Détention illégale et usage excessif de la force contre la défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera
Le 26 juillet 2017, l'affaire intentée contre Aydil del Carmen Urbina Noguera pour "interférence présumée dans le travail d'un fonctionnaire a été rejetée par le tribunal de première instance de Managua.
Aydil del Carmen Urbina Noguera est défenseuse des droits humains; elle est la représentante légale de la Fundación para el Desarrollo Comunitario – FUNDECOM (Fondation pour le développement communautaire). L'organisation encourage le développement communautaire focalisé sur l'aide sociale aux familles les plus pauvres et marginalisées dans les zones urbaines et rurales du Nicaragua, en promouvant le développement humain, la participation citoyenne, l'autogestion et le plaidoyer auprès des institutions et des gouvernements locaux.
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- À propos de
- 6 Août 2017 : Rejet de l'affaire intentée contre Aydil del Carmen Urbina Noguera
- 25 Juin 2017 : Report de l'audience de l'affaire d'Aydil del Carmen Urbina Noguera
- 8 Juin 2017 : Aydil del Carmen Urbina Noguera accusée
- 12 Mai 2017 : Détention illégale et usage excessif de la force contre la défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera.
Le 26 juillet 2017, l'affaire intentée contre Aydil del Carmen Urbina Noguera pour "interférence présumée dans le travail d'un fonctionnaire a été rejetée par le tribunal de première instance de Managua.
Aydil del Carmen Urbina Noguera est défenseuse des droits humains; elle est la représentante légale de la Fundación para el Desarrollo Comunitario – FUNDECOM (Fondation pour le développement communautaire). L'organisation encourage le développement communautaire focalisé sur l'aide sociale aux familles les plus pauvres et marginalisées dans les zones urbaines et rurales du Nicaragua. Elle promeut le développement humain, la participation citoyenne, l'autogestion et le plaidoyer auprès des institutions et des gouvernements locaux.
Le 26 juillet 2017, la défenseuse a comparu devant la cour pour la dernière audience liée aux accusations qui pesaient contre elle depuis le 1er juin 2017, à savoir, interférence présumée dans le travail d'un fonctionnaire. Le juge a décidé de rejeter l'affaire en se basant sur la clause d'abandon en raison de l'absence de l'accusateur, un policier. Cette décision fait suite à deux reports de l'affaire. Le 6 juillet 2017, l'accusateur et le juge ne se sont pas présentés à l'audience, et le 20 juin 2017, l'audience a été reportée en raison de l'arrivée tardive du plaignant.
Les charges sont liées à un incident qui s'est produit le 7 mai 2017, lorsque Aydil del Carmen Urbina Noguera a été témoin de l'agression physique de l'un de ses voisins par un groupe de policiers. Lorsque la défenseuse s'est plaint des violences à l'encontre de son voisin, elle a également été passée à tabac et placée en détention toute la nuit. Le 30 mai 2017, le chef de la police du district où elle était détenue et des individus affiliés à la Juventud Sandinista (Jeunesse sandiniste), qui soutient le gouvernement, se sont rassemblés devant la maison d'Aydil del Carmen Urbina Noguera dans le but de les intimider elle et sa famille.
Front Line Defenders salue la décision des autorités judiciaires de rejeter l'affaire contre Aydil del Carmen Urbina Noguera, car il semble que l'accusation soit liée à son travail légitime et pacifique pour la promotion et la protection des droits des autres.
L'affaire contre Aydil del Carmen Urbina Noguera est emblématique de cette tendance croissante des autorités qui utilisent l'article 532 du Code pénal, "interférence dans le travail d'un fonctionnaire", pour s'en prendre pénalement aux défenseur-ses des droits humains. Front Line Defenders est préoccupée par la situation des défenseur-ses des droits humains au Nivaragua, qui sont régulièrement victimes de menaces de mort et d'agressions violentes, notamment d'assassinats. Dans certains cas, les agents du gouvernement sont directement impliqués dans les violations. Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant les affaires de harcèlement, menaces et d'actes d'intimidation contre Vilma Nuñez de Escorcia, Francisca Ramírez, et Lottie Cunningham Wren.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Nicaragua à garantir qu'en toutes circonstances, les défenseur-ses des droits humains puissent mener à bien leur travail, sans craindre ni restrictions ni représailles y compris l'acharnement judiciaire.
Le 20 juin 2017, La défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera a comparu devant la cour pour la première audience de son procès ; elle est accusée d'ingérence dans le travail d'un fonctionnaire à Managua au Nicaragua. Le procès a été reporté en raison de l'arrivée tardive du plaignant, un policier, qui n'était pas accompagné d'un avocat.
