La police ouvre un rapport de première information contre Gulalai Ismail en vertu de la loi contre le terrorisme
Le 2 juillet 2020, le tribunal antiterroriste (ATC) de Peshawar a acquitté la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, des accusations liées au terrorisme financier.
Le 22 mai 2019, la police d'Islamabad a ouvert un rapport de première information (FIR) contre Gulalai Ismail, une défenseuse des droits humains qui milite contre les exécutions extrajudiciaires dans le pays. Elle est accusée de plusieurs délits, dont certains en vertu de la loi contre le terrorisme. Gulalai Ismail et d'autres défenseur-ses des droits humains et membres du public ont récemment dénoncé l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une fillette de 10 ans, dont le corps a été retrouvé le 21 mai. Il semble que la défenseuse soit prise pour cible à cause de son plaidoyer dans cette affaire.
Gulalai Ismail est une défenseuse des droits humains pakistanaise, co-fondatrice et présidente de l'organisation Aware Girls, et présidente du Youth Peace Network. Elle parle régulièrement au Pakistan et à l'étranger de la construction de la paix dans le pays et de l'autonomisation des femmes. Aware Girls vise à remettre en cause la culture de la violence et l'oppression des femmes dans les zones rurales de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest du Pakistan). Le Youth Peace Network forme les jeunes aux droits humains et au leadership politique en encourageant la participation des femmes dans la politique au Pakistan et en encourageant la tolérance entre les religions.
Le 2 juillet 2020, le tribunal antiterroriste (ATC) de Peshawar a acquitté la défenseuse des droits humains Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, des accusations liées au terrorisme financier.
Le 12 juillet 2019, une plainte (first information report - FIR) a été déposée contre Gulalai Ismail et ses parents, Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail, en vertu de la loi antiterroriste pour avoir soutenu financièrement des organisations terroristes et des activités anti-étatiques. La défenseuse des droits humains et sa famille ont été prises pour cible par les autorités pakistanaises en réponse à un discours qu'elle a prononcé en 2019, critiquant la réponse de l'État / de l'armée face au viol et au meurtre d'une mineure. Depuis lors, plusieurs FIR ont été déposés contre eux, forçant Gulalai Ismail à quitter le Pakistan pour sa sécurité. La famille a également été soumise à plusieurs reprises à des menaces, à des actes de violence et de harcèlement de la part des autorités en représailles au travail de Gulalai Ismail en faveur des droits humains. Le 24 octobre 2019, Muhammad Ismail a été enlevé par un groupe d'hommes non identifiés devant la Haute Cour de Peshawar. Lorsqu'il a été retrouvé, il était aux mains de l’unité en charge des Cyber-crimes de l’agence fédérale d’investigation, et accusé en vertu de la loi sur les délits électroniques, et a été détenu pendant près d’un mois. Il a été libéré sous caution et l'affaire est toujours ouverte. Muhammad Ismail et Uzlifat Ismail ont également été placés sur une liste gouvernementale de contrôle des sorties, ce qui les empêche de quitter le Pakistan. Uzlifat Ismail n'a pas pu renouveler son passeport car elle est placée sur cette liste.
La décision de l'ATC d'acquitter Gulalai Ismail et ses parents des charges de terrorisme financier est une étape positive vers la fin de leur persécution. Le tribunal semble avoir reconnu que les plaintes déposées contre la défenseuse des droits humains et ses parents étaient infondées. Cependant, d'autres affaires déposées contre Gulalai Ismail et Muhammad Ismail, y compris des accusations portées en vertu de la loi antiterroriste et des accusations de cybercriminalité, sont toujours en cours.
Les actions des autorités pakistanaises contre la famille peuvent être considérées comme une tentative de faire taire la défenseuse des droits humains et de la punir pour avoir parlé au nom des femmes, des filles et des groupes les plus vulnérables et opprimés du Pakistan. Front Line Defenders a déjà condamné les actions contre Gulalai Ismail et les plaintes déposées contre sa famille.
Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à abandonner immédiatement toutes les accusations portées contre Gulalai Ismail et Muhammad Ismail, car il semble que les défenseur-ses des droits humains soient ciblés uniquement en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle exhorte les autorités à lever toutes les restrictions à la libre circulation de Muhammad Ismail et d'Uzlifat Ismail, et à mettre fin à toute autre forme de harcèlement contre les défenseur-ses, car il semble que ces mesures constituent une transgression directe de leurs droits.
Le 22 mai 2019, la police d'Islamabad a ouvert un rapport de première information (FIR) contre Gulalai Ismail, une défenseuse des droits humains qui milite contre les exécutions extrajudiciaires dans le pays. Elle est accusée de plusieurs délits, dont certains en vertu de la loi contre le terrorisme. Gulalai Ismail et d'autres défenseur-ses des droits humains et membres du public ont récemment dénoncé l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une fillette de 10 ans, dont le corps a été retrouvé le 21 mai. Il semble que la défenseuse soit prise pour cible à cause de son plaidoyer dans cette affaire.
Gulalai Ismail est une défenseuse des droits humains pakistanaise, co-fondatrice et présidente de l'organisation Aware Girls, et présidente du Youth Peace Network. Elle parle régulièrement au Pakistan et à l'étranger de la construction de la paix dans le pays et de l'autonomisation des femmes. Aware Girls vise à remettre en cause la culture de la violence et l'oppression des femmes dans les zones rurales de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest du Pakistan). Le Youth Peace Network forme les jeunes aux droits humains et au leadership politique en encourageant la participation des femmes dans la politique au Pakistan et en encourageant la tolérance entre les religions.
Le 15 mai 2019, une fillette âgée de 10 ans a disparu près de chez elle à Islamabad. Bien que ses parents aient signalé sa disparition le jour-même, il a fallu quatre jours à la police avant d'enregistrer le FIR et même après cela, elle n'a pas ouvert d'enquête convenable. Son corps a été retrouvé dans une forêt le 21 mai, ce qui a suscité une vague d'indignation et de protestation.
Gulalai Ismail a ouvertement critiqué la réponse de la police dans cette affaire. Le FIR ouvert contre elle mentionne les sections 500 (punition pour diffamation), 153-A (promotion de l'inimitié entre les différents groupes, etc) et 124-A (sédition) du Code pénal pakistanais, ainsi que les sections 6/7 de la loi de 1997 contre le terrorisme. Il est très fréquent que les activistes pachtounes soient taxés d'être "contre le terrorisme" ou de "séditieux", en particulier lorsqu'ils critiquent les actions de l'armée ou du gouvernement qui baffouent les droits humains. La défenseuse a déjà fait l'objet d'accusations similaires après avoir critiqué l'armée pakistanaise, la police et les autorités en particulier en ce qui concerne les exécutions extrajudiciaires.
Le 12 octobre 2018, Gulalai Ismail a été arrêtée pendant plusieurs heures par la Federal Investigative Authority alors qu'elle revenait au Pakistan. En février 2019, elle a été arbitrairement détenue et avait disparu pendant près de 40 heures ; après sa libération elle avait continué son travail et son plaidoyer en faveur d'autres personnes disparues de force. À son insu, elle a été placée sur une liste de contrôle des sorties qui restreint sa liberté de circulation et l'empêche de quitter le pays. Il semble que le FIR du 23 mai soit un acte de représailles direct lié aux critiques qu'elle a faites à l'encontre de la manière dont l'État à répondu au viol et au meurtre de la fillette de 10 ans.
Après l'ouverture du FIR, le 23 mai vers 4 heures du matin, la police pakistanaise a perquisitionné le domicile familial de Gulalai Ismail, en envoyant au moins huit véhicules de policiers armés, selon les membres de sa famille. La police a saccagé le domicile de ses parents, mais n'a pas trouvé la défenseuse, qui était partie se cacher par crainte pour sa sécurité.