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Seán Binder et 23 autres défenseur⸱ses des droits humains acquittés des accusations d’espionnage

Statut: 
Acquitté d'une accusation
À propos de la situation

Le 18 novembre 2022, les défenseur·ses des droits des migrants Seán Binder, Sara Mardini et Nassos Karakitsos se sont rendus à leur convocation devant le tribunal de première instance de Lesbos. Les défenseur⸱ses des droits humains ont informé l’enquêteur et l’accusation qu’ils n’ont rien à ajouter. Leur procès débutera le 10 janvier 2023 et ils font face à des accusations classées comme des délits mineurs ; cependant, les accusations de crime ne sont toujours pas abandonnées.

Le procès de Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos débutera le 18 novembre 2021 devant le tribunal de Mytilene à Lesbos. Les trois défenseur-ses des droits humains sont accusés de « trafic de clandestins », de « blanchiment d’argent », d’« espionnage » et d’« appartenance à une organisation criminelle » et, s’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 25 ans de prison.

À propos des DDH

Seán BinSean Binderder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos sont des défenseur-ses des droits des migrants qui ont travaillé avec l’Emergency Response Center International (ERCI) entre 2016 et 2018. L’ERCI accomplissait un travail humanitaire considérable qui consistait à aider plus de 1000 personnes à rester en sécurité, à organiser des ateliers et des cours de natation pour les enfants dans le camp de Kara Tepe pour les migrants et à fournir une assistance médicale aux résidents du camp de Moria à Lesbos. L’ERCI était enregistrée en tant qu’organisation non gouvernementale et coopérait régulièrement avec les autorités grecques, y compris avec les garde-côtes grecs dans le cadre d’opérations de sauvetage.

20 Janvier 2023
Seán Binder et 23 autres défenseur⸱ses des droits humains acquittés des accusations d’espionnage

Le 13 janvier 2023, la Cour d’appel de Mytilène en Grèce a officiellement abandonné les charges contre 24 défenseur⸱ses des droits humains. Cela inclut les travailleurs humanitaires Sean Binder, Nassos Karakitsos et Sara Mardini. Les accusations découlent du travail effectué par les défenseur⸱ses des droits humains en Grèce où ils ont aidé à la traversée de migrants vers l’île de Lesbos. Ils se sont ainsi retrouvés accusés de « trafic d’êtres humains », de « blanchiment d’argent », « d’espionnage » et « d’appartenance à une organisation criminelle ».

Sean Binder, Nassos Karakitsos, Sara Mardini sont des défenseur⸱ses des droits des migrants qui ont travaillé pour l’organisation Emergency Response Center International (ERCI) entre 2016 et 2018. Leur travail au sein de l’ONG consistait à organiser des ateliers et des cours de natation pour les enfants migrants dans le camp de Kara Tepe, à fournir une assistance médicale aux résidents et plus particulièrement, à aider les réfugiés débarquant sur l’île de Lesbos. Sara Mardini a également été rendue célèbre dans le film The Swimmers sur Netflix, qui raconte la traversée de la mer Égée par sa propre famille.

L’accusation a reconnu qu’il y avait eu des problèmes majeurs dans la façon dont l’affaire avait été traitée. Parmi les problèmes cités, des documents clés, tels que les actes d’accusation, n’ont pas été traduits pour les accusés ne parlant pas grec. Les accusations d’espionnage portées contre les 24 défenseur⸱ses des droits humains ont également été rejetées en raison de leur nature « vague ». Les nombreux problèmes signifient que, si l’accusation avait poursuivi l’affaire, elle aurait probablement dépassé le délai de prescription. Tandis que des accusations de crime sont toujours maintenues contre les défenseur⸱ses des droits humains, avec une date d’audience qui n’a toujours pas été fixée, la décision d’acquittement affaiblit considérablement les bases juridiques de l’accusation.

8 Décembre 2022
Les défenseur·ses des droits des migrants Seán Binder, Sara Mardini et Nassos Karakitsos informés de la date de leur procès

Le 18 novembre 2022, les défenseur·ses des droits des migrants Seán Binder, Sara Mardini et Nassos Karakitsos se sont rendus à leur convocation devant le tribunal de première instance de Lesbos. Les défenseur⸱ses des droits humains ont informé l’enquêteur et l’accusation qu’ils n’ont rien à ajouter. Leur procès débutera le 10 janvier 2023 et ils font face à des accusations classées comme des délits mineurs ; cependant, les accusations de crime ne sont toujours pas abandonnées.

Le procès de Seán Binder, Sara Mardini et Nassos Karakitsos a commencé il y a un an, le 18 novembre 2021, devant le tribunal correctionnel de Mytilène à Lesbos. La défenseuse des droits humains Sara Mardini n’était pas présente au procès, car les autorités grecques lui ont interdit de rentrer dans le pays. Le cas des défenseur·ses des droits des migrants n’est pas isolé, 21 autres personnes sont accusées dans ce procès. L’affaire a été ajournée, car l’affaire ne relève pas de la juridiction du tribunal, un avocat figurant parmi les 21 autres accusés. Aucune date n’a été donnée pour la reprise du procès.

