Case History: Mazen Darwish
In August 2015 Syrian lawyer and journalist Mazen Darwish was released after more than three years in prison. Though charges against him were not initially dropped, he was subsequently found to have been covered by a 2014 amnesty issued by the Syrian government.
On 16 February 2012, authorities arrested Mazen and 13 of his colleagues from the Syrian Centre for Media and Freedom of Expression following a raid by Syrian Air Force personnel. Darwish and fellow human rights defenders Hani Al-Zaytani and Hussein Ghrer were held for two years without charge.
Mazen Darwish is a prominent Syrian human rights defender, journalist and Director of the Syrian Centre for Media and Free Expression. He has worked for many years on human rights, freedom of expression and freedom of the press in Syria, and has been detained as a result of his efforts for a free media and freedom of expression.
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- À propos de
- 10 Août 2015 : Libération de l'avocat et journaliste Mazen Darwish
- 15 Avril 2015 : Déclaration de Front line Defenders à propos de l'audience de Mazen Darwish
- 24 Mars 2015 : Procès du défenseur des droits humains Mazen Darwish
- 25 Mars 2014 : Le procureur précise les charges contre les défenseurs des droits humains Mazen Darwish, Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer
- 24 Janvier 2014 : L'audience des membres du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression aura lieu prochainement
- 23 Août 2013 : Comparution des membres du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression devant le tribunal antiterrorisme
- 23 Février 2012 : Les autorités syriennes doivent libérer Mazen Darwish et les autres militants, immédiatement et sans condition
- 17 Février 2012 : 14 défenseur-ses des droits humains arbitrairement arrêté-es et conduit-es dans un lieu inconnu
L'avocat et journaliste syrien Mazen Darwish a été libéré après plus de trois ans de prison. Sa femme, Yara Badr, a déclaré lundi à l'AFP qu'il a été libéré en attendant le verdict de l'affaire qui sera rendu plus tard dans le mois.
Mazen Darwish est président du Syrian Centre for Media and Freedom of Expression. Tout au long de sa carrière de journaliste, avocat et défenseur des droits humains, il a sans cesse condamné l'usage excessif de la force contre les civils, plaidé pour la liberté d'expression et lutté pour les droits des journalistes dans un pays qui, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), est l'endroit le plus meurtrier au monde pour exercer le journalisme.
Depuis le début de la guerre syrienne, Darwish et son équipe du SCM ont documenté les exactions perpétrées contre la population civile malgré les risques personnels considérables.
Le 16 février 2012, les autorités ont arrêté Mazen Darwish et 13 de ses collègues du SCM lors d'un raid des membres de l'armée de l'air syrienne. Mazen Darwish et ses collègues défenseurs des droits humains Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer, étaient détenus depuis deux ans sans charge. En janvier 2014, le groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a jugé que Mazen Darwish, Hani Al-Zitani et Hussein Ghrer étaient détenus arbitrairement et a appelé à leur libération immédiate.
En mars 2014, devant un tribunal, le procureur avait accusé les défenseurs d'avoir "fait la promotion d'activités terroristes", en vertu de l'article 8 de la loi de 2012 contre le terrorisme, souvent utilisée pour criminaliser la libre expression en Syrie. Mazen Darwish, Hani Al-Zitani et Hussein Ghrer sont tous des civils, et les charges portées contre eux ne relèvent pas de la juridiction du tribunal anti-terroriste.
Hussein Ghrer et Hani al-Zaitani ont été libérés respectivement les 17 et 18 juillet. Malgré leur libération, les trois défenseurs sont toujours en procès. Le procès a été reprogrammé 25 fois depuis février 2013 et il est désormais fixé au 30 août 2015.
En février 2015, l'International Press Institute (IPI) a nommé Mazen Darwish comme le 67e Héros de la liberté de la presse mondiale, en hommage à son travail de documentation et de médiatisation sur les violations des droits humains en Syrie. En octobre 2014, la section britannique de PEN International a annoncé qu'il est le PEN Pinter International Writer of Courage 2014 (écrivain courageux) . Salman Rushdie, qui a choisi de partager son prix PEN Pinter 2014 avec Mazen Darwish a déclaré:
" Il s’est battu courageusement pour défendre des valeurs humaines - la libre expression et les droits humains - dans l’un des endroits les plus dangereux du monde. Sa détention est arbitraire et injuste. Il doit être immédiatement libéré et nous espérons que ce prix contribuera à mettre en lumière sa situation critique. "
Front Line Defenders salue la libération de Mazen Darwish et appelle le gouvernement syrien afin qu'il abandonne toutes les charges portées contre lui. Front Line Defenders appelle de nouveau tout acteur engagé avec le gouvernement syrien à appeler à la libération de tous les défenseur-ses des droits humains emprisonnés en Syrie, y compris Razan Zeitouneh, son mari Wa’il al-Hamada, et ses collègues.
