Elena Urlaeva
Arrested, threatened, beaten: The Uzbekistan activist who won't give up
"Nous sommes souvent la dernière branche à laquelle les gens qui n'ont pas de droits peuvent se rattraper. ... Les défenseur-ses des droits humains en Ouzbékistan sont un peu comme les partisans, par exemples, lorsqu'ils doivent se cacher dans des champs de cotons avec un appareil photo pour enquêter sur le travail forcé. ... Parfois nous sommes nous mêmes victimes d'actions illégales. Nous sommes agressés, arrêtés, jugés et jetés en prisons".
Elena Urlaeva est membre de l'Human Rights Defenders Alliance of Uzbekistan. Elle communique individuellement avec des victimes d'exactions, en partie à cause du manque d'organisations de défense des droits humains dans la région. Elle organise des manifestations publiques pour le droit à la liberté d'association et d'assemblée. Elena Urlaeva a suivi les affaires de fonctionnaires et d'étudiants ouzbeks victimes de travaux forcés. Les preuves qu'elle et ses collègues ont rassemblées révèlent l'ampleur de la politique de l'État, qui force ses citoyens à désherber les champs de coton dans plusieurs régions d'Ouzbékistan. En 2001 elle a défendu les droits de personnes ayant perdu leurs domiciles à cause d'un projet de construction de route. À cause de cela, en avril 2001, elle a été arrêtée et internée de force dans un hôpital psychiatrique, puis plusieurs fois soumise à des mois de traitement psychiatrique. Elena Urlaeva a indiqué que pendant ces périodes de traitement psychiatrique forcé on lui a administré des médicaments forts sans son consentement. Outre les arrestations et périodes de détentions répétées, elle et sa famille subissent des agressions physiques à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. En avril 2009, un inconnu a agressé Mukhammad Mashurov, le fils d'Elena Urlaeva âgé de 5 ans, en le frappant à la tête avec une matraque. À l'hôpital N14 de Tachkent, où Mukhammad a été admis, les médecins on refusé d'inscrire sur son carnet de santé que la commotion cérébrale était due à l'agression. Après l'agression de son fils, Elena Urlaeva a reçu un appel téléphonique d'un inconnu qui l'a menacée d'une "agression encore pire". Le 31 mai 2015, la police a placé en détention et violenté Elena Urlaeva, après qu'elle a interviewé et photographié des enseignants et du personnel médical que les autorités forcent à travailler dans les champs de coton.