Les défenseuses des droits humains Tamana Zaryab Paryani et Parwana Ibrahimkhel enlevées et victimes de disparition forcée
Le 19 janvier 2022, les défenseuses des droits humains Tamana Zaryab Paryani et Parwana Ibrahimkhel ont été enlevées chez elles à Kaboul par un groupe d’hommes armés. Trois sœurs de Tamana Zaryab Paryani, la plus jeune âgée de 13 ans, ont également été enlevées. Quelques instants avant que les hommes entrent dans sa maison, Tamana Paryani a posté une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle identifie les hommes comme des talibans et appelle à l’aide. Plusieurs porte-parole talibans ont nié leur implication dans les enlèvements et ont également affirmé que Tamana Zaryab Paryani avait posté la vidéo pour obtenir l’asile en dehors de l’Afghanistan. On ignore toujours où se trouve la défenseuse des droits humains.
Tamana Zaryab Paryani et Parwana Ibrahimkhel se battent pour les droits des femmes en Afghanistan, même dans le contexte de répression violente de la dissidence et de l’activisme. Quelques jours avant leur enlèvement, le 16 janvier 2022, elles ont participé à une manifestation près de l’université de Kaboul pour revendiquer le droit des femmes au travail, à l’éducation et à la liberté. Les talibans ont réprimé la manifestation et pointé des armes à feu sur les manifestantes.
Le 19 janvier 2022, les défenseuses des droits humains Tamana Zaryab Paryani et Parwana Ibrahimkhel ont été enlevées chez elles à Kaboul par un groupe d’hommes armés. Trois sœurs de Tamana Zaryab Paryani, la plus jeune âgée de 13 ans, ont également été enlevées. Quelques instants avant que les hommes entrent dans sa maison, Tamana Paryani a posté une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle identifie les hommes comme des talibans et appelle à l’aide. Plusieurs porte-parole talibans ont nié leur implication dans les enlèvements et ont également affirmé que Tamana Zaryab Paryani avait posté la vidéo pour obtenir l’asile en dehors de l’Afghanistan. On ignore toujours où se trouve la défenseuse des droits humains.
Tamana Zaryab Paryani et Parwana Ibrahimkhel se battent pour les droits des femmes en Afghanistan, même dans le contexte de répression violente de la dissidence et de l’activisme. Quelques jours avant leur enlèvement, le 16 janvier 2022, elles ont participé à une manifestation près de l’université de Kaboul pour revendiquer le droit des femmes au travail, à l’éducation et à la liberté. Les talibans ont réprimé la manifestation et pointé des armes à feu sur les manifestantes.
Lors du récent sommet d’Oslo, les défenseuses des droits humains ont exprimé leurs vives inquiétudes concernant l’enlèvement et la disparition des cinq femmes, et ont appelé le ministre des Affaires étrangères taliban, Amir Khan Muttaqi, à ordonner immédiatement leur libération. L’Union européenne, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), le Secrétaire général des Nations Unies et la Mission permanente sur l’Afghanistan à Genève ont tous exprimé de graves préoccupations au sujet de la disparition des défenseuses des droits humains et ont demandé aux talibans de donner des informations sur l’endroit où elles se trouvent et sur leur état.
Le 23 janvier 2022, le porte-parole taliban Zabihullah Mujahid a affirmé que les talibans avaient le droit d’arrêter et de détenir des dissidents. Depuis leur prise de Kaboul en août 2021, les talibans commettent de graves violations des droits humains, notamment à travers des arrestations, des détentions et des tortures de défenseur-ses des droits humains, ainsi que des raids contre des organisations de la société civile, en interdisant le droit des femmes à l’éducation et au travail, en frappant des manifestants et en torturant ou tuant des militants, des journalistes, des minorités et d’anciens fonctionnaires.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’enlèvement et la disparition des défenseuses des droits humains Parwana Ibrahimkhel et Tamana Zaryab Paryani, et de ses trois sœurs. Il semble que les défenseuses subissent des représailles pour avoir défendu les droits des femmes en Afghanistan et pour avoir publiquement critiqué les talibans. Front Line Defenders appelle la communauté internationale à exiger que les talibans libèrent immédiatement les défenseuses des droits humains et mettent fin à toute forme de harcèlement à leur encontre. La communauté internationale doit également tenir compte des violations graves et continues des droits humains en Afghanistan et tenir les talibans responsables de la répression des droits des défenseur-ses des droits humains, des femmes et des droits des minorités.