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Menaces et acharnement judiciaire contre l'avocate en droits humains Veronica Koman

Statut: 
Menaces et harcèlement
À propos de la situation

Le 12 août 2020, le ministère des Finances indonésien a publié un communiqué de presse, alléguant que la défenseuse des droits humains Veronica Koman, et d'autres, avaient rompu leurs contrats de bourse d’études. Peu avant, le 15 juillet 2020, le ministère a émis un ordre donnant à la défenseuse 30 jours pour restituer une bourse d'études qui lui avait été attribuée en septembre 2016.

Le 13 septembre 2019, la police de l'est de Java a annoncé que Veronica Koman devait se présenter à l'ambassade indonésienne en Australie pour respecter une citation à comparaître prévue aujourd'hui. La police a déclaré que si la défenseuse ne se présentait pas devant les autorités indonésiennes avant le 18 septembre 2019, elles l'ajouteraient à la liste des personnes recherchées et lanceraient une alerte rouge auprès d'Interpol à son encontre. Veronica Koman est actuellement en Australie en raison des menaces proférées contre elle en Indonésie.

À propos de Veronica Koman

Veronica KomanVeronica Koman est défenseuse des droits humains et avocate ; elle défend activement les droits humains en Papouasie occidentale. Elle est membre de l'International Lawyers for West Papua, un réseau international d'avocats qui œuvre pour renforcer les droits humains de la population de Papouasie occidentale. Avant cela, elle était avocate d'intérêt général au sein du Jakarta Legal Aid Institute (LBH Jakarta). Compte tenu du récent blocage d'internet en Papouasie occidentale suite aux importantes manifestations qui se sont déroulées dans la région, Veronica Koman diffusait des informations à propos de l'évolution de la situation sur les réseaux sociaux et elle est une source d'information clé pour le monde extérieur.

15 Août 2020
Harcèlement continu contre Veronica Koman

Le 12 août 2020, le ministère des Finances indonésien a publié un communiqué de presse, alléguant que la défenseuse des droits humains Veronica Koman, et d'autres, avaient rompu leurs contrats de bourse d’études. Peu avant, le 15 juillet 2020, le ministère a émis un ordre donnant à la défenseuse 30 jours pour restituer une bourse d'études qui lui avait été attribuée en septembre 2016. La somme qu'elle est appelée à rembourser au gouvernement s'élève à 773 876 918 IDR (44 516,50 EUR). Il semble que la défenseuse des droits humains soit poursuivie de cette manière à cause de son travail de défense des droits humains en Papouasie occidentale.

Les autorités indonésiennes affirment que Veronica Koman n'a pas respecté l'obligation du contrat d'obtention de sa bourse de rentrer en Indonésie après avoir terminé ses études à l'étranger. La défenseuse a toutefois respecté cette obligation, retournant en Indonésie en septembre 2018 après avoir obtenu son diplôme de troisième cycle dans une université australienne. Depuis lors, Veronica Koman s'est engagée dans la défense des droits humains, en particulier en Papouasie occidentale, et a apporté une représentation juridique bénévole à des militants dans ce pays.

Front Line Defenders pense que Veronica Koman est visée à cause de son travail en faveur du peuple de Papouasie occidentale, car ce n'est pas la première fois que les autorités la prennent pour cible. Les autorités avaient déjà menacé d'annuler son passeport, l'avaient inscrite sur la liste des personnes recherchées par le pays et l'avaient menacée d'émettre une notice rouge d’Interpol à son encontre. En outre, la défenseuse a été menacée de viol et de mort.

Front Line Defenders condamne le harcèlement financier et judiciaire continu contre la défenseuse des droits humains Veronica Koman. Elle exhorte le gouvernement indonésien à mettre fin à toutes les formes de harcèlement et à garantir en toutes circonstances que tous les défenseur-ses des droits humains en Indonésie soient en mesure de mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains sans crainte de représailles et sans aucune restriction, y compris le harcèlement judiciaire et financier.

