José Vargas Sobrinho Junior
Pour moi, la seule question possible et urgente à laquelle il faut répondre est "Pourquoi les forces de police de l'État pensent-elles pouvoir tuer dix personnes et être sûres qu'elles resteront impunies?"
José Vargas Sobrinho Junior est défenseur des droits humains, professeur d'université et avocat à Redencao dans l'État du Pará. José Vargas est bien connu pour son travail sur des affaires importantes de défense des droits humains au Brésil, telles que les victimes du massacre de Pau D'Arco, les travailleurs sans terre contre JBS et le peuple indigène Kayapó contre les sociétés minières de Cumaru do Norte.
Dans l'une des régions les plus dangereuses du pays en termes de conflits agraires, et dans le Pará, l'un des États qui compte le plus de meurtres en zone rurale, José Vargas défend les travailleurs sans terre, les peuples autochtones et les communautés traditionnelles . José Vargas a été inclus dans le programme pour la protection des défenseurs des droits humains du Pará en raison des menaces constantes de représailles contre son travail en faveur des droits humains, en particulier dans le cadre de l'affaire du massacre de Pau D'Arco. Par le passé, José Vargas a également été contraint de quitter la ville avec sa famille, par mesure de précaution suite à l'augmentation des menaces contre sa vie.
En reconnaissance de son travail en faveur des droits humains, en particulier le droit à la terre, José Vargas Junior a reçu le prix João Canuto 2017, décerné par le Mouvement des droits humains (MhuD). En 2018, il a également reçu la médaille Paulo Frota décernée par l'Assemblée législative du Pará (ALEPA).
En janvier 2021, le défenseur a été emprisonné dans le cadre d'une enquête sur la disparition d'un homme en octobre 2020. Le procureur n'a pas présenté de preuves à charges et le DDH nie toute implication dans la disparition de cette personne.
Les défis et les menaces auxquels les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont confrontés au Brésil restent très importants, en particulier pour ceux-celles qui travaillent sur les questions de la terre, de l'environnement, des populations indigènes, des droits LGBTI, de la corruption et de l'impunité.
