Les DDH de Colombie travaillent dans un environnement violent et dangereux. Ils sont victimes de menaces, intimidations, détentions arbitraires, disparitions forcées, agressions physiques, torture, assassinats, perquisitions illégales de leurs domiciles et bureaux, et de leur stigmatisation à cause de leurs activités en faveur des droits humains. Les coupables de ces exactions sont souvent des groupes paramilitaires, dont beaucoup ont des liens avec le gouvernement ou les services de sécurité, ou des groupes armés de l'opposition. Les menaces continues ainsi que les graves menaces et attaques à l'encontre des DDH dans tout le pays contredisent les déclarations du gouvernement au sujet de la démobilisation paramilitaire.
Les DDH en danger en Colombie viennent de différents milieux; ils-elles sont: syndicalistes, leaders indigènes, leaders afro-colombiens, militants travaillant avec des personnes déplacées à l'intérieur du pays et sur les questions relatives au droit à la terre, défenseur-ses des droits des femmes, journalistes, avocats, étudiants et jeunes militants, travailleurs ecclésiastiques, militants LGBTI ou sur la question du VIH.