Une justice retardée est un déni de justice
Front Line Defenders appelle de nouveau à la libération immédiate des défenseurs des droits humains Mazen Darwish, Hani Zeitani et Hussein Ghreir, détenus depuis deux ans sans charge, puis une année supplémentaire sans procès bien que les accusations aient enfin été rendues officielles. Selon des informations du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression, les trois DDH devaient comparaître devant un tribunal syrien le 15 avril, mais l'audience a une nouvelle fois été annulée. La nouvelle date a été fixée au 28 avril.
C'est la huitième fois que Mazen, Hani et Hussein doivent comparaître au tribunal. Encore une fois, le gouvernement syrien refuse de les juger, laissant les trois défenseurs dans un vide juridique, et faisant preuve d'un dédain complet pour tout semblant de système juridique crédible. Même si le procès se poursuit, les charges portées contre eux, à savoir « publicité d'actes terroristes », constituent un simulacre et une tentative desespérée du gouvernement syrien pour réduire au silence toutes les voix qui ne soutenaient pas le régime Al-Assad.
Front Line Defenders appelle à la libération immédiate des trois défenseurs des droits humains, ainsi qu'à la fin du cauchemard que sont devenues leurs vies depuis février 2012. Cependant Front Line Defenders s'attend à ce que la cour ajourne le procès sans respecter les procédures, comme elle l'a déjà fait à à sept reprises, ou qu'elle les condamne tous les trois car il n'y a pas d'état de droit en Syrie – car au contraire, les lois sont telles qu'aucun citoyen syrien ne peut s'attendre à être traité autrement que comme un ennemi par ce soi-disant système juridique.
Étant données les diverses réalités politiques, Front Line Defenders insiste pour que tout acteur prennent des mesures déterminées pour pousser le gouvernement syrien à libéer Mazen, Hani et Hussein, ainsi que les douzaines d'autres défenseurs des droits humains emprisonnés en Syrie. Tout d'abord, parmi les interventions possibles, celle du Représentant spécial de l'ONU en Syrie, M. Stephan de Mistura. La position de l'UNSR est la même depuis deux ans, sans aucun résultat tangible en terme de fin du confit en Syrie ou d’amélioration des conditions humanitaires. Les actuels engagements maintiennent un lien entre le gouvernement Al-Assad et la communauté internationale. Le gouvernement doit en payer le prix pour cela - et Front Line Defenders appelle M. de Mistura à lutter pour obtenir la libération des DDH emprisonnés en Syrie, en s'engageant en permanence à mettre fin aux procès grotesques qui ont lieu en Syrie.
Aujourd'hui, un tribunal syrien entend l'affaire du défenseur des droits humains Mazen Darwish, arrêté il y a près de trois ans pour "avoir fait la promotion d'activités terroristes".
Mazen Darwish est journaliste et avocat; il est aussi directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM). Sa femme Yara a indiqué à Front Line Defenders qu'à sa création en 2004, le SCM était la seule organisation qui se consacrait à documenter les restrictions à la liberté d'expression et les attaques contre les journalistes. Chaque année depuis 2002, la Syrie est classée parmi les pays "non libres" dans le rapport annuel de Freedom House sur la liberté de la presse, et de nombreux de journalistes citoyens, blogueurs et militants sont la cible d'arrestations arbitraires, de tortures et de harcèlement.
Selon le Committee to Protect Journalists (CPJ), la Syrie est le lieu le plus meurtrier au monde pour exercer le journalisme.
Le 16 février 2012, les autorités ont arrêté Mazen Darwish et 13 de ses collègues du SCM lors d'un raid des membres de l'armée de l'air syrienne. Darwish et ses collègues défenseurs des droits humains Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer, étaient détenus depuis deux ans sans charge. En janvier 2014, le groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a jugé que Mazen Darwish, Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer étaient détenus arbitrairement et a appelé à leur libération immédiate.
Finalement, en mars 2014, devant un tribunal, le procureur avait accusé les défenseurs d'avoir "fait la promotion d'activités terroristes", en vertu de l'article 8 de la loi de 2012 contre le terrorisme, souvent utilisée pour criminaliser la libre expression en Syrie. Mazen Darwish, Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer sont tous des civils et les charges portées contre eux ne relèvent pas de la juridiction du tribunal anti-terroriste.
