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Siti Kasim

DDH & Membre
Malaysian Bar’s human rights committee

Siti Kasim est avocate en droits humains et défenseuse des droits des populations autochtones et des personnes LGBTI. Elle est membre de la commission des droits de l'Homme du barreau malaisien, et vice-présidente adjointe de la commission sur les droits des populations Orang Asli. Elle défend les communautés Orang Asli qui luttent contre les violations des droits humains causées par les activités minières et l'exploitation forestière sur leurs terres sur la péninsule malaise. Siti Kasim est également une éminente défenseuse de la communauté LGBTI dans le pays. Elle a déjà reçu des menaces de mort pour avoir dénoncé la montée de l'extrémisme religieux en Malaisie.

Les défenseur-ses des droits humains (DDH) en Malaisie doivent faire face à l’acharnement judiciaire, aux arrestations arbitraires, menaces, actes d’intimidation et campagnes de diffamation. Les DDH qui travaillent sur la question de la corruption, qui appellent à des réformes électorales et à des élections libres et équitables sont particulièrement vulnérables. Les DDH qui travaillent dans l’est de la Malaisie et sur l’île de Bornéo sur la question des droits des populations autochtones sont soumis à des interdictions de voyager sur la péninsule et n'ont pas accès au soutien de la communauté internationale. En juin 2015, le gouvernement malaisien n'avait toujours pas accepté les demandes faites en 2002 et 2010 par le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des défenseur-ses des droits humains pour visiter le pays.

En Malaisie, le parti autoritaire Barisan Nasional est au pouvoir depuis 58 ans. Malgré l'abrogation de la loi sur la sécurité intérieure (ISA) en 2011, les mêmes dispositions sur la détention préventive ont été reprises dans la nouvelle loi sur les infractions à la sécurité (mesures spéciales) – SOSMA en 2012, et des amendements ont été adoptés pour d'autres lois, telles que la loi sur la prévention des crimes (PCA) et la loi de 1948 sur la sédition, et permettent la détention administrative de suspects sans intervention du système judiciaire. La loi de 2011 sur les rassemblements pacifiques (PAA) interdit les manifestations de rue, donne à la police le pouvoir d'arrêter sans mandat les organisateurs ou manifestants, pénalise les manifestants non malaisiens et toute personne âgée de moins de 21 ans.