13 Septembre 2019
Menaces et acharnement judiciaire contre l'avocate en droits humains Veronica Koman

Le 13 septembre 2019, la police de l'est de Java a annoncé que Veronica Koman devait se présenter à l'ambassade indonésienne en Australie pour respecter une citation à comparaître prévue aujourd'hui. La police a déclaré que si la défenseuse ne se présentait pas devant les autorités indonésiennes avant le 18 septembre 2019, elles l'ajouteraient à la liste des personnes recherchées et lanceraient une alerte rouge auprès d'Interpol à son encontre. Veronica Koman est actuellement en Australie en raison des menaces proférées contre elle en Indonésie.

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Veronica Koman est défenseuse des droits humains et avocate ; elle défend activement les droits humains en Papouasie occidentale. Elle est membre de l'International Lawyers for West Papua, un réseau international d'avocats qui œuvre pour renforcer les droits humains de la population de Papouasie occidentale. Avant cela, elle était avocate d'intérêt général au sein du Jakarta Legal Aid Institute (LBH Jakarta). Compte tenu du récent blocage d'internet en Papouasie occidentale suite aux importantes manifestations qui se sont déroulées dans la région, Veronica Koman diffusait des informations à propos de l'évolution de la situation sur les réseaux sociaux et elle est une source d'information clé pour le monde extérieur.

Le 13 septembre 2019, Veronica Koman a été informée qu'elle a jusqu'au 18 septembre 2019 pour se présenter à l'ambassade indonésienne en Australie, conformément à une citation à comparaître prévue aujourd'hui et exigée par la police de Java oriental. La police a annoncé le 10 septembre 2019 qu'il s'agissait de la seconde convocation, mais la défenseuse n'en a reçu aucune. La police a également déclaré qu'elle allait ajouter Veronica Koman à la liste des personnes recherchées par la police nationale indonésienne et qu'elle allait lancer une alerte rouge auprès d'Interpol si elle ne respectait pas ces ordres.

La convocation de Veronica Koman est liée à des informations qu'elle partage sur les réseaux sociaux à propos des grandes manifestations qui se déroulent dans les provinces de Papouasie et de Papouasie occidentale depuis le 19 août. Ces manifestations ont été provoquées par l'intimidation et l'arrestation de 43 étudiants papous le 17 août 2019 à Surabaya, soi-disant pour avoir manqué de respect envers le drapeau indonésien. Les policiers ont jeté du gaz lacrymogène dans les dortoirs avant d'arrêter les étudiants ; certains ont été blessés pendant l'opération. Veronica Koman a partagé sur les réseaux sociaux des vidéos de cet incident et des protestations qui ont suivi en Papouasie et en Papouasie occidentale.

Le 19 août 2019, le ministère des technologies de l'information et de la communication a déclaré que le tweet de la défenseuse à propos des arrestations de Surabaya était un "hoax", mais le 22 août ce dernier s'est excusé d'avoir dit cela. Toutefois, à cause de cela, Veronica Koman a commencé à recevoir un déluge d'attaques en ligne, de menaces de viol et de mort, et d'allégations affirmant qu'elle propage de fausses informations à propos de la situation en Papouasie et en Papouasie occidentale.

Le 4 septembre 2019, la police de Java Oriental a officiellement accusé Veronica d'incitation (article 160 du Code Pénal), de diffusion de fausses informations (article 15 de la loi numéro 1 de 1946 relative au code de procédure pénale), de haine raciale (article 16 de la loi numéro 40 de 2008 relative à l'élimination des discriminations raciales et ethniques), et de diffusion d'informations visant à attiser la haine ethnique (loi numéro 19 de 2016 relative aux informations et transactions électroniques). La police a également annoncé qu'elle allait collaborer avec Interpol pour arrêter la défenseuse des droits humains qui se trouve actuellement en Australie.

Le 7 septembre 2019, la police de Java Oriental a annoncé qu'elle allait invalider le passeport de Veronica Koma et geler ses comptes bancaires nationaux et internationaux. Le 10 septembre, le département indonésien pour l'immigration a accepté la demande de la police d'annuler le passeport de la défenseuse et la procédure aurait été lancée. Le ministre indonésien de la Justice a aussi annoncé publiquement que les autorités australiennes allaient expulser Veronica Koman lorsque son passeport serait annulé.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'escalade des menaces à l'encontre de la défenseuse Veronica Koman, car il semble que tout cela soit lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.