L'audience a été ajournée au moins quatre fois, mais Mazen Darwish et ses collègues sont restés emprisonnés.
En février 2015, l'International Press Institute (IPI) a nommé Mazen Darwish comme le 67e Héros de la liberté de la presse mondiale, en hommage à son travail de documentation et de médiatisation des violations des droits humains en Syrie. En octobre 2014, la section britannique de PEN International a annoncé qu'il est le PEN Pinter International Writer of Courage 2014 (écrivain courageux). Salman Rushdie, qui a choisi de partager son prix PEN Pinter 2014 avec Mazen Darwish a déclaré:
"Il s’est battu courageusement pour défendre des valeurs humaines - la libre expression et les droits humains- dans l’un des endroits les plus dangereux du monde. Sa détention est arbitraire et injuste. Il doit être immédiatement libéré et nous espérons que ce prix contribuera à mettre en lumière sa situation critique."
Le tribunal anti-terrorisme syrien rend son verdict le 25 mars. Plusieurs organisations, dont Front Line Defenders, ont appelé le gouvernement syrien à libérer Mazen Darwish et les autres défenseur-ses des droits humains sans condition, et à abandonner toutes les accusations de "terrorisme" portées contre les Syriens qui documentent et rendent publiques les exactions.
Après deux ans de détention arbitraire, des allégations de tortures en détention et les reports répétés des audiences, le 24 mars 2014, le procureur a précisé les charges qui pèsent contre Mazen Darwish, Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer; ils sont accusés de «promouvoir les activités terroristes».
Mazen Darwish est journaliste et directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM). Hani Al-Zaytani et Hussein Ghrer sont ses collègues au SCM. Les trois hommes ont été arrêtés il y a plus de deux ans, le 16 février 2012, lorsque les services de renseignements de l'armée de l'air syrienne ont pris d'assaut les bureaux du SCM.
Pendant l'audience, l'accusation a requis la peine maximum, 15 ans de prison et de travaux forcés. Les avocats des défenseurs ont souligné l'absence de preuve étayant de telles allégations. De précédentes audiences ont été ajournées à la demande de l'accusation, car elle n'arrivait pas à rassembler de preuves contre les trois hommes.
La défense a aussi indiqué avec inquiétude que les accusés sont des civils et que leur cas ne dépend pas de la juridiction du tribunal anti-terrorisme et a demandé que l'affaire soit transférée devant un tribunal civil. L'audience a été ajournée jusqu'au 18 juin.
Une audience du procès de Mazen Darwish et d'autres membres du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (Syrian Center for Media and Freedom of Expression -SCM) a été fixée au 27 janvier 2014. Front Line Defenders appelle de nouveau à la libération de Mazen Darwish, directeur du SCM, et de ses collègues Mohamed Habi Al Zaitani et Hussein Ghrer.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires a conclu, en novembre 2013, que la privation de liberté de Mazen Darwish et de ses collègues est arbitraire. Front Line Defenders exhorte les autorités syriennes à prendre en compte la décision du groupe de travail et d'agir en fonction de celle-ci.
Mazen Darwish a fondé le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression, une organisation indépendante qui suit et documente les violations des droits des professionnels des médias et des journalistes et qui promeut les droits humains. Il a été arrêté par les autorités syriennes avec plusieurs autres membres du SCM, lors d'un raid lancé dans les bureaux du SCM le 16 février 2012. Il a été détenu au secret pendant 9 mois. Le défenseur des droits humains a comparu plusieurs fois devant un tribunal antiterroriste, mais le procès connaît de longs retards. Les autorités syriennes ont également refusé de répondre aux plaintes déposées pour la torture et les mauvais traitements que les détenus subissent en détention.
Le 21 août 2013, les défenseurs des droits humains Mazen Darwish, Hussein Gharir, Hani Zaitani, Mansour Al-Omari et Abdelrahman Hamada ont comparu devant le tribunal antiterrorisme de Damas; ils sont accusés de terrorisme. L'audience a immédiatement été reportée au 2 octobre 2013 en raison d'un changement de juge prévu pour présider l'affaire. Lors de la prochaine audience, le tribunal décidera s'il poursuit ou non cette affaire.
Les cinq défenseurs des droits humains sont membres du Syrian Centre for Media and Freedom of Expression - SCM (Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression), une éminente organisation qui dénonce les violations des droits humains en Syrie et qui travaille activement pendant le conflit qui déchire le pays. Mazen Darwish est directeur de l'organisation. La blogueuse et défenseuse des droits humains Mme Razan Ghazzawi, lauréate du Prix Front Line Defenders 2012 pour les défenseur-ses des droits humains en danger, est aussi membre du SCM.
