Amaya Eva Coppens détenue au secret
Le 11 juin 2019, 56 défenseur-ses des droits humains et prisonniers politiques qui étaient injustement emprisonnés par le régime de Daniel Ortega au Nicaragua ont été libérés. Medardo Mairena, Irlanda Jerez, Ricardo Baltodano et Amaya Eva Coppens, entre autres, ont bénéficié d'une amnistie en vertu d'une loi d'amnistie générale controversée adoptée le 8 juin 2019.
Le 19 septembre 2018, Amaya Eva Coppens a été accusée de plusieurs charges par le parquet, notamment enlèvement, possession illégale d'armes à feu et terrorisme. Après neuf jours de détention au secret, la défenseuse a été autorisée à recevoir la visite de ses parents dans la prison pour femmes de "La Esperanza".
Amaya Eva Coppens est une défenseuse des droits humains nicaraguyo-belge qui joue un rôle important dans la récente vague de protestation en faveur de la démocratie au Nicaragua. En tant que leader du mouvement étudiant du 19 avril (Movimiento Estudiantil 19 de Abril) elle défend le droit de manifester et plus généralement les droits civils et politiques du peuple Nicaraguayen. L'étudiante en médecine est également membre de l'association "Coordinadora Universitaria Democracia y la Justicia".
Le 11 juin 2019, 56 défenseur-ses des droits humains et prisonniers politiques qui étaient injustement emprisonnés par le régime de Daniel Ortega au Nicaragua ont été libérés. Medardo Mairena, Irlanda Jerez, Ricardo Baltodano et Amaya Eva Coppens, entre autres, ont bénéficié d'une amnistie en vertu d'une loi d'amnistie générale controversée adoptée le 8 juin 2019.
Les défenseur-ses des droits humains avaient été arbitrairement placés en détention après avoir participé à une vague de manifestations politiques contre les violations des droits humains perpétrées par le gouvernement, qui ont éclaté le 18 avril 2018 et ont abouti a une crise politique nationale. Les manifestations ont été accueillies par une répression disproportionnée par les forces de sécurité, qui a fait 325 morts et plus de 2000 blessés. Ils sont devenus prisonniers politiques et ont été placés dans une prison de sécurité maximale, où ils ont été torturés et maltraités par la police.
Le 11 juin 2019, 56 de ces prisonniers politiques, y compris plusieurs défenseur-ses des droits humains, ont été libérés suite à la promulgation d'une loi d'amnistie adoptée le 8 juin 2019 par le biais d'une procédure juridique expéditive de 24 heures. Le principal résultat de la loi est de supprimer la responsabilité de "toutes les personnes qui ont participé aux événements qui se sont déroulés sur l'ensemble du territoire national du 18 avril 2018 jusqu'à la date actuelle", y compris les agents de l'État accusés de violations des droits humains et de crimes internationaux, tels que les crimes contre l'humanité. Pour le moment, 86 personnes sont toujours arbitrairement détenues et devraient être libérées dans les semaines à venir en vertu de cette même loi.
Selon la loi d'amnistie, les procédures pénales intentées contre 760 défenseur-ses des droits humains et militant-es en raison de leur participation aux manifestations ont été suspendues. Néanmoins, l’article 3 de la loi qui contient une disposition de non-répétition, menace clairement les défenseur-ses et les militant-es des droits humains, car toute activité qui pourrait être interprétée comme une protestation politique, y compris toute nouvelle accusation, relancerait leur processus de criminalisation. Les menaces contre les défenseur-ses contenues dans l’article 3 ont été appuyées par le président du Parlement, qui a publiquement salué l’existence de cet article, qui constitue un "avertissement" pour toute personne qui chercherait à exercer sa liberté d’expression ou de réunion lors de manifestations publiques.
Dans le cadre de l'Observatoire international sur la situation des droits humains au Nicaragua, Front Line Defenders a dénoncé la répression violente contre les défenseur-ses au Nicaragua. Elle a souligné que plus d'un an après le début de la crise, la situation des prisonniers politiques restants s'est sérieusement détériorée pendant leur détention, en raison de l'insuffisance de soins médicaux, de la violence, d'actes de torture et du manque de conditions de détention dignes.
