Janira Salazar
25 years since the Beijing Platform for Action flagged 12 areas of critical concern, WHRDs are fighting to advance our human rights and to ensure these rights are protected.
Colectiva Venus represents, in Front Line Defenders's campaign, the grassroots struggles for "Women and the economy", on their fight for equal rights for sex work in El Salvador. Sex worker rights are human rights!
Au début je ne m'identifiais pas comme une travailleuse du sexe. Je travaillais dans une guest house et je ne sortais même pas pour le déjeuner de peur que quelqu'un me voit. J’ai commencé à m’identifier comme travailleuse du sexe vers 2005, après avoir passé un an à étudier la santé et les droits humains avec Flor de Piedra, la première organisation de défense des droits des travailleuses du sexe au Salvador. Je m'identifie comme DDTS depuis 2010, année où j’ai commencé à diriger des ateliers, des formations et la coordination du travail de proximité pour les travailleur-ses du sexe qui font face à des violations dans de nombreuses parties de la société.
Colectiva Venus est un réseaux de travailleur-ses du sexe et de membres de la communauté qui travaillent dans deux régions du Salvador : Aguilares, dans le département de San Salvador, et Chalchuapa, dans le département de Santa Ana ; ces deux régions sont éloignées des grandes villes et manquent cruellement de ressources médicales et juridiques de base pour les travailleur-ses du sexe. Colectiva Venus offre des formations et des ateliers aux travailleur-ses du sexe, tant par le biais de groupes de soutien que sur leurs lieux de travail, et couvre des sujets tels que la santé sexuelle, les droits humains, l’accès à la justice, comment naviguer dans le système judiciaire et la prévention de la violence.
Janira est l'une des six leaders de Colectiva Venus, qui compte plus d'une trentaine de membres dans les deux régions. Elle est responsable des apparitions publiques, de la coordination des listes de participation aux ateliers sur les droits humains dans la communauté des travailleur-ses du sexe, du maintien de la communication avec les membres et de l’élaboration de protocoles de sécurité pour le travail de proximité dans les établissements de travail du sexe à Aguilares.
La communauté des défenseur-ses des droits humains est régulièrement ciblée par des campagnes de diffamation - ils-elles sont taxés de "traitres de la nation", "terroristes" et "subversifs". Cette tactique employée par les autorités a pour but de discréditer et de saper le travail des défenseur-ses des droits humains en les isolant et en les marginalisant, pour en faire des proies plus faciles aux abus. Les leaders communautaires et les militants écologistes qui sont opposés à de gros projets miniers sont menacés de mort et victimes de violences.
L'avortement est pénalisé au Salvador et, contrairement à d'autres pays où c'est également le cas, la loi est appliquée. Les DDH qui militent pour la libération des femmes emprisonnées soupçonnées d'avoir avorté sont victimes de menaces et d'actes d'intimidation.
