Attaques contre des défenseur-ses du droit à la terre à Santa Clara de Uchunya
En janvier 2018, dans les semaines suivant une injonction de la cour contre l'entreprise d'huile de palme responsable d'avoir accaparé et déforesté plus de 7000 hectares de terres ancestrales appartenant à la communauté Shipibo de Santa Clara de Uchunya, une vague de menaces violentes et d'intimidation a eu lieu contre la communauté.
La Federación de Comunidades Nativas del Ucayali y Afluentes – FECONAU (Fédération des communautés natives de l'Ucayali et de ses affluents) est l'une des plus anciennes fédérations autochtones de l'Amazonie péruvienne, qui représente les organisations indigènes de plus de 30 communautés natives appartenant aux peuples Shipibo-Konibo, Asháninka, Isconahua et Aguajum, dans les provinces de Coronel Portillo et Padre Abad, dans la région de l'Ucayali, dans la zone de l'Amazonie péruvienne. La fédération plaide pour le droit à la terre et les droits des communautés autochtones.
En janvier 2018, dans les semaines suivant une injonction de la cour contre l'entreprise d'huile de palme responsable d'avoir accaparé et déforesté plus de 7000 hectares de terres ancestrales appartenant à la communauté Shipibo de Santa Clara de Uchunya, une vague de menaces violentes et d'intimidation a eu lieu contre la communauté.
FECONAU est l'une des plus anciennes fédérations autochtones de l'Amazonie péruvienne, qui représente les organisations indigènes de plus de 30 communautés natives appartenant aux peuples Shipibo-Konibo, Asháninka, Isconahua et Aguajum, dans les provinces de Coronel Portillo et Padre Abad, dans la région de l'Ucayali, située dans l'Amazonie péruvienne. La Fédération plaide pour la reconnaissance des droits des communautés autochtones et la préservation de leurs terres ancestrales. Les leaders de la communauté de Santa Clara de Uchunya. sont membres de FECONAU.
Les terres ancestrales du peuple Shipibo, dans l'Amazonie péruvienne, et plus particulièrement celles de la communauté de Santa Clara de Uchunya, sont confrontées à une déforestation totale en raison de l'expansion des plantations de palmiers à huile. Les leaders de la communauté de Santa Clara de Uchunya dénoncent la corruption au sein du gouvernement régional d'Ucayali et des autorités municipales du district de Nueva Requena, qui soutiennent l'expansion des plantations de palmiers à huile dans la région. En outre, le Département régional de l'agriculture, au lieu de donner un titre de propriété à la communauté pour leurs terres ancestrales, continue de saper publiquement les demandes de reconnaissance légale de la communauté et attribue des titres de propriété aux personnes venues s'installer dans la région soi-disant pour cultiver du riz, mais qui accaparent des terres.
Dans la nuit du 5 janvier 2018, deux personnes armées et cagoulées sont arrivées chez l'un des anciens communautaires et dont la maison est située à proximité des plantations qui s'étendent. Il ont commencé à interroger sa belle fille, qui était seule dans la maison, lui demandant si elle appartenait à la communauté, ce qu'elle a nié par peur pour sa propre sécurité. Les agresseurs lui ont ensuite montrer un révolver et ont déclaré qu'ils cherchaient les leaders communautaires et les membres de la communauté car ils sont prêts à les tuer. Dans la nuit du 20 janvier, plusieurs inconnus cagoulés ont tenté d'attaquer la même maison mais ont quitté les lieux avant que quelqu'un ne soit blessé. Le chef de la communauté, Carlos Hoyos Soria, a décrit la réalité à laquelle les familles de Santa Clara de Uchunya sont confrontées: "menaces de mort, tirs de révolver à bout-portant et harcèlement constant".
Ces incidents se sont produits seulement quelques semaines après que des individus ont illégalement accaparé des terres; ils seraient liés à des opérations de l'entreprise d'huile de palme, ils ont tiré des coups de feu le 11 décembre 2017 contre une délégation de la communauté qui rassemblait des preuves de la destruction de la forêt. Un représentant de FECONAU, Edinson Mahua, a échappé à des blessures graves. Malgré les appels persistants afin qu'elles agissent, les autorités locales ne protègent toujours pas les membres de la communauté. Les leaders communautaires ont signalé cet incident au procureur du district de Campo Verde, toutefois, le procureur n'a pas encore informé la police de Nueva Requena afin de mettre en place la protection nécessaire.
Les menaces et des actes d'intimidation se sont également accentués après que la 4e cour nationale pour les enquêtes préliminaires de Lima a ordonné la suspension immédiate de toutes les activités de déforestation de l'entreprise d'huile de palme Plantaciones de Pucallpa SAC, désormais appelée Ocho Sur P SAC, et qui opère sur le territoire de Santa Clara de Uchunya. Cette décision de la cour réaffirme une résolution de septembre 2015 du Ministère de l'Agriculture, qui stipule que l'entreprise effectue une déforestation illégale et qui ordonne la suspension des opérations. Cependant Ocho Sur P SAC continue ses opérations, ramassant les fruits des palmiers par camions entiers afin de les transformer.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'intensification des menaces de mort et des attaques contre les défenseur-ses des droits humains de la communauté de Santa Clara de Uchunya. Front Line Defenders exhorte les autorités péruviennes à adopter immédiatement toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de la communauté et des membres de FECONAU.
