La défenseuse des droits humains Valentina Chupik empêchée d'entrer en Russie, privée de son statut de réfugié et placée en détention
Le 25 septembre 2021, la défenseuse des droits humains Valentina Chupik a été empêchée de retourner en Russie, où elle réside avec le statut de réfugié depuis 2006. À son arrivée d’Erevan, en Arménie, les agents russes de la police aux frontières ont informé Valentina Chupik qu’elle avait violé les règles de franchissement des frontières et l’ont informée que les autorités russes ont rejeté son statut de réfugié, et que ce rejet prenait effet immédiatement. Les officiers ont pris les documents de voyage de Valentina Chupik et l'ont placée dans la "clean zone" de l'aéroport de Sheremetyevo à Moscou, où elle est actuellement détenue sans pouvoir accéder à une assistance juridique et face au risque d'être renvoyée en Ouzbékistan.
Valentina Сhupik est défenseuse des droits humains et chef de l’ONG "Tong Jahoni", qui se concentre sur les questions migratoires en Russie en offrant un soutien juridique gratuit aux migrants qui subissent les pressions des forces de l’ordre. Elle critique haut et fort le système de migration et de réfugiés en Russie. Elle a fui son Ouzbékistan natal en 2005, après les événements du 13 mai 2005 à Andijan, lorsque l’armée ouzbèke a ouvert le feu sur des civils non armés, provoquant un massacre. Au lendemain de ce massacre, Valentina Chupik a été torturée et traitée de façon inhumaine par les autorités ouzbèkes. Elle a obtenu le statut de réfugié en Russie en 2009, qui a été prolongé par le ministère de l’Intérieur en mars 2021.
Le 25 septembre 2021, la défenseuse des droits humains Valentina Chupik a été empêchée de retourner en Russie, où elle réside avec le statut de réfugié depuis 2006. À son arrivée d’Erevan, en Arménie, les agents russes de la police aux frontières ont informé Valentina Chupik qu’elle avait violé les règles de franchissement des frontières et l’ont informée que les autorités russes ont rejeté son statut de réfugié, et que ce rejet prenait effet immédiatement. Les officiers ont pris les documents de voyage de Valentina Chupik et l'ont placée dans la "clean zone" de l'aéroport de Sheremetyevo à Moscou, où elle est actuellement détenue sans pouvoir accéder à une assistance juridique et face au risque d'être renvoyée en Ouzbékistan.
Valentina Сhupik est défenseuse des droits humains et chef de l’ONG "Tong Jahoni", qui se concentre sur les questions migratoires en Russie en offrant un soutien juridique gratuit aux migrants qui subissent les pressions des forces de l’ordre. Elle critique haut et fort le système de migration et de réfugiés en Russie. Elle a fui son Ouzbékistan natal en 2005, après les événements du 13 mai 2005 à Andijan, lorsque l’armée ouzbèke a ouvert le feu sur des civils non armés, provoquant un massacre. Au lendemain de ce massacre, Valentina Chupik a été torturée et traitée de façon inhumaine par les autorités ouzbèkes. Elle a obtenu le statut de réfugié en Russie en 2009, qui a été prolongé par le ministère de l’Intérieur en mars 2021.
Le 25 septembre 2021, à son arrivée en Russie depuis l’Arménie, la police aux frontières a refusé de laisser Valentina Chupik franchir la frontière à l’aéroport de Sheremetyevo à Moscou. Les officiers de la police aux frontières ont confisqué son passeport de réfugié et lui ont donné en échange un document indiquant qu’il lui est interdit d’entrer en Russie jusqu’en 2051. Le document déclarait que Valentina Chupik a été déchue de son statut de réfugié pour avoir violé la loi fédérale #4258-1 "Sur les migrants" pour avoir "donné sciemment de faux renseignements, ou présenté de faux documents ayant servi de base à la reconnaissance en tant que réfugié, ou pour avoir commis une autre infraction des dispositions de la loi fédérale." Le document indique également que la défenseuse peut faire appel de cette décision auprès du ministère de l’Intérieur.
Depuis le 25 septembre 2021, les avocats du Comité d’assistance civique ont tenté à maintes reprises et sans succès de voir Valentina Chupik dans la « clean zone » de l’aéroport de Sheremetyevo. La défenseuse a rapporté que les agents du Service fédéral de sécurité avaient pris son téléphone pendant un certain temps et que lorsqu’ils lui avaient rendu l’appareil, elle y avait trouvé deux nouveaux contacts qu'elle ne connaissait pas auparavant. Pendant sa détention, les responsables de l’aéroport auraient soumis Valentina Chupik à une pression psychologique constante. Elle a passé plus de 24 heures dans une unité de détention avec une lumière extrêmement vive, ce qui a affecté à sa vue. Il n’y avait pas non plus de produits de première nécessité dans la cellule, comme du savon et des serviettes, et il n’y a pas de fenêtres ni de ventilation.
Le 27 septembre 2021, les forces de l’ordre ont perquisitionné la maison de la mère âgée de Valentina Chupik à la recherche de documents appartenant à la défenseuse. Ils ont également affirmé que Valentina Chupik a violé la loi russe sur l’immigration en séjournant chez sa mère et non dans le lieu où elle est officiellement enregistrée.
Avant cet incident, Valentina Chupik a critiqué les changements à venir de la législation russe sur les migrants et comment ces changements empiètent sur leurs droits. Elle est une critique sévère de la dernière version de la loi fédérale sur la migration, qui change systématiquement la position des travailleurs migrants en Russie en réintroduisant le régime de visa qui limitera le nombre de migrants autorisés à entrer en Russie et accentuera le taux de corruption au sein du système de migration.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le fait que la défenseuse des droits humains Valentina Chupik se soit vu refuser l’entrée en Russie, qu'elle soit privée de son statut de réfugiée et qu'elle soit actuellement détenue à l’aéroport de Sheremetyevo à Moscou risquant d’être expulsée vers l’Ouzbékistan. Front Line Defenders pense que la défenseuse des droits humains est persécutée à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains, en particulier son travail de promotion et de protection des droits des migrants en Russie.