Acharnement judiciaire continu contre l'organisation écologiste Ecodefense!
Le 13 mars 2020, le défenseur des droits humains et coprésident d'Ecodefense! Vladimir Slivyak a été arrêté lors d'une manifestation contre les mines de charbon à Novokuznetsk et détenu dans un poste de police pendant une demi-heure. Le même jour, la police a arrêté un bus avec des personnes qui participaient à une tournée de presse sur les mines de charbon organisée par Ecodefense! et l'a retenu pendant une heure près de Novokuznetsk sans fournir d'explication. Ce n'est pas la première fois qu'Ecodefense! est pris pour cible à cause de ses activités en faveur des droits humains.
Ecodefense! est l'une des plus anciennes organisations de défense de l'environnement en Russie. Avec des bureaux à Moscou, Kaliningrad, Ekaterinbourg et Vilnius, elle œuvre pour protéger le droit à un environnement propre et sain, atténuer les impacts négatifs de l'extraction du charbon, des centrales nucléaires et de l'importation de déchets nucléaires, ainsi que pour fournir une éducation environnementale et accroître la participation citoyenne à travers des campagnes environnementales et des actions directes non violentes.
Le 13 mars 2020, le défenseur des droits humains et coprésident d'Ecodefense! Vladimir Slivyak a été arrêté lors d'une manifestation contre les mines de charbon à Novokuznetsk et détenu dans un poste de police pendant une demi-heure. Le même jour, la police a arrêté un bus avec des personnes qui participaient à une tournée de presse sur les mines de charbon organisée par Ecodefense! et l'a retenu pendant une heure près de Novokuznetsk sans fournir d'explication. Ce n'est pas la première fois qu'Ecodefense! est pris pour cible à cause de ses activités en faveur des droits humains.
Ecodefense! est l'une des plus anciennes organisations de défense de l'environnement en Russie. Avec des bureaux à Moscou, Kaliningrad, Ekaterinbourg et Vilnius, elle œuvre pour protéger le droit à un environnement propre et sain, atténuer les impacts négatifs de l'extraction du charbon, des centrales nucléaires et de l'importation de déchets nucléaires, ainsi que pour fournir une éducation environnementale et accroître la participation citoyenne à travers des campagnes environnementales et des actions directes non violentes.
Du 11 au 13 mars 2020, Ecodefense! a organisé une tournée de presse pour des journalistes russes et allemands afin de mettre en évidence les conséquences environnementales de l'extraction du charbon. Les participants ont visité des endroits du sud du Kuzbass touchés par l'extraction du charbon et ont rencontré des militants anti-mines locaux. Le 13 mars 2020, Vladimir Slivyak d'Ecodefense! et Arshak Makichyan de Fridays for Future ont mené des piquets de grève solitaires à l'entrée de l'Agence fédérale pour la gestion des sous-sols à Novokuznetsk, qui délivre des permis d'extraction de charbon. À travers ces piquets, Ecodefense! cherchait à attirer l'attention sur les effets négatifs de l'extraction de charbon à ciel ouvert à Kuzbass, le plus grand bassin houiller de Russie, sur la santé publique. Plusieurs journalistes qui participaient à la tournée de presse étaient également sur place dans l'intention de couvrir les piquets de grève. Vladimir Slivyak a été arrêté par la police durant la manifestation et détenu dans un poste de police pendant une demi-heure. Selon la police, le défenseur a été arrêté pour avoir aidé à rédiger une description de la manifestation. Après la libération de Vladimir Slivyak et à son retour à l'hôtel avec Arshak Makichyan et des personnes ayant participé à la tournée de presse, ils ont rencontré des policiers qui étaient en train de poser des questions à la réception de l'hôtel à leur sujet.
Plus tard dans la journée, les participants à la tournée de presse se rendaient en bus au village de Tchouvachka pour rencontrer des représentants du peuple indigène Shors lorsqu'ils ont été stoppés par la police, et notamment des officiers qui étaient déjà à l'hôtel, à la sortie de Novokuznetsk. Ils ont demandé les papiers du chauffeur du bus et de l'un des journalistes, l'accusant de mener des activités journalistiques sans permis. Pendant une heure, la police a refusé de restituer les documents et a arrêté le bus à la périphérie de Novokuznetsk sans fournir d'explication. Pendant ce temps, l'un des policiers recevait des instructions de son supérieur par téléphone. Une heure plus tard, après des articles et des vidéos sur le harcèlement d'Ecodefense! ont commencé à apparaître sur divers sites d'information, la police a laissé les personnes participant à la tournée de presse poursuivre leur voyage. Comme l'ont rapporté des défenseur-ses des droits humains d'Ecodefense !, des policiers en civil les avaient suivis les 11 et 12 mars.
En 2014, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a placé Ecodefense! sur le registre gouvernemental des "agents de l'étranger" pour non-respect des exigences de la "loi sur les agents de l'étranger". L'organisation a par la suite été condamnée à une amende de 1,1 million de RUB (environ 13 000 euros). En juin 2019, le Service fédéral des huissiers de justice a ouvert cinq affaires pénales contre la directrice d'Ecodefense!, Alexandra Korolyova, pour non-paiement des amendes administratives infligées à l'organisation. La défenseuse des droits humains a dû quitter la Russie et a obtenu le statut de réfugiée en Allemagne. En janvier 2020, le tribunal de district de Moscou à Kaliningrad a annulé l'une des amendes, d'un montant de 100 000 RUB (1235 euros), infligées à Ecodefense! pour non-respect des exigences discriminatoires de la "loi sur les agents de l'étranger".
Front Line Defenders est gravement préoccupée par le harcèlement et l'intimidation incessants de l'organisation de défense des droits humains Ecodefense! et ses employés, qui, selon elle, visent à restreindre les activités pacifiques et légitimes de l’organisation en Russie.