui a été forcée de fuir le Pakistan en raison de graves risques pour sa sécurité.
Front Line Defenders appelle les autorités pakistanaises à mettre fin aux persécutions de Gulalai Ismail et sa famille, à libérer immédiatement Muhammad Ismail et dans l'attente de cette libération, à ce que sa famille et ses avocats puissent le voir sans entrave. Compte tenu de la mauvaise santé de Muhammad Ismail, les autorités pakistanaises doivent aussi garantir qu'il puisse consulter des professionnels de la santé et recevoir des soins appropriés pendant sa détention.
Le 3 février 2020, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été traduit devant le tribunal anti-terrorisme de Peshawar. Le tribunal a ordonné la mise en détention provisoire du défenseur pendant trois jours.
Le 2 février 2021, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été arrêté au tribunal antiterroriste III de Peshawar, après l'annulation de sa libération sous caution provisoire dans une affaire ouverte par le Département antiterroriste. Le rapport de première information ouvert contre le défenseur l'accuse en vertu des sections 11-N, 124-A, 120-B du Code pénal du Pakistan relatives à la sédition et au complot criminel, et à la section 7(g)(i) de la loi de 1997 contre le terrorisme. Ces accusations sont passibles de lourdes peines de prison. Muhammad Ismail serait actuellement en garde à vue au département antiterroriste.
Muhammed Ismail est secrétaire général du Pakistan NGO Forum (PNF), un organisme qui coordonne les organisations de la société civile (OSC) au Pakistan. Il critique les violations des droits humains dans le pays, en particulier les mauvais traitements infligés à sa fille, la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail.
Muhammad Ismail est victime d'acharnement judiciaire et policier depuis plus de deux ans. Les poursuites engagées contre le défenseur des droits humains sont des représailles contre son travail et celui de sa fille Gulalai Ismail en faveur des droits humains - qui critique ouvertement les violations des droits humains commises par les autorités pakistanaises. Gulalai Ismail a été contrainte de fuir le Pakistan en septembre 2019 en raison des menaces contre sa sécurité. Depuis, sa famille et ses collègues au Pakistan sont pris pour cible. Plusieurs FIR ont été ouverts contre Muhammad Ismail et sa femme Uzlifat Ismail, notamment pour des accusations de terrorisme. En octobre 2019, Muhammad Ismail a été enlevé par des inconnus devant le tribunal de Peshawar. Il a été retrouvé plus tard en garde à vue dans l'unité des cybercrimes de l'Agence fédérale d'investigation. Muhammad Ismail et sa femme sont inscrits sur une liste de contrôle de sortie du territoire, ce qui les empêche de quitter le Pakistan.
Bien qu'il ait été libéré dans une affaire, les autorités continuent de s'en prendre à lui. L'État s'oppose sans cesse à sa libération sous caution et cherche à porter de nouvelles accusations contre le défenseur pour le harceler, malgré son mauvais état de santé. Muhammad Ismail a contracté le COVID-19 fin 2020 et ne s'est pas encore totalement remis. Il a besoin de soins et d'une surveillance médicale constante, ce qui n'est pas possible dans une prison surpeuplée.
Front Line Defenders, ainsi que d'autres organisations de défense des droits humains, ont déjà condamné les actions ciblées contre Muhammad Ismail. Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre Muhammad Ismail et à le libérer sans condition, car il semble que le défenseur des droits humains soit ciblé uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle exhorte les autorités à lever toutes les restrictions empêchant la libre circulation de Muhammad Ismail et de son épouse Uzlifat Ismail, et à cesser toute autre forme de harcèlement contre le défenseur, car ces mesures constituent une transgression directe de ses droits.
Le 2 juillet 2020, le tribunal antiterroriste (ATC) de Peshawar a acquitté la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, des accusations liées au terrorisme financier.
