Zhang Kun placé en détention préventive
Le 26 novembre 2019, Zhang Kun a été libéré au terme de sa peine de prison.
Le 28 décembre 2018, le procès de Zhang Kun s'est tenu devant le tribunal du district de Gulou, à Xuzhou, et s'est conclu sans verdict. Le 5 mai 2019 la cour l'a reconnu coupable d'avoir "provoqué des querelles et des troubles" et l'a condamné à deux ans et six mois de prison.
Le 27 mai 2017 à 15h, plusieurs policiers en civil ont arrêté le défenseur des droits humains Zhang Kun (张昆). Selon un document officiel présenté deux jours plus tard, Zhang Kun a été placé en détention car il est suspecté d'avoir "provoqué des querelles et des troubles", une accusation fréquemment utilisée contre les défenseur-ses des droits humains en Chine. Il semble que l'arrestation soit un acte de représailles contre Zhang Kun, car il a posté une vidéo à propos des actes de torture qu'il aurait subis lorsqu'il était incarcéré l'an dernier.
Zhang Kun plaide en faveur des droits humains depuis 2013, année où il a commencé a prendre part à des activités pour un gouvernement démocratique et constitutionnel. Au cours des deux dernières années, Zhang Kun s'est souvent déplacé hors de la ville de Xuzhou, dans la province de Jiangsu, où il réside, vers plusieurs villes de Chine pour militer en faveur de la libération d'avocats ou d'autres défenseur-ses emprisonnés, ainsi que pour se joindre à des appels pour que les membres du gouvernement divulguent leur patrimoine.
Le 26 novembre 2019, Zhang Kun a été libéré au terme de sa peine de prison.
Le 28 décembre 2018, le procès de Zhang Kun s'est tenu devant le tribunal du district de Gulou, à Xuzhou, et s'est conclu sans verdict. Le 5 mai 2019 la cour l'a reconnu coupable d'avoir "provoqué des querelles et des troubles" et l'a condamné à deux ans et six mois de prison.
Le 27 mai 2017 à 15h, plusieurs policiers en civil ont arrêté le défenseur des droits humains Zhang Kun (张昆). Selon un document officiel présenté deux jours plus tard, Zhang Kun a été placé en détention car il est suspecté d'avoir "provoqué des querelles et des troubles", une accusation fréquemment utilisée contre les défenseur-ses des droits humains en Chine. Il semble que l'arrestation soit un acte de représailles contre Zhang Kun, car il a posté une vidéo à propos des actes de torture qu'il aurait subis lorsqu'il était incarcéré l'an dernier.
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En mai 2017, Zhang Kun a posté une vidéo en ligne, dans laquelle il raconte les actes de torture qu'il aurait subis pendant sa détention en 2016, et dans laquelle il nommait en particulier un officier responsable d'une grande partie de ces actes. Peu après, des policiers en civil sont arrivés chez les parents de Zhang Kun; ils ont placé le défenseur en détention préventive et saisi des téléphones et des ordinateurs appartenant à ses parents. Les policiers qui ont conduit l'arrestation n'ont présenté aucun mandat d'arrêt, ni aucun mandat de perquisition pour la saisie du matériel.
Zhang Kun a de fortes raisons de croire que sa détention actuelle est un acte de représailles contre lui pour sa vidéo du mois de mai. Selon une récente conversation entre Zhang Kun et son avocat, les officiers qui l'ont arrêté ont dit au défenseur que c'était "un grand chef, plus haut placé" qui avait ordonné son arrestation, et qu'ils "n'avaient aucun lien" avec cette arrestation.
Zhang Kun est fréquemment ciblé par les autorités chinoises. En mars 2013, Zhang Kun a été détenu au secret deux mois, pendant lesquels il dit avoir été torturé et maltraité par des policiers. En mai 2014, il a été placé en détention par la police de Xuzhou, et suspecté d'avoir "provoqué des querelles et des troubles". Il a été maintenu en détention jusqu'à son procès en avril 2015, avant d'être condamné à deux ans de prison. Le verdict de Zhang Kun a été antidaté au jour de sa mise en détention préventive, et le défenseur a été libéré le 8 avril 2016.
Front Line Defenders condamne l'arrestation de Zhang Kun, menée sans mandat, car elle bafoue ses droits procéduriers. Front Line Defenders critique également le caractère de représailles de cette action et pense qu'il s'agit d'une tentative visant à faire taire Zhang Kun.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Chine à :
1. Libérer immédiatement Zhang Kun de prison et abandonner toutes les charges portées contre lui;
2. Assurer que le traitement de Zhan Kun pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
3. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'arrestation et les actes de torture présumés contre Zhang Kun, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseur-ses des droits humains en Chine puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.