Front Line Defenders salue la décision de libérer les 56 militant-es et défenseur-ses des droits humains, mais reste préoccupé par la promulgation et l'application d'une loi d'amnistie générale qui inclut les agents de l'État qui se sont rendus coupables de violations des droits humains, voire de crimes contre l'humanité. Front Line Defenders insiste sur le fait qu'il est nécessaire que les autorités nicaraguayennes libèrent et abandonnent sans condition toutes les poursuites engagées contre les défenseur-ses des droits humains dans le pays, leur accorde réparation pour les violations subies et fassent en sorte que les responsables soient traduits justice. De plus, Front Line Defenders condamne l'application d'une amnistie générale dont bénéficient les agents de l'État susceptibles d'avoir commis des violations flagrantes des droits humains et des crimes internationaux.
Le 19 septembre 2018, Amaya Eva Coppens a été accusée de plusieurs charges par le parquet, notamment enlèvement, possession illégale d'armes à feu et terrorisme. Après neuf jours de détention au secret, la défenseuse a été autorisée à recevoir la visite de ses parents dans la prison pour femmes de "La Esperanza".
Amaya Eva Coppens est une défenseuse des droits humains nicaraguayo-belge qui a joué un rôle important lors des récentes manifestations pour la démocratisation au Nicaragua. En tant que leader du Movimiento Estudiantil 19 de Abril (mouvement étudiant du 19 avril), elle défendait le droit de manifester et luttait pour les droits civils et politiques des Nicaraguayens. L'étudiante en médecine est également membre de l'association "Coordinadora Universitaria Democracia y la Justicia".
Le 19 septembre 2018, la première audience de l'affaire d'Amaya Eva Coppens s'est tenue devant la cour pénale du district de la capitale à Managua. Pendant l'audience, le parquet a accusé Amaya Eva Coppens et un autre manifestant, Sergio Midence, de différentes charges, dont enlèvement, terrorisme, possession illégale d'arme à feu, nuisance psychologique et blocage des services publics. Le procureur a affirmé qu'Amaya Eva Coppens et d'autres membres du mouvement du 19 avril avaient organisé et perpétré des attaques et des actes de violence dans les rues de Leon, pour intimider les citoyens nicaraguayens et troubler l'ordre constitutionnel dans le pays. Le juge en charge de l'affaire a ordonné le maintien en détention préventive d'Amaya Eva Coppens. La prochaine audience de la défenseuse est fixée au 3 octobre 2018.
Le jour de son audience, les parents d'Amaya Eva Coppens ont été autorisés à lui rendre visite dans la prison de La Esperanza, où elle est toujours détenue. Elle a été placée à l'isolement pendant neuf jours avant d'être traduite devant la cour.
Front Line Defenders reste profondément préoccupée par la vague de criminalisation contre les défenseur-ses des droits humains, tels qu'Amaya Eva Coppens et d'autres leaders étudiants au Nicaragua, car l'organisation pense que tout cela est uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique. Front Line Defenders exhorte les autorités du Nicaragua à libérer immédiatement et sans condition Amaya Eva Coppens et les autres défenseur-ses des droits humains et leaders étudiants toujours emprisonnés, et à abandonner les accusations portées contre eux.
Le 10 septembre 2018 vers 17h, la défenseuse des droits humains Amaya Eva Coppens a été arbitrairement arrêtée par des forces paramilitaires gouvernementales dans la ville de Leon au Nicaragua. Les autorités ont confirmé qu'Amaya Eva Coppens est incarcérée dans la prison d'El Chipote. Les autorités empêchent tout type de contact entre la défenseuse et sa famille ou ses avocats depuis son arrestation.
Amaya Eva Coppens est une défenseuse des droits humains nicaraguyo-belge qui joue un rôle important dans la récente vague de protestation en faveur de la démocratie au Nicaragua. En tant que leader du mouvement étudiant du 19 avril (Movimiento Estudiantil 19 de Abril) elle défend le droit de manifester et plus généralement les droits civils et politiques du peuple Nicaraguayen. L'étudiante en médecine est également membre de l'association "Coordinadora Universitaria Democracia y la Justicia".
Le 10 septembre 2018, Amaya Eva Coppens et un autre manifestant, Sergio Midence Delgadillo, ont été arbitrairement arrêtés par 20 membres masqués d'un groupe paramilitaire et de policiers, dans une maison située dans le centre de Leon. Ils ont été arrêtés sans mandat et leur famille et avocats n'ont été informés de leur détention que le lendemain. La défenseuse et Sergio Midence Delgadillo ont été conduits dans la prison d'El Chipote. Des étudiants qui ont récemment été libérés de cette prison ont dit avoir fait l'objet de tortures physiques et psychologique pendant leur détention. Le risque qu'Amaya Eva Coppens subisse un traitement similaire est élevé.