Cependant, plusieurs autres problèmes de procédure ont été constatés : les actes d’accusation émis n’ont pas été traduits, tous les accusés n’ont pas reçu d’acte d’accusation, des pages manquaient dans les actes d’accusation émis, les actes d’accusation ont été émis sans indiquer clairement les infractions dont les individus étaient accusés, et tous les accusés n’ont pas été autorisés à être présents à leur propre procès.  

Le 18 novembre 2022, les 21 autres accusés ont également été cités à comparaître, mais certains de ceux qui n’étaient pas retournés au tribunal pourraient faire l’objet d’un mandat. S’ils sont arrêtés, ils resteront en détention jusqu’à la date du procès. En octobre 2020, les autorités grecques ont ouvert une enquête pénale contre 21 accusés de quatre organisations humanitaires internationales qui aident les réfugiés et les migrants, à savoir Mare Liberum, FFM (Forschungsgesellschaft Flucht und Migration), Sea Watch et Josoor, accusés d’« espionnage, contrebande et participation à une organisation criminelle ».

Le 21 août 2018, Sara Mardini a été arrêtée alors qu’elle quittait l’aéroport de Lesbos pour se rendre en Allemagne. Le même jour, Seán Binder s’est rendu volontairement en garde à vue pour rencontrer Sara Mardini et a été lui-même arrêté. Nassos Karakitsos a été arrêté le lendemain. Les trois défenseur⸱ses des droits humains sont accusés de « trafic d’être humain », de « blanchiment d’argent », d’« espionnage » et d’« appartenance à une organisation criminelle ». Le 6 décembre 2018, les défenseur⸱ses des droits humains ont été libérés sous caution après avoir été détenus pendant 106 jours.

17 Novembre 2021
Procès des défenseur-ses des droits des migrants Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos

Le procès de Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos débutera le 18 novembre 2021 devant le tribunal de Mytilene à Lesbos. Les trois défenseur-ses des droits humains sont accusés de « trafic de clandestins », de « blanchiment d’argent », d’« espionnage » et d’« appartenance à une organisation criminelle » et, s’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 25 ans de prison.

Download the urgent appeal.

Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos sont des défenseur-ses des droits des migrants qui ont travaillé avec l’Emergency Response Center International (ERCI) entre 2016 et 2018. L’ERCI accomplissait un travail humanitaire considérable qui consistait à aider plus de 1000 personnes à rester en sécurité, à organiser des ateliers et des cours de natation pour les enfants dans le camp de Kara Tepe pour les migrants et à fournir une assistance médicale aux résidents du camp de Moria à Lesbos. L’ERCI était enregistrée en tant qu’organisation non gouvernementale et coopérait régulièrement avec les autorités grecques, y compris avec les garde-côtes grecs dans le cadre d’opérations de sauvetage.

Le procès de Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos débutera le 18 novembre 2021 devant le tribunal de Mytilene Misdemeanor à Lesvos. Les trois défenseur-ses des droits des migrants sont accusés de « trafic de clandestins », de « blanchiment d’argent », d’« espionnage » et d’« appartenance à une organisation criminelle ». S’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 25 ans de prison. Sarah Mardini a été arrêtée le 21 août 2018 alors qu’elle partait de l’aéroport de Lesbos pour l’Allemagne pour commencer sa deuxième année d’études à Berlin. Le même jour, Seán Binder s’est rendu volontairement en garde à vue pour rencontrer Sarah Mardini et a lui aussi été arrêté. Nassos Karakitsos a été arrêté dans les jours suivants. Ils ont été détenus pendant 106 jours en Grèce avant d’être libérés sous caution. Pendant son incarcération, Sarah Mardini a été placée à l’isolement et elle continue de recevoir des menaces de mort depuis qu’elle a été libérée sous caution. Suite à leur criminalisation, l’ERCI a mis un terme à ses activités en faveur des droits humains. Les trois défenseur-ses des droits humains ont signalé l’impact négatif de leur criminalisation sur leur situation personnelle et professionnelle, ainsi que sur leur santé mentale.

Le cas de Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos n’est pas isolé, 21 autres personnes sont également poursuivies. En outre, en octobre 2020, les autorités grecques ont ouvert une enquête criminelle sur quatre organisations humanitaires internationales qui aident les réfugiés et les migrants, à savoir Mare Liberum, FFM (Forschungsgesellschaft Flucht und Migration), Sea Watch et Josoor, accusées d’ « espionnage, contrebande et participation à une organisation criminelle ». La seule source d’information à propos de l’enquête est le communiqué de presse publié par la Direction de la police de Lesbos le 28 septembre 2020. Le dossier criminel et les noms des ONG qui font l’objet d’une enquête ont été divulgués aux médias grecs et ont déclenché une campagne de diffamation contre les ONG, y compris des allégations d’arrestation imminente de leurs membres. Au moment de la rédaction de cet appel, le dossier a été transmis au juge et aucune des personnes concernées n’a reçu d’information officielle concernant l’enquête en cours contre elles.

Front Line Defenders est préoccupée par les poursuites judiciaires intentées contre Seán Binder, Sarah Mardini et Nassos Karakitsos, car il semble que cela soit uniquement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits des réfugiés et des migrants, ainsi qu’à leur rôle au sein de l’ERCI.