Le défenseur des droits humains Fredy García Ramírez acquitté
Le 24 juin 2022, deux ans et sept mois après son arrestation arbitraire, le défenseur des droits humains Fredy Garcia Ramirez a été libéré après que la Cour unitaire de Huatulco, organe du pouvoir judiciaire de l’État de Oaxaca, l’a acquitté au motif qu’il n’y avait aucune preuve à charge pour appuyer les accusations portées contre lui.
Le 10 juillet 2020, le défenseur des droits humains emprisonné Fredy García a été roué de coups et menacé par plusieurs gardiens de la prison de Tanivet à Tlacolula, Oaxaca.
Fredy García est un défenseur des droits humains reconnu au Mexique, qui a consacré une grande partie de sa vie à promouvoir la justice sociale, la pluralité, la démocratie et la résistance civique dans l'État de Oaxaca. Fredy García est porte-parole du Comité pour la défense des peuples autochtones (CODEDI), une organisation qui fait preuve d'un large engagement dans son travail pour protéger le droit à la terre, à l'autonomie et à l'autodétermination des communautés autochtones dans différentes régions de l'État de Oaxaca.
Le 24 juin 2022, deux ans et sept mois après son arrestation arbitraire, le défenseur des droits humains Fredy Garcia Ramirez a été libéré après que la Cour unitaire de Huatulco, organe du pouvoir judiciaire de l’État de Oaxaca, l’a acquitté au motif qu’il n’y avait aucune preuve à charge pour appuyer les accusations portées contre lui.
Fredy Garcia Ramirez est un défenseur des droits humains reconnu du Mexique qui a consacré une grande partie de sa vie à la promotion de la justice sociale, de la pluralité, de la démocratie et de la résistance civile dans l’État de Oaxaca. Le défenseur est le porte-parole du Comité pour la défense des peuples autochtones (CODEDI), une organisation qui fait preuve d’un large engagement dans son travail pour protéger le droit à la terre des communautés autochtones, leur autonomie et l’autodétermination dans différentes régions de l’État de Oaxaca.
Fredy Garcia Ramirez a été arbitrairement arrêté le 6 novembre 2019 par des enquêteurs de l’État alors qu’il se rendait à une réunion avec des fonctionnaires ; il a été formellement accusé le 12 novembre 2019 de « blessures », de « voies de fait » et de « vol qualifié », des crimes fabriqués de toutes pièces.
Bien que Front Line Defenders salue la décision de la Cour, elle condamne les poursuites intentées contre Fredy Garcia Ramirez en premier lieu, car elle est convaincue que le défenseur a été criminalisé à cause de son travail pacifique en faveur des droits des peuples autochtones à Oaxaca.
Front Line Defenders est préoccupée par les vices de procédure, les mauvais traitements en prison et la criminalisation du défenseur des droits humains, ainsi que par l’effet intimidant que l’affaire peut avoir sur la défense des droits humains à Oaxaca.
Front Line Defenders appelle les autorités mexicaines à mener une enquête impartiale sur la détention arbitraire, les mauvais traitements et la criminalisation de Fredy Garcia Ramirez et à réparer les torts causés au défenseur et à sa famille.
Le 10 juillet 2020, le défenseur des droits humains emprisonné Fredy García a été roué de coups et menacé par plusieurs gardiens de la prison de Tanivet à Tlacolula, Oaxaca.
Fredy García est un défenseur des droits humains reconnu au Mexique, qui a consacré une grande partie de sa vie à promouvoir la justice sociale, la pluralité, la démocratie et la résistance civique dans l'État de Oaxaca. Fredy García est porte-parole du Comité pour la défense des peuples autochtones (CODEDI), une organisation qui fait preuve d'un large engagement dans son travail pour protéger le droit à la terre, à l'autonomie et à l'autodétermination des communautés autochtones dans différentes régions de l'État d'Oaxaca.
