Mansoureh Behkish risque 11 ans et demi de prison
La défenseuse des droits humains Mansoureh Behkish risque onze ans et demi de prison après l'audience en appel qui s'est tenue devant la branche 54 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 3 janvier 2018. La cour a fait part de son intention de confirmer une peine de sept ans et demi de prison, qui viennent s'ajouter à une autre peine de quatre ans de prison prononcée en 2012 dans une autre affaire.
Mansoureh Behkish est défenseuse des droits des femmes et membre des organisations Mères de Khavaran (Iran) et Mères de Laleh Park (Iran), qui aident les mères, les sœurs et les femmes des milliers de personnes emprisonnées ou exécutées par les autorités de la République islamique, à obtenir justice par le biais de canaux juridiques et humanitaires. Grâce à son travail au sein de ces organisations, et en tant que partisane de la résistance non violente organisée, Mansoureh Behkish a passé les 30 dernières années à aider à renforcer les capacités des survivants et des victimes de violations des droits humains. Elle est elle-même continuellement harcelée, son passeport lui a été confisqué, elle n'est pas autorisée à voyager et elle a fait face à trois peines de prison.
La défenseuse des droits humains Mansoureh Behkish risque onze ans et demi de prison après l'audience en appel qui s'est tenue devant la branche 54 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 3 janvier 2018. La cour a fait part de son intention de confirmer une peine de sept ans et demi de prison, qui viennent s'ajouter à une autre peine de quatre ans de prison prononcée en 2012 dans une autre affaire.
Le 24 janvier 2017, Mansoureh Behkish a été condamnée à sept ans et demi de prison par le premier tribunal pour "propagande contre le régime" et "collusion contre la sécurité du pays". Une audience en appel a été organisée devant la branche 54 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 3 janvier 2018, dans le but de contester une peine de sept ans et demi de prison. L'audience a eu lieu en dépit des normes internationales relatives aux procès, car elle s'est déroulée en l'absence de l'avocat principal de la défenseuse, qui avait requis un report de l'audience. Pendant l'appel, les juges de la branche 54 ont fait part de leur intention de confirmer le verdict.
À ce moment-là, la décision officielle n'a pas été communiquée à Mansoureh Behkish ni à son avocat. La défenseuse risque onze ans et demi de prison au total si la peine est confirmée. Le 15 juillet 2012, Mansoureh Behkish avait déjà été condamnée à quatre ans de prison et à trois années supplémentaires avec sursis, si elle commettait une nouvelle infraction dans une période de cinq ans.
Front Line Defenders condamne l'acharnement judiciaire continu contre la défenseuse des droits humains Mansoureh Behkish.
Front Line Defenders exhorte le gouvernement iranien à:
1. Infirmer les inculpations de Mansoureh Behkish, car Front Line Defenders pense qu'elle est prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime en faveur des droits humains;
2. Cesser immédiatement toute forme d'acharnement judiciaire et non judiciaire à son encontre;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Iran puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.