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Peter Steudtner

DDH

Soutenir les défenseur-ses des droits humains et leurs organisations n'est pas un crime, c'est un droit.

Peter Steudtner est un formateur, entraineur, photographe et documentariste allemand.

Après avoir étudié les sciences politiques à Berlin, en Allemagne, Peter a vécu et travaillé deux ans au Mozambique, en tant que "travailleur civil pour la paix". Son travail se concentrait sur la réintégration des enfants soldats au sein des communautés locales. Après plusieurs années de travail en tant que coordinateur pour le Mozambique au sein du réseau INKOTA, qui se concentre sur la politique de développement, à Berlin, il est devenu formateur indépendant, photographe et documentariste. En sa qualité de formateur sur la non violence, son expertise se focalise sur l'approche "ne pas blesser", sur le travail contre la discrimination et sur le traitement des traumatismes et du stress lors de conflits. Peter travaille en Allemagne en tant que formateur pour le centre de formation et le réseau d'action non violente "Kurve Wustrow", dans le Wendland; Du pain pour le monde/Service de Développement Évangélique et l'Union pour la Nonviolence (Gewaltfreie Handeln e.V).

Depuis 2011, il dirige des formations internationales sur la non violence pour Kurve Wustrow, avec Spino Fante (Afrique du Sud) et Stella Tamang (Népal). Lors de ces formations, les défenseur-ses des droits humains élargissent leurs capacités en terme de travail non violent pour la promotion des droits humains; différentes approches sur la santé et le bien-être, l'analyse des conflits et l'auto réflexion dans la transformation des conflits, jouent également un rôle dans cette approche. Depuis 2014, Peter a élargi son approche afin d'y inclure une compréhension stratégique de la technologie numérique dans le cadre du travail en faveur des droits humains. Avec Ali Gharavi, Craig Higson-Smith et Daniel Ó Cluanaigh, il a co-écrit un manuel sur la "sécurité holistique", un travail qui explore explicitement le lien entre les aspects physiques, psychologiques et numériques de la sécurité dans le cadre du travail en faveur des droits humains.

 

 

En Turquie, les défenseur-ses des droits humains sont victimes de harcèlement, de surveillance, d’atteintes à leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, d'acharnement judiciaire notamment au travers de poursuites judiciaires, d’agressions violentes, de détentions arbitraires prolongées et de mauvais traitements. Ils sont pris pour cible pour avoir dénoncé l'impunité pour les exactions graves contre les droits humains, défendu les droits sexuels, enquêté sur les réseaux ultra-nationalistes, plaidé en faveur des droits du travail, ou défendu le droit à l'objection de conscience.

La définition trop vague du terrorisme dans le droit turc permet l'utilisation abusive des accusations de terrorisme contre les individus contre qui il y a peu de preuves logistiques ou matérielles étayant les charges de terrorisme. Un grand nombre de personnes sont arrêtées ou mises en cause pour des infractions relatives au terrorisme simplement parce qu'ils font part de leurs préoccupations au sujet de la question kurde, par le biais de discours ou d'écrits non violents. Des personnalités politiques, maires en fonction, avocats en droits humains, journalistes, intellectuels, universitaires et défenseur-ses des droits humains - tous invariablement accusés d"avoir des liens avec le parti illégal des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkerên Kurdistan, PKK) ou le Syndicat des communautés kurdes (Koma Ciwakên Kurdistan, KCK).