Perquisitions illégales au domicile de Sonia Jeannette Sánchez Pérez
Le 29 juin 2017, le domicile de la défenseuse des droits humains Sonia Jeannette Sánchez Pérez a été fouillé pour la seconde fois en un mois par des membres de la police nationale à San Salvador, au Salvador. Les autorités n'ont présenté aucun mandat de perquisition.
Sonia Jeannette Sánchez Pérez est coordinatrice du Movimiento de Mujeres de Santo Tomás (Mouvement des femmes de Santo Tomás) à San Salvador. L'organisation défend les droits des femmes, soutient les femmes victimes de violences, œuvre pour la prévention des violences faites aux femmes et milite pour la justice environnementale. Sonia Jeannette Sánchez Pérez est également une défenseuse de l'environnement très connue qui travaille pour la protection des ressources naturelles de la forêt d'El Porvenir depuis mars 2015. La forêt est menacée par un plan de développement urbain mené par le Groupe Roble, l'une des plus grandes entreprises du pays.
Le 29 juin 2017, le domicile de la défenseuse des droits humains Sonia Jeannette Sánchez Pérez a été fouillé pour la seconde fois en un mois par des membres de la police nationaleà San Salvador, au Salvador. Les autorités n'ont présenté aucun mandat de perquisition.
Download the Urgent Appeal (PDF)
Le 29 juin 2017, la maison de Sonia Jeannette Sánchez Pérez a été perquisitionnée illégalement par des membres de la police nationale. Lorsque la police est arrivée sur place, seule la fille de la défenseuse était présente. Les policiers ont fouillé la maison et ont demandé si la famille a des activités illicites, mais ils n'ont pas présenté de mandat de perquisition. C'est la seconde fois en un mois que les autorités perquisitionnent la maison de la défenseuse bien qu'aucune enquête ou procédure officielle ne soit ouverte à son encontre.
Le 7 juin 2017, des membres de la police nationale avaient déjà fouillé la maison de Sonia Jeannette Sánchez Pérez. Ils n'avaient pas présenté de mandat et avaient posé des questions sur les résidents de la maison de Sonia Jeannette Sánchez Pérez. L'un des policiers a déclaré qu'une enquête est ouverte car de présumés criminels vivraient dans le quartier. Bien qu'il y ait plusieurs résidences dans le quartier, seule la maison de la défenseuse a été fouillée.
Front Line Defenders a déjà signalé des violations perpétrées contre la défenseuse des droits humains. Le 29 septembre 2015, l'entreprise Grupo Roble a porté plainte contre Sonia Jeannette Sánchez Pérez, l'accusant de diffamation et de calomnie pour une remarque que la défenseuse a faite sur trois chaines de télévision (Channel 33, Channel 10 et TVX) et sur la radio nationale. Sonia Jeannette Sánchez Pérez avait dénoncé les dégâts environnementaux causés par les projets d'Inversiones Roble. Les poursuites pour diffamation contre la défenseuse semblent être un moyen d'entraver le travail de la défenseuse en limitant sa liberté d'expression.
Le 15 mai 2015, le parquet en charge de la défense des droits humains a accordé des mesures de précaution à la défenseuse. Dans sa décision, le parquet a indiqué que les menaces qu'elle reçoit constamment sont des "graves violations du droit à la vie et à l'intégrité personnelle... car ces menaces sont destinées à restreindre son travail... et violent sont droit à la liberté d'expression".
Front Line Defenders est préoccupée par ces récentes actions de la police nationale à l'encontre de Sonia Jeannette Sánchez Pérez, car elles semblent directement motivées par son travail légitime et pacifique pour la défense de l'environnement et des droits des femmes au Salvador.
Front Line Defenders exhorte les autorités salvadoriennes à:
1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les perquisitions illégales du domicile de Sonia Jeannette Sánchez Pérez, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec la défenseuse, pour garantir son intégrité physique et psychologique et sa sécurité;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Salvador puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.