Aydil del Carmen Urbina Noguera est défenseuse des droits humains; elle est la représentante légale de la Fundación para el Desarrollo Comunitario – FUNDECOM (Fondation pour le développement communautaire). L'organisation encourage le développement communautaire focalisé sur l'aide sociale aux familles les plus pauvres et marginalisées dans les zones urbaines et rurales du Nicaragua. Elle promeut le développement humain, la participation citoyenne, l'autogestion et le plaidoyer auprès des institutions et des gouvernements locaux.
Dans la matinée du 20 juin 2017, Aydil del Carmen Urbina Noguera a comparu pour la première audience de son procès. Le 7 mai 2017, elle a vu un groupe de policiers en train de passer à tabac l'un de ses voisins. Lorsqu'elle est intervenue contre les violences dont le voisin était victime, Aydil del Carmen Urbina Noguera a elle même été frappée et placée en détention. Le 1er juin, la première cour d'assise de Managua a informé la défenseuse qu'elle est accusée d'interférence dans le travail d'un fonctionnaire. Après avoir attendu le plaignant, un policier, pendant une demie heure, le juge a déclaré l'abandon de l'affaire. Le plaignant est arrivé juste après, non accompagné d'un avocat, et le juge a décidé de revenir sur sa décision et de reporter l'audience au 6 juillet 2017.
Devant la cour, l'officier de police a déclaré qu'il souhaitait régler l'affaire par le biais d'une médiation. Aydil del Carmen Urbina Noguera a indiqué que les charges portées contre elle étaient fausses et qu'aucune médiation n'était possible car elle est innocente.
Le 30 mai 2017, la défenseuse des droits humains a été harcelée et intimidée chez elle. Le chef de la police du district où elle était détenue, accompagné d'un groupe de la Juventud Sandinista (jeunesse sandiniste), qui soutient le gouvernement, se sont rassemblés devant chez elle dans le but de les intimider elle et sa famille.
Les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua sont victimes de menaces de mort et d'agressions violentes, notamment de meurtres, qui restent souvent impunis. Non seulement le gouvernement ne les protège pas, mais bien souvent, des représentants du gouvernement sont eux-même responsables de ces violations. Depuis peu, les autorités emploient une définition vague de l'ingérence dans le travail d'un fonctionnaire (article 532 du Code pénal) pour accuser les défenseur-ses des droits humains dans le pays. Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant les affaires de harcèlement, menaces et d'actes d'intimidation contre Vilma Nuñez de Escorcia, Francisca Ramírez, et Lottie Cunningham Wren.
Front Line Defenders est préoccupée par le report de l'audience de l'affaire intentée contre la défenseuse Aydil del Carmen Urbina Noguera, car il semble que les accusations et le retard des procédures soient des tactiques visant à entraver son travail.
Le 1er juin 2017, la défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera a été officiellement informée qu'elle est accusée d'avoir interféré dans le travail d'un fonctionnaire à Managua au Nicaragua. Le 7 mai 2017, elle a vu un groupe de policiers en train de passer à tabac l'un de ses voisins. Losqu'elle est intervenue contre les violences dont le voisin était victime, Aydil del Carmen Urbina Noguera a elle même été frappée et placée en détention.
Le 1er juin 2017, Aydil del Carmen Urbina Noguera a été informée par la 1ère cour d'assise de Managua qu'elle et deux autres personnes, sont accusées d'avoir interféré dans le travail d'un fonctionnaire. L'audience doit avoir lieu le 20 juin 2017. Les accusations ont été portées après qu'elle a été illégalement détenue et victime de l'usage excessif de la force par les forces de l'ordre. Le 7 mai 2017, aux premières heures du jour, alors qu'elle se trouvait chez elle à Managua, la défenseuse a vu un groupe de policiers en train de frapper l'un de ses voisins dans la rue. Elle a protesté contre la violence dont son voisin était victime et, en parlant à la police, elle s'est présentée comme une avocate et défenseuse des droits humains. Elle a été menottée, mise de force dans un véhicule de police et illégalement placée en détention au poste de police du district 5 à Managua, où elle a été victime d'autres actes de violence. Le premier jour de sa détention, on ne lui a pas donné de nourriture. Dans la nuit du 8 mai 2017, la défenseuse a été libérée après avoir reçu le soutien du Centro Nicaraguese de los Derechos Humanos – CENIDH (Centre nicaraguayen des droits humains) et d'autres défenseur-ses des droits humains.
