Poursuite de la répression, arrestation et maintien en détention des défenseur-ses des droits humains Hanan Hassan Khalifa, Rawa Gafar Bakhit, Mohamed Aldouma et Salih Mahmoud Osman
Rawa Gafar Bakhit a été libérée le 12 février 2018.
Les défenseur-ses des droits humains sont toujours détenus dans le cadre d'une vaste répression au Soudan. Le 1er février 2018, les forces de sécurité ont arrêté Salih Mahmoud Osman, vice-président du barreau du Darfour. Le 31 janvier 2018, la défenseuse des droits humains et avocate Hanan Hassan Khalifa a été arrêtée alors qu'elle était en route pour rendre visite à des détenus qu'elle représente, dans la prison Kobar dans le nord de Khartoum.
Rawa Gafar Bakhit est défenseuse des droits humains et plaide en faveur des déplacés internes. Elle plaide aussi contre la corruption et les brutalités policières au Soudan.
Mise à jour - Rawa Gafar Bakhit a été libérée le 12 février 2018
Les défenseur-ses des droits humains sont toujours détenus dans le cadre d'une vaste répression au Soudan. Le 1er février 2018, les forces de sécurité ont arrêté Salih Mahmoud Osman, vice-président du barreau du Darfour. Le 31 janvier 2018, la défenseuse des droits humains et avocate Hanan Hassan Khalifa a été arrêtée alors qu'elle était en route pour rendre visite à des détenus qu'elle représente, dans la prison Kobar dans le nord de Khartoum. Le 17 janvier 2017, les forces soudanaises ont également arrêté Rawa Gafar Bakhit, défenseuse des droits humains et militante pour les droits des personnes déplacées, à Omdurman. Elle plaide aussi contre la corruption et les brutalités policières au Soudan.
Salih Mahmoud Osman est vice-président du Barreau du Darfour, membre de Democratic Lawyers Association, et avocat en droits humains; il a reçu le prix Sakharov en 2007. Il promeut l'état de droit et plaide pour des réformes judiciaires devant l'assemblée nationale du Soudan, à laquelle il a été nommé en 2005. Le défenseur offre également une aide juridique aux victimes de violences.
Hanan Hassan Khalifa est défenseuse des droits humains et avocate. Elle plaide pour les droits des prisonniers et la liberté d'expression et elle condamne les violations de la constitution provisoire de 2005.
Le 1er février 2018, les forces du NISS ont arrêté Salih Mahmoud Osman, vice-président du barreau du Darfour, à son cabinet. Le 31 janvier 2018, Hanan Hassan Khalifa a été arrêtée alors qu'elle était en route pour rendre visite à des détenus qu'elle représente, dans la prison Kobar dans le nord de Khartoum.
Le défenseur Mohamed Aldouma, président du barreau du Darfour, a été arrêté pendant une manifestation à Omdurman le 17 janvier 2018. Il a été transféré dans North Common Prison à Khartoum, communément appelée prison Kober, où il est actuellement détenu.
L'actuelle répression a lieu dans un contexte de manifestations contre la hausse du cout de la nourriture au Soudan; ces manifestations ont commencé le 7 janvier 2018 après que le gouvernement a décidé de couper les aides. Les forces de sécurité soudanaises ont répondu aux manifestations en employant la force de manière excessive, provoquant la mort d'un manifestant et en blessant plusieurs autres, ainsi que par une vague de répression contre les journalistes et les militants.
Front Line Defenders condamne les arrestations arbitraires et l'usage excessif de la force par la police soudanaise, et reste préoccupée par les signalements de torture contre d'autres défenseur-ses des droits humains emprisonnés. Front Line Defenders appelle à la fin immédiate de la répression contre les militants étudiants, les avocats, les manifestants et les défenseur-ses des droits humains.
Front Line Defenders exhorte le gouvernement soudanais à:
1. Libérer immédiatement et sans condition les défenseur-ses des droits humains Hanan Hassan Khalifa, Rawa Gafar Bakhit, Mohamed Aldouma et Salih Mahmoud Osman, car Front Line Defenders pense qu'ils sont détenus uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains et militants au Soudan et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.