Arrestation imminente de Pepe Acacho
Le 3 octobre 2018, Pepe Acacho a été libéré de prison après avoir été gracié par le président. Le défenseur avait été condamné à une peine de huit mois de prison pour "entrave des services publics" et il avait été arrêté le 17 septembre 2018 à Macas en Équateur.
Pepe Acacho est leader autochtone Shuar en Équateur. Le peuple Shuar est l'une des plus grandes communautés indigènes en Amérique du sud, dont le territoire ancestral est situé au fin fond de l'Amazonie, à cheval entre le Pérou et l'Équateur. Depuis 2009, Pepe Acacho organise et participe à des manifestations pacifiques de rue pour protester contre la privatisation des sources d'eau en Équateur et contre les activités des compagnies minières en Amazonie, qui bafouent le droit des communautés autochtones de jouir de leurs moyens de subsistance. Entre 2009 et 2013, il était président de la Federación Inter-Provincial de Centros Shuar, FICSH, une organisation qui plaide pour les droits de la population Shuar. Au fil des années, la FICSH a organisé des manifestations pour faire progresser les droits du peuple Shuar à jouir de son territoire et de ses ressources naturelles. La FICSH conteste également la présence de compagnies minières dans la province de Morona Santiago, qui exploitent les territoires des communautés sans leur consentement libre, préalable et informé. En outre, Pepe était membre du parlement provincial pour le parti politique et le mouvement social indigène Pachakutik, créé pour promouvoir la diversité, l'égalité et l'action sociale. Pepe Acacho est régulièrement criminalisé à cause de ses actions en faveur des droits humains.
Le 3 octobre 2018, Pepe Acacho a été libéré de prison après avoir été gracié par le président. Le défenseur avait été condamné à une peine de huit mois de prison pour "entrave des services publics" et il avait été arrêté le 17 septembre 2018 à Macas en Équateur.
Pepe Acacho est leader autochtone Shuar en Équateur. Le peuple Shuar est l'une des plus grandes communautés indigènes en Amérique du sud, dont le territoire ancestral est situé au fin fond de l'Amazonie, à cheval entre le Pérou et l'Équateur. Depuis 2009, Pepe Acacho organise et participe à des manifestations pacifiques pour protester contre la privatisation des sources d'eau en Équateur et contre l'impact négatif des compagnies minières en Amazonie sur le droit des peuples à jouir de moyens de subsistance. En outre, il était membre du parlement provincial pour le parti politique et mouvement social Pachakutik, créé pour promouvoir la diversité, l'égalité et l'action sociale. En raison de son activisme en faveur des droits humains Pepe Acacho est régulièrement criminalisé.
Le 23 février 2018, la Cour nationale de justice a confirmé la peine de huit mois de prison pour "entrave des services publics". Le défenseur avait initialement été condamné à 12 ans de prison en août 2013 pour terrorisme; cependant, après un appel, la cour a commué sa peine en huit mois pour "entrave des services publics", une accusation qui n'avait pas été portée contre lui en premier lieu.
En août 2013, la cour de justice de Morona Santiago a condamné Pepe Acacho à douze ans de prison pour terrorisme. Le procureur accusait le défenseur d'avoir utilisé plusieurs stations radio, dont une radio communautaire qu'il dirigeait, pour inciter les manifestants à descendre dans la rue avec des lances et des bouteilles pleines de poison pour protester contre une loi sur les mines soutenue par le gouvernement. La cour a reconnu que Pepe Acacho avait incité d'autres personnes à participer à de violentes manifestations en septembre 2009 dans la ville de Macas, en Amazonie équatorienne, au cours desquelles plusieurs membres de la communauté Shuar et 38 policiers avaient été blessés et un enseignant tué. Selon Pepe Acacho, il n'a fait qu'appeler à manifester pacifiquement et la cour a mal retranscrit et traduit son message en langue Shuar. Le défenseur a expliqué que les lances dont étaient munis les manifestants sont symboliques pour le peuple Shuar et qu'elles n'étaient pas destinées à être utilisées comme des armes. Les violences de grande ampleur ont éclaté après que la police a utilisé la force de manière excessive pour disperser les manifestants.
Pepe Acacho a fait appel du verdict, et, le 15 janvier 2018, la cour nationale de justice a abaissé la peine à huit mois pour entrave au service public, une charge pour laquelle il n'avait pas encore été accusé. Pepe Acacho a demandé une "action d'interprétation" pour remettre en cause cette décision devant la Cour nationale de justice. Le 23 février 2018, la Cour a confirmé la peine de huit mois de prison pour entrave au service public. Le défenseur a été arrêté le 17 septembre 2018 à un arrêt de bus avant d'être conduit dans la prison de Macas, où il est resté 16 jours avant de bénéficier d'une grâce présidentielle.
