#Bolivie
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L'environnement des défenseur-ses des droits humains dans tous les secteurs peut s'avérer assez hostile. Les défenseur-ses des droits humains sont exposés à des attaques, menaces et actes d'intimidation dans le pays. L'absence de réponse du gouvernement est particulièrement inquiétante et les organisations - en particulier celles qui œuvrent pour dénoncer les violations des droits humains et les abus de l'État - sont constamment harcelées et stigmatisées. La société civile dénonce aussi l'inaction de l'État bolivien pour parvenir à la vérité, à la justice et obtenir réparation pour les graves exactions perpétrées pendant les 18 années du régime militaire.
Avant sa réélection en 2014, le président Evo Morales a adopté en 2013 un décret lui permettant de dissoudre les organisations de la société civile. Bien que la loi soit actuellement remise en cause par l'Ombudsman bolivien devant la Cour suprême, il est clair que les défenseur-ses des droits humains ne peuvent pas travailler librement dans le pays. Les journalistes sont constamment attaqués par le biais de harcèlement, diffamation et poursuites juridiques.
Depuis quelques années, certaines questions relatives aux droits humains sont particulièrement inquiétantes, notamment le harcèlement des défenseur-ses des droits humains qui travaillent avec les communautés indigènes et les campesinos, en particulier dans l'affaire qui oppose les groupes autochtones et les producteurs de coco sur le territoire indigène dans le parc national d'Isiboro Sécure (TIPNIS). Les organisations internationales, telles que la Commission interaméricaine des droits humains, condamnent la violence employée contre les DDH dans ce contexte.