En Turquie, les défenseur-ses des droits humains sont victimes de harcèlement, de surveillance, d’atteintes à leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, d'acharnement judiciaire notamment au travers de poursuites judiciaires, d’agressions violentes, de détentions arbitraires prolongées et de mauvais traitements. Ils sont pris pour cible pour avoir dénoncé l'impunité pour les exactions graves contre les droits humains, défendu les droits sexuels, enquêté sur les réseaux ultra-nationalistes, plaidé en faveur des droits du travail, ou défendu le droit à l'objection de conscience.
La définition trop vague du terrorisme dans le droit turc permet l'utilisation abusive des accusations de terrorisme contre les individus contre qui il y a peu de preuves logistiques ou matérielles étayant les charges de terrorisme. Un grand nombre de personnes sont arrêtées ou mises en cause pour des infractions relatives au terrorisme simplement parce qu'ils font part de leurs préoccupations au sujet de la question kurde, par le biais de discours ou d'écrits non violents. Des personnalités politiques, maires en fonction, avocats en droits humains, journalistes, intellectuels, universitaires et défenseur-ses des droits humains - tous invariablement accusés d"avoir des liens avec le parti illégal des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkerên Kurdistan, PKK) ou le Syndicat des communautés kurdes (Koma Ciwakên Kurdistan, KCK).