Bien que plus de 48 heures se soient écoulées depuis son arrestation, Amaya Eva Coppens n'a pas été présentée devant la justice ni autorisée à parler à son avocat. Sa famille n'ayant pas été autorisée à lui rendre visite en prison, on ignore dans quelles conditions elle est détenue. Selon la presse locale, Amaya Eva Coppens et Sergio Midence Delgadillo ont été arrêtés à cause de leur implication présumée dans des actes terroristes; cependant, ils n'ont pas été officiellement accusés de terrorisme.
Amaya Eva Coppens a déjà été agressée, intimidée et harcelée pour son rôle au sein du mouvement étudiant, notamment par le biais d'un message écrit sur le mur de sa maison "Plomo, plomo" ("Du plomb, du plomb" une expression qui fait référence à des balles). À une autre occasion, de l'essence a été répandue devant sa maison. En avril, la défenseuse a été insultée et frappée par des partisans du gouvernement et les forces de police lors d'une manifestation, et elle a été menacée de mort sur les réseaux sociaux. En raison de ces attaques, Amaya Eva Coppens a été contrainte de quitter son domicile pendant trois mois.
Depuis avril 2018, les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua sont particulièrement ciblés par des attaques, des menaces et des campagnes de diffamation à leur encontre, ce qui les empêche de protéger les droits humains, qui sont sévèrement bafoués dans le contexte de la crise qui déchire le pays. Au cours des cinq derniers mois, les défenseur-ses des droits humains et les leaders de mouvements étudiants ont été largement criminalisés.
Parmi les leaders étudiants et militants emprisonnés se trouvent: Edwin Carcache Dávila, Yubrank Suazo, Byron Estrada, Luis Quiroz, Nahiroby Olivas, Juan Pablo Alvarado, Levis Rugama, Yaritza Mairena et Victoria Obando. Plusieurs d'entre eux ont été victimes de campagnes de diffamation, de harcèlement et de menaces de mort sur les réseaux sociaux avant d'être arrêtés. Selon des ONG locales, les leaders étudiants ont été arbitrairement détenus et transférés dans la prison d'El Chipote sans qu'eux-mêmes, leurs avocats ou leur famille ne soient informés des motifs de leur arrestation ou des charges portées contre eux, ce qui démontre une tendance claire à la criminalisation.
En juin 2018, la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) a lancé un mécanisme de surveillance spécial pour le Nicaragua (MESENI) et a déployé du personnel technique pour suivre les recommandations basées sur la visite de la CIDH au Nicaragua, notamment les observations préliminaires de la commission et son rapport "Graves violations des droits humains dans le contexte des manifestations sociales au Nicaragua". Le MESENI a fait part de ses inquiétudes au sujet des attaques contre les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua et a exhorté les autorités locales à s'abstenir de stigmatiser leur travail. Le MESENI a également constaté l'existence d'une tendance répressive caractérisée par les détentions arbitraires, les persécutions par les tribunaux et la criminalisation des militants qui s'opposent au gouvernement,à savoir les manifestants, étudiants et défenseur-ses des droits humains.
En outre, le 29 août 2018, le président Ortega a expulsé la délégation d'observateurs de l'ONU après qu'ils ont publié un rapport complet sur la crise politique au Nicaragua, qui accusait le gouvernement de graves violations des droits humains contre les manifestants, les défenseur-ses des droits humains, les journalistes, les étudiants et les leaders sociaux. Les autorités nicaraguayennes restreignent l'espace des observateurs internationaux qui surveillent la situation et formulent des recommandations sur la situation des droits humains dans le pays.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la criminalisation d'Amaya Eva Coppens et des autres leaders étudiants au Nicaragua, car tout cela semble uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique. Front Line Defenders exhorte les autorités du Nicaragua à libérer immédiatement et sans condition Amaya Eva Coppens, Sergio Midence Delgadillo et les autres défenseur-ses des droits humains et leaders étudiants toujours détenus, et à abandonner toutes les charges qui pèsent contre eux.