La défenseuse des droits humains Narges Mohammadi refuse de comparaître devant le tribunal pour de nouvelles accusations
Le 11 juin 2023, Narges Mohammadi a été citée à comparaître devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Selon une notification du tribunal, Narges Mohammadi aurait dû comparaître pour se défendre contre un acte d’accusation émis par un enquêteur de la branche 2 du tribunal de la prison d’Evin. La défenseuse a refusé de se présenter devant le tribunal, affirmant qu’elle ne reconnaît pas le tribunal révolutionnaire comme un organe judiciaire compétent et que les nouvelles accusations portées contre elle, qui n’ont pas encore été nommées, sont dues à son travail légitime en faveur des droits humains.
Narges Mohammadi est directrice adjointe du Defenders of Human Rights Centre (DHRC). Elle a été élue présidente du comité exécutif du Conseil national de la paix en Iran, une large coalition contre la guerre et pour la promotion des droits humains. Elle milite pour l’abolition de la peine de mort en Iran. Elle a reçu le Prix Per Anger du gouvernement suédois pour son travail en faveur des droits humains en 2011 ; le Prix Olof Palme du gouvernement suédois en 2023 ; le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano en 2023 ; et plus récemment le Prix PEN/Barbey Freedom to Write 2023 décerné par PEN America.
Le 11 juin 2023, Narges Mohammadi a été citée à comparaître devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Selon une notification du tribunal, Narges Mohammadi aurait dû comparaître pour se défendre contre un acte d’accusation émis par un enquêteur de la branche 2 du tribunal de la prison d’Evin. La défenseuse a refusé de se présenter devant le tribunal, affirmant qu’elle ne reconnaît pas le tribunal révolutionnaire comme un organe judiciaire compétent et que les nouvelles accusations portées contre elle, qui n’ont pas encore été nommées, sont dues à son travail légitime en faveur des droits humains.
Narges Mohammadi est directrice adjointe du Defenders of Human Rights Centre (DHRC). Elle a été élue présidente du comité exécutif du Conseil national de la paix en Iran, une large coalition contre la guerre et pour la promotion des droits humains. Elle milite pour l’abolition de la peine de mort en Iran. Elle a reçu le Prix Per Anger du gouvernement suédois pour son travail en faveur des droits humains en 2011 ; le Prix Olof Palme du gouvernement suédois en 2023 ; le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano en 2023 ; et plus récemment le Prix PEN/Barbey Freedom to Write 2023 décerné par PEN America.
Le 11 juin 2023, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été convoquée à la prison d’Evin, où elle est actuellement détenue, pour comparaître devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Selon une notification, Narges Mohammadi aurait dû comparaître devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire pour se défendre contre un acte d’accusation émis par un enquêteur de la branche 2 du tribunal pénitentiaire d’Evin. La défenseuse a refusé de se présenter devant le tribunal, affirmant qu’elle ne reconnaît pas le tribunal révolutionnaire comme un organe judiciaire compétent et que les nouvelles accusations portées contre elle sont dues à son travail légitime en faveur des droits humains, et à ses activités au sein de la prison. Ces activités comprennent la manifestation contre les « massacres » et les « exécutions » de manifestants, la publication de déclarations contre les « exécutions » et la « violence contre les femmes » dans les centres de détention, ainsi que ses dénonciations de la « torture » des détenus placés à l’isolement.
La défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été convoquée à plusieurs reprises par les branches 1, 2 et 3 du tribunal pénitentiaire d’Evin en avril et mai 2023. Cependant, elle a refusé de comparaître ou de laisser ses avocats être présents, car elle ne reconnaît pas les tribunaux révolutionnaires comme des organes judiciaires indépendants. Plus récemment, le 22 mai 2023, la défenseuse a été convoquée par la branche 3 du tribunal de la prison d’Evin pour une audience portant sur une nouvelle accusation. Son avocat n’a pas pu avoir accès à son dossier, on ignore quelles sont ces nouvelles accusations. C’est la deuxième fois en moins de deux mois qu’elle est convoquée à une audience relative à de nouvelles accusations. Le 25 avril 2023, la défenseuse a aussi été convoquée par la branche 2 du tribunal de la prison d’Evin pour une audience portant sur une autre série d’accusations fabriquées de toutes pièces. Ces accusations ont été portées en raison de son travail sans relâche en faveur des droits humains à l’intérieur de la prison, notamment la publication de plusieurs déclarations sur les violations des droits humains depuis le début des manifestations « Femme, vie, liberté » en Iran en septembre 2022.
La défenseuse a été condamnée à de multiples peines de prison en moins de deux ans, cumulant un total de onze ans et onze mois et 154 coups de fouet, une interdiction de voyager de deux ans, deux amendes, une interdiction de deux ans d’adhérer à des groupes politiques ou sociaux et à des services communautaires.
Front Line Defenders est sérieusement préoccupée par la condamnation répétée de la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi, car elle pense qu’il s’agit de représailles contre ses efforts pacifiques et légitimes en faveur des droits humains en Iran.
Front Line Defenders condamne les poursuites répétées contre Narges Mohammadi dans le cadre d’une répression plus large contre les défenseur⸱ses des droits humains dans le contexte des manifestations en Iran où, depuis septembre 2022, des centaines de défenseur⸱ses des droits humains sont arrêtés, accusés et condamnés à de lourdes peines de prison sans respecter les procédures requises ou le droit à un procès équitable.