Le 30 mai 2017, la défenseuse des droits humains a été harcelée et intimidée chez elle. Le chef de la police du district où elle était détenue, accompagné d'un groupe de la Juventud Sandinista (jeunesse sandiniste), qui soutient le gouvernement, se sont rassemblés devant chez elle dans le but de les intimider elle et sa famille.
Les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua sont victimes de menaces de mort et d'agressions violentes, notamment de meurtres, qui restent souvent impunis. Non seulement le gouvernement ne fournit aucune protection, mais bien souvent, des représentants gouvernementaux sont eux mêmes impliqués dans ces violations. Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant les affaires de harcèlement, menaces et d'actes d'intimidation contre Vilma Nuñez de Escorcia, Francisca Ramírez, et Lottie Cunningham Wren.
Front Line Defenders condamne les actes d'intimidation et les accusations portées contre Aydil del Carmen Urbina Noguera, ainsi que les récentes actions contre les autres défenseur-ses des droits humains dans le pays. Front Line Defenders pense que les risques élevés qu'ils encourent visent à faire taire les voix des défenseur-ses des droits humains.
Le 7 mai 2017, alors qu'elle se trouvait chez elle à Managua, la défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera a été témoin du passage à tabac de l'un de ses voisins par un groupe de policiers. Losqu'elle est intervenue contre les violences dont le voisin était victime, Aydil del Carmen Urbina Noguera a elle même été frappée et placée en détention.
Aydil del Carmen Urbina Noguera est défenseuse des droits humains; elle est la représentante légale de la Fundación para el Desarrollo Comunitario – FUNDECOM (Fondation pour le développement communautaire). L'organisation encourage le développement communautaire focalisé sur l'aide sociale aux familles les plus pauvres et marginalisées dans les zones urbaines et rurales du Nicaragua. Elle promeut le développement humain, la participation citoyenne, l'autogestion et le plaidoyer auprès des institutions et des gouvernements locaux.
Le 7 mai 2017, aux première heures du jour, alors qu'elle se trouvait chez elle à Managua, la défenseuse des droits humains Aydil del Carmen Urbina Noguera a été témoin du passage à tabac de l'un de ses voisins par un groupe de policiers dans la rue. Elle a protesté contre la violence dont son voisin était victime et, en parlant à la police, elle s'est présentée comme une avocate et défenseuse des droits humains. Un policier de la patrouille s'est alors approché d'elle, l'a menottée et immobilisée en lui faisant une clé de cou. Le policier a tiré Aydil del Carmen Urbina Noguera de force dans la voiture de patrouille et elle a été placée en détention au poste de police du district 5 à Managua. Sur place, la défenseuse a encore été violentée et elle a perdu connaissance. Elle a été conduite à l'hôpital Manolo Morales afin d'être examinée et elle a été reconduite au poste immédiatement après. Aydil del Carmen Urbina Noguera n'a pas été nourrie durant le premier jour de sa détention. Dans la nuit du 8 mai 2017, la défenseuse a été libérée après avoir reçu le soutien du Centro Nicaraguese de los Derechos Humanos – CENIDH (Centre nicaraguayen des droits humains) et d'autres défenseur-ses des droits humains.
Les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua sont la cible de menaces de mort et de violentes attaques, dont des meurtres, qui restent souvent impunis. Non seulement le gouvernement ne les protège pas, mais bien souvent, les officiers gouvernementaux sont impliqués dans les violations à leur encontre. Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant les affaires de harcèlement, menaces et d'actes d'intimidation contre Vilma Nuñez de Escorcia, Francisca Ramírez, et Lottie Cunningham Wren.
Le 8 mars 2017, des femmes ministres et vice-ministres du gouvernement du Nicaragua ont publié une lettre dans laquelle elles contestaient la légitimité de Vilma Nuñez de Escorcia, présidente du CENIDH, pour recevoir l'International Women of Courage Award. Le 17 mars 2017, la défenseuse des droits des populations autochtones Lottie Cunningham Wren, les employés du CEJUDHCAN et d'autres DDH ont été menacés sur Facebook. Le 23 avril 2017, Maynor López, le fils de la défenseuse des droits humains Francisca Ramírez, a été pris en embuscade entre La Fonseca et San Isidro au Nicaragua.
Front Line Defenders est préoccupée par la détention illégale et l'usage excessif de la force contre Aydil del Carmen Urbina Noguera, ainsi que par les dernières actions contre les défenseur-ses des droits humains dans le pays, car les risques qu'ils courent semblent liés à une volonté de les réduire au silence.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Nicaragua à:
1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur la détention illégale et sur l'usage excessif de la force contre Aydil del Carmen Urbina Noguera, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec la défenseuse, pour garantir son intégrité physique et psychologique et sa sécurité;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.