Le 11 décembre 2017, des inconnus ont tiré sur un groupe de défenseur-ses du droit à la terre de la communauté de Santa Clara de Uchunya, de la Federación de Comunidades Nativas del Ucayali y Afluentes – FECONAU (Fédération des communautés natives de l'Ucayali et de ses affluents), et de l'Instituto de Defensa Legal – IDL, alors qu'ils exploraient une zone victime de déforestation située à une demi heure de la rivière Aguaytia.
FECONAU est l'une des plus anciennes fédérations autochtones de l'Amazonie péruvienne, qui représente les organisations indigènes de plus de 30 communautés natives appartenant aux peuples Shipibo-Konibo, Asháninka, Isconahua et Aguajum, dans les provinces de Coronel Portillo et Padre Abad, dans la région de l'Ucayali, située dans l'Amazonie péruvienne. La fédération plaide pour les droits des communautés autochtones et le droit à la terre, tandis que l'IDL est une organisation qui se consacre à la promotion et à la protection des droits humains et de la démocratie au Pérou.
Le 11 décembre 2017, un groupe composé de 11 membres de la communauté de Santa Clara de Uchunya, dont Carlos Hoyos Soria, James Lozano Sangama, Miguel Fasabi Sinuiri, Iván Flores Rodríguez and also Arturo Mori, Edinson Mahua (membres de FECONAU) et Álvaro Másquez Salvador (membre de l'IDL) s'est rendu dans un secteur victime de déforestation sur les territoires ancestraux de la communauté native de Santa Clara de Uchunya, située à une demi heure de la rivière Aguaytia. Certaines sources avaient signalé la présence de personnes qui occupent les terres. Le groupe de défenseur-ses du droit à la terre et les membres de la communauté ont atteint une plantation de bananes plantain, appartenant à Fasabi Sinuiri, prise par les intrus dans le but d'obtenir une preuve de propriété de la Direction régionale de l'agriculture, du gouvernement régional d'Ucayali, et de revendiquer la propriété de la terre.
En marchant dans la plantation, le groupe a vu une maison et a décidé de s'en approcher. Edinson Mahua, Arturo Mori, Carlos Hoyos Soria, James Lozano Sangama et Iván Flores Rodríguez étaient à l'avant du groupe lorsqu'ils ont entendu des coups de feu et vu un homme armé. Des membres de la communauté ont reconnu le tireur comme faisant partie de l'équipe de sécurité de l'entreprise d'huile de palme Ocho Sur P. S.A.C, située à cinq kilomètres de la plantation. Quelques secondes après le premier coup de feu, deux autres coups de feu ont été tirés depuis la maison vers Edison Mahua, qui prenait des photos avec son téléphone portable. L'une des balles lui a effleuré la poitrine, lui causant une blessure légère. Après cela, Iván Flores Rodríguez et Arturo Mori se sont rendus à la maison pour informer les intrus que la terre appartient à la communauté native. Cependant, les occupants ont répondu qu'ils obtiendraient le titre de propriété auprès de la Direction générale de l'agriculture du gouvernement régional d'Ucayali pour 620 hectares de terres.
Les terres ancestrales du peuple Shipibo, en Amazonie péruvienne, notamment dans la communauté de Santa Clara de Uchunya, risquent une déforestation totale en raison de l'expansion des plantations d'huile de palme. Les intrus obtiennent généralement des titres de propriété délivrés par la Direction régionale de l'agriculture du gouvernement régional d'Ucayali, puis ils vendent les terres à l'entreprise d'huile de palme Ocho Sur P. S.A.C. Les moyens de subsistance et la sécurité de la communauté de Santa Clara de Uchunya est de plus en plus menacée, notamment pour Fasabi Sinuiri, Rodit Guerra Tenazoa et Huber Flores Rodríguez qui vivent à proximité des installations de l'entreprise.
Depuis août 2015, les entreprises d'huile de palme se sont accaparés et ont déforesté plus de 5000 hectares de terres. Les leaders autochtones et les membres de la communauté qui protestent contre cet accaparement sont victimes de menaces de mort et intimidations. Bien que le Ministère de l'Agriculture ait ordonné la suspension des activités, les entreprises d'huile de palme continuent leurs activités. Les défenseur-ses des droits humains péruviens et les communautés locales dénoncent l'absence de consultation des communautés autochtones, les irrégularités dans l'appropriation des terres communales, ainsi que les conséquences négatives des mines sur l'environnement et les moyens de subsistance des communautés locales. L'État, via la police et l'armée, a répondu aux grandes protestations sociales dans les zones affectées, en utilisant la force de manière excessive. Les défenseur-ses de l'environnement qui défendent les droits des communautés autochtones et campesinas sont directement victimes d'acharnement judiciaire, d'attaques physiques, de brutalité policière, de campagnes de diffamation et de surveillance.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les risques encourus chaque jour par les défenseur-ses des droits humains et du droit à la terre dans le cadre de leur travail.