Les cinq défenseurs ont été arrêtés le 16 février 2012 et ont été détenus au secret pendant plusieurs mois durant lesquels ils ont subi des tortures et des mauvais traitements perpétrés par les services de renseignements de l'armée de l'air syrienne.
En février 2013, deux des défenseurs, Mansour Al-Omari et Abdelrahman Hamada, ont été placés en liberté conditionnelle. À ce moment-là, plusieurs accusations ont été aussi été portées contre les cinq membres du SCM, toutes en lien avec leur travail de publication de rapports sur des actes terroristes et sur la situation des droits humains en Syrie, et avec leur travail pour consigner les noms de toutes les personnes détenues, disparues ou tuées lors du conflit syrien.
Front Line Defenders reste extrêmement préoccupée par la sécurité et l'intégrité physique et psychologique des membres du SCM, en particulier celle de Mazen Darwish, Hussein Gharir et Hani Zaitani qui sont toujours détenus, étant donné les signes crédibles indiquant qu'ils ont été torturés. Front Line Defenders réitère son appel aux autorités syriennes afin qu'elles abandonnent immédiatement les charges qui pèsent contre les cinq défenseur-ses des droits humains Mazen Darwish, Hussein Gharir et Hani Zaitani et qu'elles les libèrent.
Pour plus d'informations, lire les précédents appels de Front Line Defenders en faveur des membres du SCM, y compris les déclarations conjointes du 17 mai 2013, 24 avril 2012 et 15 mars 2012.
32 organisations de défense des droits humains ont publié une déclaration conjointe pour exhorter les autorités syriennes à libérer huit membres du Centre Syrien pour les Médias et la Liberté d'expression (SCM), arrêtés le 16 février 2012 lors d'une perquisition de leur bureau à Damas.
Texte complet de la déclaration:
Les organisations soussignées appellent les autorités syriennes à libérer immédiatement et sans condition M. Mazen Darwish, éminent défenseur des droits humains et directeur du SCM - une organisation qui a un statut consultatif auprès de l'ECOSOC de l'ONU- ainsi que la libération de sept collègues et d'un visiteur, arrêtés le 16 février 2012.
Selon une déclaration du SCM, 16 personnes avaient été arrêtées lors de la perquisition des bureaux du SCM, menée par des agents des services de renseignements de l'armée de l'air (AFI) et des hommes armés en civils. Sept personnes ont été placées en liberté conditionnelle et doivent se présenter au centre de détention chaque jour pour d'autres interrogatoires.
Le SCM a joué un rôle clé pour collecter des informations sur l'évolution quotidienne de la situation en Syrie car les journalistes internationaux n'ont qu'un accès limité au pays. Mazen Darwish a déjà été interrogé plusieurs fois par les services syriens de sécurité à propos de ses activités en faveur des droits humains, y compris son travail pour le SCM. L'arrestation de Mazen Darwish et de ses collègues semble liée à leur travail pacifique de défenseur-ses des droits humains, blogueur-ses et journalistes.
"La perquisition des bureaux du SCM et la détention de Mazen Darwish et de ses collègues, constitue une nouvelle attaque des services syriens de sécurité contre les défenseur-ses des droits humains et leur droit à la liberté d'expression. C'est la dernière tentative visant à faire taire ceux qui sont témoins, ceux qui documentent et couvrent les graves violations des droits humains perpétrées par les forces syriennes de sécurité en Syrie" ont déclaré les organisations. "Les autorités syriennes devraient libérer ces personnes immédiatement et sans condition".
Les personnes qui suivent cette affaire en Syrie pensent que les détenus sont placés à l'isolement dans un centre de l'AFI à El Mezze à Damas. L'usage de la torture et des mauvais traitements sont répandus et systématiques dans les prisons syriennes, y compris dans le centre de détention de l'AFI.
"Il est de la responsabilité des autorités syriennes de protéger Mazen Darwish et ses collègues, contre toute forme de mauvais traitement ou torture, et d'assurer que, tant qu'ils sont détenus, leurs droits de voir un avocat et de recevoir des visites de leurs familles et de médecins indépendants, soient garantis" ont ajouté les organisations.