Le 12 juillet 2019, une plainte (first information report - FIR) a été déposée contre Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, en vertu de la loi antiterroriste pour avoir soutenu financièrement des organisations terroristes et des activités anti-étatiques. La défenseuse des droits humains et sa famille ont été prises pour cible par les autorités pakistanaises en réponse à un discours qu'elle a prononcé en 2019, critiquant la réponse de l'État / de l'armée face au viol et au meurtre d'une mineure. Depuis lors, plusieurs FIR ont été déposés contre eux, forçant Gulalai Ismail à quitter le Pakistan pour sa sécurité. La famille a également été soumise à plusieurs reprises à des menaces, à des actes de violence et de harcèlement de la part des autorités en représailles au travail de Gulalai Ismail en faveur des droits humains. Le 24 octobre 2019, Muhammad Ismail a été enlevé par un groupe d'hommes non identifiés devant la Haute Cour de Peshawar. Lorsqu'il a été retrouvé, il était aux mains de l’unité en charge des Cyber-crimes de l’agence fédérale d’investigation, et accusé en vertu de la loi sur les délits électroniques, et a été détenu pendant près d’un mois. Il a été libéré sous caution et l'affaire est toujours ouverte. Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail ont également été placés sur une liste gouvernementale de contrôle des sorties, ce qui les empêche de quitter le Pakistan. Uzlifat Ismail n'a pas pu renouveler son passeport car elle est placée sur cette liste.
La décision de l'ATC d'acquitter Gulalai Ismail et ses parents des charges de terrorisme financier est une étape positive vers la fin de leur persécution. Le tribunal semble avoir reconnu que les plaintes déposées contre la défenseuse des droits humains et ses parents étaient infondées. Cependant, d'autres affaires déposées contre Gulalai Ismail et Muhammad Ismail, y compris des accusations portées en vertu de la loi antiterroriste et des accusations de cybercriminalité, sont toujours en cours.
Les actions des autorités pakistanaises contre la famille peuvent être considérées comme une tentative de faire taire la défenseuse des droits humains et de la punir pour avoir parlé au nom des femmes, des filles et des groupes les plus vulnérables et opprimés du Pakistan. Front Line Defenders a déjà condamné les actions contre Gulalai Ismail et les plaintes déposées contre sa famille.
Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à abandonner immédiatement toutes les accusations portées contre Gulalai Ismail et Muhammad Ismail, car il semble que les défenseur-ses des droits humains soient ciblés uniquement en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle exhorte les autorités à lever toutes les restrictions à la libre circulation de Muhammad Ismail et d'Uzlifat Ismail, et à mettre fin à toute autre forme de harcèlement contre les défenseur-ses, car il semble que ces mesures constituent une transgression directe de leurs droits.
Le 20 avril 2020, le défenseur des droits humains Muhammad Ismail a été convoqué à une audience devant le tribunal après que la Federal Investigation Agency a interjeté appel devant la Haute Cour de Peshawar pour révoquer la libération conditionnelle sous caution accordée au défenseur le 25 novembre 2019.
Ni le défenseur ni son avocat n'ont été officiellement informés de l'audience, et aucune raison n'a été donnée pour expliquer pourquoi la Cour a accepté l'appel pour l'annulation de la libération conditionnelle. Muhammad Ismail n'a été informé de l'audience qu'après que l'un de ses collègues a été informé de l'audience et lui a transmis les informations. Cependant, en arrivant à la Haute Cour de Peshawar le 20 avril 2020, le défenseur a été informé que la date de l'audience avait été reportée. Muhammad Ismail et son avocat n'ont pas encore été informés de la date de la prochaine audience.
Le 25 novembre 2019, la Haute Cour de Peshawar a accordé une libération conditionnelle sous caution à Muhammad Ismail, le père de la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail. Muhammad Ismail a été enlevé le 24 octobre 2019 par des hommes non identifiés, qui ont été reconnus plus tard comme des membres de la section des Cybercrimes de l'Agence fédérale d'investigation à Peshawar. Il a été placé en garde à vue et accusé de "discours de haine et de diffusion de fausses informations contre des institutions gouvernementales" en vertu des articles 10 et 11 de la Loi de 2016 sur la prévention des crimes électroniques. Il a ensuite été présenté au tribunal le 25 octobre 2019 et placé en détention provisoire pendant quatorze jours. Ce délai a été prolongé lorsque sa première demande de mise en liberté sous caution a été rejetée le 4 novembre 2019.
Le 24 octobre 2019, Muhammad Ismail, père de la défenseuse des droits humains pakistanaise Gulalai Ismail, a été enlevé par des hommes qui n'ont pas été identifiés alors qu'il sortait de la Haute Cour de Peshawar. Depuis le 25 mai 2019, la famille, les sympathisants et les collègues de Gulalai Ismail sont menacés, victimes de manœuvres d'intimidation et d'actes de harcèlement incessants par des officiers du service pakistanais de l'armée et du renseignement.
