8 FDDH détenues après avoir été arbitrairement arrêtées lors de la marche du 8 mars à Aguascalientes
Le 8 mars, lors de la marche organisée pour la Journée internationale des droits des femmes, la police municipale d'Aguascalientes et la police d'État ont violemment et arbitrairement arrêté 23 femmes et trois hommes. Deux jours plus tard, 8 femmes et un homme sont toujours en détention préventive. Lors de l'arrestation, la police a agressé physiquement les femmes en les frappant et leur donnant des coups de pied et en les traînant par les cheveux. Les DDH sont Yoselín CV., R Imelda VL., A Paulina MM., F Sofía MC, D Asunción CJ., A Karen L, Y Yarit RO et Yeudiel RO. Six d'entre elles sont des jeunes femmes qui commencent leur travail en faveur des droits humains et qui participent activement aux actions d'occupation des espaces publics pour protester, se mobiliser et s'organiser ; les deux autres femmes ont été arrêtées simplement car elles se trouvaient sur place lorsque la police a attaqué.
Le National Network of Women Human Rights Defenders au Mexique, Front Line Defenders et la Mesoamerican Initiative of Women Human Rights Defenders (IM-Defensoras) condamnent les détentions arbitraires, la répression policière et la violence contre les femmes qui exerçaient leur droit légitime de manifester. Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes placées en détention préventive, et nous tenons les institutions municipales et étatiques d'Aguascalientes responsables de toute violation des droits humains et de l'intégrité physique et morale des DDH.
De même, nous demandons qu'aucune d'entre elles ne soit poursuivie. Manifester n'est pas un crime, c'est un droit que toutes les institutions à tous les niveaux de l'État mexicain ont l'obligation de respecter et de garantir.
Front Line Defenders
Mesoamerican Initiative of Women Human Rights Defenders (IM-Defensoras)
National Network of Women Human Rights Defenders