Abdorrahman Boroumand Foundation
Alkarama Foundation
Amnesty International
Réseau Arabe pour l'Information des Droits de l'Homme
Arab Working Group for Media Monitoring
ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression
Association For Women’s Rights in Development
Cairo Institute for Human Rights Studies
Committee to Protect Journalists
Community Media network
Damascus Center for Human Rights Studies
Doha Centre for Media Freedom
Réseau Euro Méditéranéen des Droits de l'Homme
Free Press Unlimited
FRONT LINE DEFENDERS
Gulf Centre for Human Rights
Human Rights Watch
Humanist Institute for Development Cooperation - Hivos
IKV Pax Christi
Index on Censorship
Campagne Internationale pour les Droits Humains en Iran
Commission Internationale des Juristes
International Media Support
International Press Institute
Iran Human Rights Documentation Center
Association pour la Défense des Droits des Journalistes en Iran
Justice for Iran
Maharat Foundation
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, un programme commun de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) et de l'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
Reporters Sans Frontières
Samir Kassir Foundation
Organisation Syrienne des Droits de l'Homme- Swasiah
Le 16 février 2012, 14 défenseur-ses des droits humains ont été arrêtés au Centre Syrien pour les Médias et la Liberté d'expression (SCM) à Damas. SCM est une organisation non gouvernementale qui surveille les menaces à la liberté d'expression en Syrie. Les défenseur-ses des droits humains arrêté-es sont M. Mazen Darwish, directeur de SCM; sa femme, Mme Yara Badr; la blogueuse Mme Razan Ghazzawi, ainsi que des membres du personnel de SCM, des journalistes et des défenseur-ses des droits humains M. Hussayn Gharir, M. Hani Zaytani, Mme Sanaa Zaytani, Mme Rita Dayoub, M. Jaunne Farso, M. Hanadi Zahlout, M. Bassam Al Ahmad, Mme Mayyada Al Khalil, Mme Maha Al Seblani, M. Abdelrahman Hamada et M. Mansour Hamide. En novembre 2011, Mazen Darwish a reçu le Prix Roland Berger pour la Dignité Humaine 2011 pour avoir fondé SCM.
Le 16 février 2012 en début d'après-midi, plusieurs officiers ont pénétré dans les bureaux du SCM situé dans le quartier Saba'Bahrat dans le centre de Damas, et ont arrêté toutes les personnes qui étaient présentes. Les policiers ont fermé les portes du bureau et ont bandé les yeux des défenseur-ses des droits humains avant de les conduire dans un lieu inconnu. Plusieurs détails concernant leur arrestation et l'endroit où ils-elles se trouvent ne sont toujours pas connus. Seule Mme Maha Al Seblani a été libérée le jour même.
Cette arrestation a eu lieu dans un contexte de répression contre les défenseur-ses des droits humains en Syrie, depuis mi-mars 2011. Les défenseur-ses des droits humains dans le pays sont toujours victimes d'arrestations arbitraires, détention et mauvais traitements.
En décembre 2011, la blogueuse Razan Ghazzawi, qui a la double nationalité syrienne et américaine, avait été arrêtée à la frontière entre la Syrie et la Jordanie et détenue pendant deux semaines avant d'être libérée sous caution. Elle était accusée d'avoir "affaibli le sentiment national", d'appartenir à une organisation "visant à changer le statut social et économique de l'État" et d' "incitation au conflit racial et sectaire". En mars 2011, Mazen Darwish avait été arrêté et brièvement détenu avant d'être libéré le jour même.
Front Line Defenders fait part de ses profondes préoccupations pour l'intégrité physique et psychologique des défenseur-ses des droits humains susmentionné-es. Front Line Defenders pense que leur arrestation et détention ont un lien direct avec leur travail légitime en faveur des droits humains et leur travail pour défendre la liberté d'expression en Syrie.
Front Line Defenders demande instamment aux autorités Syriennes de:
1. Libérer immédiatement et sans condition M. Mazen Darwish, Mme Yara Badr, Mme Razan Ghazzawi, M. Hussayn Gharir, M. Hani Zaytani, Mme Sanaa Zaytani, Mme Rita Dayoub, M. Jaunne Farso, Mme Hanadi Zahlout, M. Bassam Al Ahmad, Mme Mayyada Al Khalil, Mme Maha Al Seblani, M. Abdelrahman Hamada et M. Mansour Hamide, car il semble que leur arrestation et détention soient uniquement liées à leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains;
2. Révéler l'endroit où se trouvent les 14 défenseur-ses des droits humains et leur permettre immédiatement d'accéder à leurs familles et avocats;
3. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir leur intégrité physique et psychologique et leur sécurité;
4. Garantir qu'en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Syrie puissent mener à bien leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.