Vipin Agarwal
Vipin Agarwal était défenseur des droits humains et militant du droit à l’information (DAI) dans l’État du Bihar dans l’est de l’Inde. Il déposait des demandes de DAI et exposait des cas d’accaparement des terres et d’empiétement par des mafias foncières ayant des liens avec le monde politique. Vipin Agarwal a été abattu en plein jour par deux hommes à moto le 23 septembre 2021. Avant son assassinat, Vipin Agarwal avait demandé la protection de la police, car sa maison avait été la cible d’une descente et les membres de sa famille agressés. Aucune protection n’a été mise en place. Six mois après cet assassinat, le fils adolescent de Vipin Agarwal, qui luttait sans relâche pour obtenir justice pour son père, s’est suicidé désespéré par l’inaction de la police du Bihar.
Les défenseur⸱ses des droits humains qui utilisent la loi sur le droit à l’information (DAI) sont susceptibles d’être tués, agressés ou harcelés pour avoir exercé leur droit fondamental d’exiger et de recevoir des informations de la part des autorités publiques. Les femmes DDH sont la cible de menaces sexospécifiques — mort, viol collectif ou attaque à l’acide — à la fois sur internet et sur le terrain. Elles sont particulièrement vulnérables dans les régions comptant une forte présence militaire et de groupes armés dans le Corridor rouge, une région de l’Inde orientale qui connaît une insurrection naxalite-maoïste, les DDH, y compris les avocats, les chercheurs et les journalistes, sont confrontés à des actes d’intimidation et de persécution et travaillent sous la pression énorme des autorités, de groupes rebelles et des milices. Les personnes qui défendent les droits des communautés marginalisées comme les Adivasi et les Dalits peuvent faire l’objet de menaces de mort, de destruction de leurs biens, d’accusations fabriquées de toutes pièces, d’attaques physiques, ainsi que de discrimination fondée sur les castes par des acteurs étatiques et non étatiques.