Front Line Defenders salue la grâce présidentielle en faveur de Pepe Acacho prononcée par le président Leni Moreno. Cependant, l'organisation reste préoccupée par l'acharnement judiciaire et la criminalisation de Pepe Acacho et des autres défenseur-ses des droits humains en Équateur, notamment ceux qui promeuvent les droits autochtones et de l'environnement.
Le 23 février 2018, la Cour de justice a réaffirmé sa décision de condamner le défenseur des droits humains et leader autochtone Pepe Acacho à huit mois de prison, pour entrave au service public.
Pepe Acacho est leader autochtone Shuar en Équateur. Le peuple Shuar est l'une des plus grandes communautés indigènes en Amérique du sud, dont le territoire ancestral est situé au fin fond de l'Amazonie, à cheval entre le Pérou et l'Équateur. Depuis 2009, Pepe Acacho organise et participe à des manifestations pacifiques de rue pour protester contre la privatisation des sources d'eau en Équateur et contre les activités des compagnies minières en Amazonie, qui bafouent le droit des communautés autochtones de jouir de leurs moyens de subsistance. Entre 2009 et 2013, il était président de la Federación Inter-Provincial de Centros Shuar, FICSH, une organisation qui plaide pour les droits de la population Shuar. Au fil des années, la FICSH a organisé des manifestations pour faire progresser les droits du peuple Shuar à jouir de son territoire et de ses ressources naturelles. La FICSH conteste également la présence de compagnies minières dans la province de Morona Santiago, qui exploitent les territoires des communautés sans leur consentement libre, préalable et informé. En outre, Pepe était membre du parlement provincial pour le parti politique et le mouvement social indigène Pachakutik, créé pour promouvoir la diversité, l'égalité et l'action sociale. Pepe Acacho est régulièrement criminalisé à cause de ses actions en faveur des droits humains.
Le 23 février 2018, la Cour de justice a confirmé la peine de huit mois de prison pour entrave au service public. Pepe Acacho risque désormais d'être arrêté à tout moment si le jugement est appliqué. Le défenseur avait initialement été condamné à douze ans de prison en août 2013 pour terrorisme. Cependant, après un appel, la cour a commué la condamnation en une peine de huit mois de prison pour entrave au service public.
En août 2013, la cour de justice de Morona Santiago a condamné Pepe Acacho à douze ans de prison pour terrorisme. Le procureur accusait le défenseur d'avoir utilisé plusieurs stations radio, dont une radio communautaire qu'il dirigeait, pour inciter les manifestants à descendre dans la rue avec des lances et des bouteilles pleines de poison pour protester contre une loi sur les mines soutenue par le gouvernement. La cour a reconnu que Pepe Acacho avait incité d'autres personnes à participer à de violentes manifestations en septembre 2009 dans la ville de Macas, en Amazonie équatorienne, au cours desquelles plusieurs membres de la communauté Shuar et 38 policiers avaient été blessés et un enseignant tué.
Selon Pepe Acacho, il n'a fait qu'appeler à manifester pacifiquement et la cour a mal retranscrit et traduit son message en langue Shuar. Le défenseur a expliqué que les lances dont étaient munis les manifestants sont symboliques pour le peuple Shuar et qu'elles n'étaient pas destinées à être utilisées comme des armes. Les violences de grande ampleur ont éclaté après que la police a utilisé la force de manière excessive pour disperser les manifestants.
Pepe Acacho a fait appel du verdict, et, le 15 janvier 2018, la cour nationale de justice a abaissé la peine à huit mois pour entrave au service public, une charge pour laquelle il n'avait pas encore été accusé. Pepe Acacho a demandé une "action d'interprétation" pour remettre en cause cette décision devant la Cour nationale de justice. Le 23 février 2018, la Cour a confirmé la peine de huit mois de prison pour entrave au service public.
Les défenseur-ses des droits humains et les manifestants sont victimes d'une répression sévère en Équateur lorsqu'ils manifestent. De nombreux défenseur-ses des droits des populations autochtones et de l'environnement sont victimes d'acharnement judiciaire en raison de leur participation à des manifestations contre les activités des compagnies minières en Équateur, qui bafouent les droits des communautés à jouir de leurs moyens de subsistance. De nombreux leaders autochtones sont donc criminalisés et, en 2017, Accion Ecologica a failli être dissoute en représailles à son travail en faveur de la protection et de la promotion des droits humains. Accion Ecologica dénonce avec véhémence l'usage excessif de la force par l'armée et la police contre le peuple autochtone Shuar qui est opposé au développement de mines de cuivre sur le territoire Shuar, ainsi que par l'utilisation de l'armée pour attaquer et contrôler leurs communautés.
Front Line Defenders est préoccupée par la condamnation du défenseur autochtone Pepe Acacho, et par sa possible détention imminente, car il semble qu'il soit poursuivi uniquement à cause de son travail pour la promotion et la protection des droits des populations autochtones et de l'environnement. Front Line Defenders est également inquiète concernant le caractère équitable des procédures judiciaires, car le défenseur a été condamné pour un crime pour lequel le parquet ne l'avait pas accusé.