Le 10 juillet 2020, de 22 heures à 22h20, plusieurs gardiens de la prison de Tanivet à Tlacolula, Oaxaca, sont entrés dans la cellule de Fredy García et l'ont sévèrement passé à tabac, disant qu'ils agissaient selon des "ordres venant d'en haut". Les gardiens ont mis en garde le défenseur, lui disant de ne pas se plaindre d'avoir été battu. Il a ensuite été transféré dans une zone isolée de la prison, où les gardiens ont continué à le battre. Il y est resté jusqu'à midi le 12 juillet, date à laquelle il a ensuite été transféré dans une cellule d'un bloc différent de celui dans lequel il se trouvait à l'origine. Là, il est limité à seulement trois minutes d’utilisation du téléphone et il est contraint de travailler dans des zones de travail extérieures très peu ombragées.
Le 12 juillet, une collègue défenseuse des droits humains a rencontré des difficultés lorsqu'elle a voulu se rendre dans la prison pour rendre visite à Fredy García et s'enquérir de son état de santé, car elle n'avait pas présenté de preuve médicale attestant qu'elle n'avait pas le COVID-19. Suite à cet incident, l'épouse du défenseur a voyagé pendant six heures pour lui rendre visite en prison, mais elle a été limitée à une visite de 20 minutes, bien que les heures de visite habituelles soient entre 9h et 17h. La direction de la prison a également empêché la femme de Fredy García de lui donner la nourriture qu'elle avait apportée, lui disant qu'il était actuellement placé dans une zone de punition. L’épouse du défenseur a pu confirmer que le défenseur souffre de blessures causées par les tortures qu’il a subies, ainsi que de plusieurs ecchymoses et qu'il a du sang dans l’œil gauche.
Le 7 février 2020, Fredy García avait dénoncé les conditions de détention et le traitement dégradant des prisonniers. Fin mai, le défenseur a également signalé que de nombreux détenus, dont lui-même, présentaient des symptômes du COVID-19, et que la réponse des autorités pénitentiaires était inadéquate et que les détenus n'avaient pas reçu suffisamment de soins. Dans ce contexte, il a déposé un recours de protection auprès du onzième tribunal de district de San Bartolo Coyotepec, Oaxaca, le 2 juillet. La Cour n'a pas encore informé le défenseur de toutes les actions possibles concernant ce recours. Même en prison, Fredy García poursuit son travail en faveur des droits humains, organisant des grèves de la faim qui rassemblent jusqu'à 400 détenus, et exigeant l'amélioration des conditions dans la prison de Tanivet.
Le défenseur est en détention préventive depuis novembre 2019, après avoir été arrêté arbitrairement par des enquêteurs de l'État, le 6 novembre, alors qu'il se rendait à une réunion avec des fonctionnaires.
Selon le parquet général de l'État de Oaxaca, l'arrestation du défenseur est liée à un mandat d'arrêt qui comporte des accusations d'"agression", de "blessures" et de "vol aggravé". Fredy García a été officiellement inculpé le 12 novembre 2019 de ces accusations fabriquées de toutes pièces ; la prochaine audience devant le tribunal étant prévue en mars 2020. Dans le contexte de l'épidémie de COVID-19 cette deuxième audience a été reportée, et une date ultérieure n'a toujours pas été fixée.
Front Line Defenders souligne que l'arrestation et la criminalisation de Fredy García n'est pas un incident isolé, mais que au contraire, il fait partie d'une vaste stratégie d'intimidation et de violence contre l'organisation CODEDI. Cette organisation œuvre sans relâche contre l'impunité, dénonçant les violations des droits humains perpétrées dans le cadre de projets hydroélectriques et miniers dans l'État d'Oaxaca. Depuis janvier 2018, du fait du travail du CODEDI en faveur des droits de plus de 40 peuples autochtones, cinq de ses membres ont été assassinés, et il y a eu deux tentatives d'assassinat, six arrestations arbitraires, trois raids et vols, et ses membres sont menacés en permanence.
Front Line Defenders estime que ces attaques font partie d'une stratégie globale d'intimidation et de violence contre les défenseurs des droits des autochtones et de l'environnement, et que l'utilisation de fausses accusations est devenue une stratégie efficace pour intimider ceux qui s'emploient à protéger et promouvoir les droits humains à Oaxaca.