Gulalai Ismail est défenseuse des droits humains primée et cofondatrice de Aware Girls ; elle a été contrainte de fuir le Pakistan après que deux plaintes (First Information report - FIR) ont été déposées contre elle par la police à Islamabad les 22 et 23 mai 2019. Les FIR l’accusent d’infractions graves, notamment de "sédition" en vertu du Code pénal et des articles 6 et 7 de la loi régressive sur la lutte contre le terrorisme.
Son père, Muhammad Ismail est un défenseur des droits humains bien connu au Pakistan. Il critique les violations des droits humains dans le pays, en particulier le traitement réservé à sa fille, par l'appareil de l'État.
Front Line Defenders a déjà lancé un appel urgent pour faire part de son inquiétude face aux allégations fausses et infondées portées contre Gulalai Ismail, ainsi qu'un appel condamnant les menaces proférées contre sa famille, en particulier ses parents âgés et sa sœur.
Depuis mai 2019, des militaires armés ont perquisitionné le domicile familial à Islamabad à au moins quatre reprises. Au cours de ces perquisitions, les officiers ont interrogé et harcelé ses parents, confisqué leurs téléphones portables et photographié le frère cadet de Gulalai Ismail, sans son consentement. La famille a été placée sous stricte surveillance.
Le 12 juillet 2019, la police de Peshawar a déposé un FIR contre les parents âgés de Gulalai Ismail, les accusant injustement d'avoir violé la loi contre le terrorisme. Le moment choisi pour intenter le FIR montre clairement que cela vise à intimider et à faire taire Gulalai Ismail en réponse à son travail dans le domaine des droits humains. Une demande pour faire annuler le FIR est actuellement pendante devant la Haute Cour de Peshawar et l'audience de cette affaire était prévue le 24 octobre 2019.
Le 24 octobre 2019, Muhammad Ismail s'est rendu à la Haute Cour de Peshawar pour l'audience, qui avait déjà été ajournée à plusieurs reprises. Muhammad Ismail venait de prendre congé de son avocat et était en train de quitter les lieux lorsqu'il a été enlevé vers 15h30. Selon des témoins, des hommes non identifiés, vêtus d'uniformes noirs, l'auraient accosté devant le tribunal. Les hommes l'ont attrapé et l'ont fait monter de force dans un véhicule noir. Muhammad Ismail a crié aux témoins proches d'informer son avocat, qu'il pouvait encore voir marcher au loin.
Peu avant, le 18 octobre 2019, Muhammad Ismail a échappé à une tentative d'enlèvement à son domicile à Islamabad. Vers 1h45, des hommes armés, certains en uniforme de police et d'autres en civil, le visage caché, sont arrivés au domicile familial et ont ordonné à Muhammad Ismail de sortir. Craignant pour sa sécurité, Muhammad Ismail a refusé de quitter son domicile et leur a demandé de revenir pendant la journée. Les hommes armés sont restés à l'extérieur de son domicile pendant près d'une heure, dans une position tendue, jusqu'à ce qu'ils quittent finalement les lieux. Suite à cet incident, il a été contraint de quitter son domicile, craignant pour sa propre sécurité.
Les parents de Gulalai Ismail ont également été informés officieusement qu’ils avaient été placés sur une liste de contrôle des sorties établie par le gouvernement, ce qui les empêche de quitter le pays. Le couple n'a jamais été officiellement informé de cela et ne l'a appris que lorsqu'un agent de l'immigration a refusé de renouveler le passeport de la mère de Gulalai car elle figurerait sur la liste de contrôle des sorties.
Après l’enlèvement, la famille de Muhammad Ismail a été informée officieusement de son maintien en détention à la Cellule de la cybercriminalité de l’Agence fédérale d'investigation (FIA). Au moment de la rédaction de cet article, la famille ne dispose d'aucune information officielle concernant l'endroit où il se trouve ni le motif de son enlèvement.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la sécurité de Muhammad Ismail. Nous sommes aussi également préoccupés par la sécurité de la mère de Gulalai Ismail. Front Line Defenders condamne le harcèlement permanent contre Gulalai Ismail, car il semble qu'elle soit prise pour cible uniquement en raison de son travail légitime en faveur des droits humains.