Aminata Fabba
The annual Front Line Defenders Award for Human Rights Defenders at Risk was established in 2005 to honour the work of HRDs who are courageously making outstanding contributions to the promotion and protection of the human rights of others, often at great personal risk to themselves.
Aminata Fabba est la présidente de la Malen Affected Land Owners Association (MALOA) ; elle est paysanne et défenseuse du droit à la terre dans le district provincial de Pujehun. MALOA est un mouvement communautaire qui résiste à SOCFIN et à d’autres compagnies de biocarburant en Sierra Leone.
Depuis le lancement de l’investissement immobilier à grande échelle à dans la chefferie de Malen en 2011, Aminata s’oppose aux autorités de de la chefferie pour protéger ses terres familiales ; à cause de cela, elle a été arrêtée par la police et conduite à Sahn, le siège de la chefferie, et enfermée dans une cellule pendant une semaine. Elle a seulement été libérée grâce à la pression nationale et internationale et avec le paiement d’une caution. Après sa libération, elle est restée fermement résolue à poursuivre le combat et elle est finalement devenue une militante pour le droit à la terre qui mobilise le soutien contre toute occupation de terres par la Socfin Agricultural Company (SAC).
Aminata est membre fondateur de la Malen Affected Land Owners and Users Association (MALOA). L’organisation a été créée en 2011 par les propriétaires et les utilisateurs de terres lésés, dont les terres ont été prises par la force par la Socfin Agricultural Company (SAC) avec le soutien du gouvernement et des autorités locales.
Aminata défend maintenant le droit à la terre des membres du mouvement et des communautés touchés par l’acquisition illégale de terres à grande échelle par la SAC dans la chefferie de Malen, dans le district de Pujehun et dans le sud de la Sierra Leone.
En raison de son travail, elle a été poursuivie devant la Cour administrative autochtone par M. Kallon, un partisan de Socfin, à cause de ses efforts visant à mobiliser des femmes, en les recensant et les sensibilisant afin qu’elles ne vendent pas leurs terres. Le verdict de la cour était en sa faveur.
Aminata subit diverses formes d’intimidation et de pression — de la part de l’entreprise, du gouvernement et de la chefferie locale — ainsi que des attaques physiques et des menaces. Elle a dû déménager de son village pour assurer sa sécurité et celle de ses enfants.