Arrestation de la défenseuse des droits humains Renalyn Tejero
Le 21 mars 2021, des policiers et des militaires ont arrêté la défenseuse des droits humains Renalyn Tejero à Cagayan de Oro. Elle est accusée de « tentative de meurtre » et de « meurtre » et aurait été ajoutée à la liste gouvernementale des personnes considérées comme des « cibles prioritaires appartenant à des groupes communistes et terroristes » dans la région de Caraga. Renalyn Tejero est actuellement détenue au siège du Bureau régional de la police (PRO) 13 au camp du colonel Rafael Rodriguez dans la ville de Butuan.
Renalyn Tejero est défenseuse des droits humains et travaille comme juriste pour Karapatan, une alliance d'individus, de groupes et d'organisations, formée en 1995 pour la promotion et la protection des droits humains aux Philippines. L'alliance défend les droits humains et les libertés civiles des populations par le biais de l'éducation, de formations, du plaidoyer, de recherches et de la construction de réseaux.
Le 21 mars 2021, des policiers et des militaires ont arrêté la défenseuse des droits humains Renalyn Tejero à Cagayan de Oro. Elle est accusée de « tentative de meurtre » et de « meurtre » et aurait été ajoutée à la liste gouvernementale des personnes considérées comme des « cibles prioritaires appartenant à des groupes communistes et terroristes » dans la région de Caraga. Renalyn Tejero est actuellement détenue au siège du Bureau régional de la police (PRO) 13 au camp du colonel Rafael Rodriguez dans la ville de Butuan.
Renalyn Tejero est défenseuse des droits humains et travaille comme juriste pour Karapatan, une alliance d'individus, de groupes et d'organisations, formée en 1995 pour la promotion et la protection des droits humains aux Philippines. L'alliance défend les droits humains et les libertés civiles des populations par le biais de l'éducation, de formations, du plaidoyer, de recherches et de la construction de réseaux.
Le 21 mars 2021 à 5h30 du matin, des policiers et des soldats vêtus de gilets pare-balles ont arrêté Renalyn Tejero à Cagayan de Oro, invoquant un mandat d'arrêt émis par un tribunal local. Elle a été menottée et sa demande pour appeler son avocat ou sa famille a été rejetée, et pendant plusieurs heures on ignorait où elle se trouvait. La procédure légale n'a pas été suivie, il n'y a pas eu d'assignation à comparaître avant l'arrestation de la défenseuse des droits humains ; elle ignorait donc qu'elle faisait l'objet d'allégations de meurtre jusqu'à son arrestation. Ni Renalyn Tejero ni son avocat n'ont eu accès aux documents liés au dossier justifiant son arrestation et les allégations. Renalyn Tejero a pu contacter son avocat par la suite.
Ce n'est pas la première fois que la défenseuse des droits humains est la cible d'accusations infondées et fabriquées de toutes pièces en relation avec ses activités en faveur des droits humains. En novembre 2020, la défenseuse faisait partie d'un groupe de personnes dont les noms et les photos ont été imprimés sur une grande affiche en toile à Lianga, Surigao del Sur et Butuan, et qui les taxait de "rouges". De nombreuses autres affiches ont été placardées dans des lieux publics, l'accusant d'appartenir à la Nouvelle Armée du Peuple.
Avec ces accusations et ces arrestations, Renalyn Tejero rejoint un groupe de défenseur-ses des droits humains qui sont ciblés depuis quelques temps pour leur appartenance présumée à des « groupes terroristes communistes ». Le marquage rouge2 est une tactique qui est systématiquement utilisée par les autorités philippines contre les défenseur-ses des droits humains pour les discréditer et présenter leur travail légitime en faveur des droits humains comme une menace pour la sécurité nationale, la plupart des arrestations et des exécutions extrajudiciaires de défenseurs des droits humains étant justifiées en vertu ce prétexte. Les accusations relatives au terrorisme généralement portées contre les défenseur-ses des droits humains, notamment Renaldyn Tejero, sont fabriquées de toutes pièces et infondées. Les charges retenues contre la défenseuse des droits humains sont un autre exemple de la tactique d’intimidation et de diffamation utilisée par les autorités contre les défenseur-ses des droits humains basée sur des accusations fausses et infondées.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'environnement de plus en plus hostile dans lequel se trouvent les défenseur-ses des droits humains aux Philippines ainsi que par les efforts concertés des autorités pour dénigrer et délégitimer leurs efforts de protection et de promotion des droits humains dans le pays. Front Line Defenders condamne l'arrestation de la défenseuse des droits humains Renalyn Tejero ainsi que les accusations portées contre elle, qui semblent être des actes de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur de la protection des droits humains.
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1Une branche armée du Parti communiste marxiste-léniniste-maoïste des Philippines, désignée comme « groupe terroriste » par le gouvernement philippin.
2 Être "taxé de rouge" fait référence à la tendance générale des autorités philippines qui accusent les défenseur-ses des droits humains, les journalistes, les communautés rurales et toute autre personne perçue comme une menace ou un ennemi de l'État, d'avoir des liens avec des groupes communistes.
