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William Castillo Chima

William Castillo Chima

DDH, fondateur
Asociación de Hermandades Agroecológicas y Mineras de Guamocó – AHERAMIGUA

William Castillo Chima était leader social, fondateur et trésorier de l'Asociación de Hermandades Agroecológicas y Mineras de Guamocó – AHERAMIGUA (Association de la fraternité agroécologique et minière de Guacomó). AHERAMIGUA, dont est membre Maria Dania Arrieta Perez, est une organisation fondée par des fermiers et des mineurs de la région de Guamocó, dans le sud du département de Bolivar, qui œuvre pour la défense du droit à la terre, et notamment pour le droit des communautés locales à demeurer sur leurs terres ancestrales. AHERAMIGUA dénonce les violations des droits humains perpétrées contre les communautés de la municipalité d'El Bagre, par plusieurs acteurs impliqués dans le conflit armé. Depuis 2015, le conflit dans la région s'est intensifié, vraisemblablement à cause des confrontations entre les membres des FARC-EP, ELN et du groupe paramilitaire Autodefensas Gaitanistas.

Le 7 mars 2016, le défenseur des droits humains M. William Castillo Chima a été abattu dans l'établissement public "Los Galvanes", à Villa Echeverry, dans la municipalité d'El Bagre, département d'Antioquia. Cet assassinat a été perpétré un jour après que sa collègue, la défenseuse des droits humains Mme Maria Dania Arrieta Perez a reçu plusieurs menaces de mort envoyées par SMS sur son téléphone portable.   

Les DDH en Colombie travaillent dans un environnement violent et peu sûr. Ils sont victimes de menaces, intimidations, détentions arbitraires, disparitions forcées, agressions physiques, torture, assassinats, perquisitions illégales de leurs domiciles et bureaux, et de leur stigmatisation à cause de leurs activités en faveur des droits humains. Les coupables de ces exactions sont souvent des groupes paramilitaires, dont beaucoup ont des liens avec le gouvernement ou les services de sécurité, ou des groupes armés de l'opposition. Les menaces continues ainsi que les graves menaces et attaques à l'encontre des DDH dans tout le pays contredisent les déclarations du gouvernement au sujet de la démobilisation paramilitaire.