Campagne de diffamation contre l'organisation PROVEA et ses membres par de hauts dignitaires de l'État
Pendant deux jours consécutifs, le 4 mai et le 5 mai 2020, l'organisation PROVEA et ses membres ont été attaqués par le président de l'Assemblée nationale constituante Diosdado Cabello et par le président Nicolas Maduro lui-même, à la fois sur les réseaux sociaux et dans une émission de télévision. Il s'agit du dernier exemple d'une série d'attaques et de fausses accusations à l'encontre de l'organisation.
Le Programa Venezolano de Educación y Acción en Derechos Humanos - PROVEA (Programme vénézuélien pour l'éducation et l'action dans le domaine des droits humains) est une organisation à but non lucratif qui œuvre depuis plus de 30 ans pour la promotion des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) au Venezuela. Il a été créé en 1988 pour promouvoir les DESC, éduquer et fournir un soutien juridique aux secteurs vulnérables, victimes ou victimes potentielles de violations des droits humains. Il documente et enquête sur leur situation et dénonce les abus de pouvoir et ceux qui bafouent les droits humains. PROVEA est bien connu et bien vu dans toute la région, étant l'un des pionniers sur de nombreux aspects de la protection des droits humains. C'est également l'une des organisations les plus ciblées et les plus stigmatisées du Venezuela et, par conséquent, ses membres bénéficient depuis 2015 des mesures de précaution de la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH).
Pendant deux jours consécutifs, le 4 mai et le 5 mai 2020, l'organisation PROVEA et ses membres ont été attaqués par le président de l'Assemblée nationale constituante Diosdado Cabello et par le président Nicolas Maduro lui-même, à la fois sur les réseaux sociaux et dans une émission de télévision. Il s'agit du dernier exemple d'une série d'attaques et de fausses accusations à l'encontre de l'organisation.
Le Programa Venezolano de Educación y Acción en Derechos Humanos - PROVEA (Programme vénézuélien d’éducation et d’action dans le domaine des droits humains) est une organisation à but non lucratif qui œuvre depuis plus de 30 ans pour la promotion des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) au Venezuela. Il a été créé en 1988 pour promouvoir les DESC, éduquer et fournir un soutien juridique aux secteurs vulnérables, victimes ou victimes potentielles de violations des droits humains. Il documente et enquête sur leur situation et dénonce les abus de pouvoir et ceux qui bafouent les droits humains. PROVEA est bien connu et bien vu dans toute la région, étant l'un des pionniers sur de nombreux aspects de la protection des droits humains. C'est également l'une des organisations les plus ciblées et les plus stigmatisées du Venezuela et, par conséquent, ses membres bénéficient depuis 2015 des mesures de précaution de la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH).
Le 4 mai 2020, le président de l'Assemblée nationale constituante, Diosdado Cabello, a accusé les membres de PROVEA d'avoir "justifié l'incursion armée au Venezuela" et les a qualifiés de "traîtres de la nation" et d'"agents déstabilisateurs" "servant des intérêts étrangers" "payés par la CIA" ou le "Département d'État américain" sur le compte Twitter de son émission de télévision Con El Mazo Dando diffusée par la chaîne d'État Venezolana de Televisión (VTV). Le tweet susmentionné contient une photo des membres de PROVEA Rafael Uzcátegui, coordinateur général et Marino Alvarado, coordinateur des médias, avec le hashtag #FuriaBolivariana. Plus tôt dans la journée, dans un tweet, PROVEA avait appelé à trouver des solutions pacifiques, démocratiques et constitutionnelles à la crise politique dans le pays, ainsi qu'au respect des droits humains de 13 personnes arrêtées entre le 3 et le 4 mai.
De même, le 5 mai 2020, lors d'une allocution diffusée dans le pays sur la télévision nationale, le président Nicolás Maduro a accusé PROVEA d'être une organisation financée par la CIA, tandis que Diosdado Cabello a de nouveau commenté le tweet de PROVEA lors d'une édition spéciale de son émission de télévision. Les fausses accusations et attaques de Nicolás Maduro et Diosdado Cabello sont les plus récents exemples de campagnes de stigmatisation, de harcèlement et de fausses accusations contre PROVEA et d'autres organisations de la société civile et de défense des droits humains, souvent décrites comme des ennemis du Venezuela. Avant ça, le 2 février 2020, Diosdado Cabello a accusé PROVEA de déstabiliser le régime du pays et d'être financé par les États-Unis, et a menacé "d'employer toute la force de la loi contre toute ONG qui reçoit le soutien des États-Unis pour s'en prendre au pays." En outre, d'autres fonctionnaires, dont l'ambassadeur auprès de l'Union européenne, du Luxembourg et de la Belgique, ainsi que le vice-ministre de la Communication internationale du ministère des Affaires étrangères ont soutenu sur Twitter les campagnes de diffamation et de stigmatisation contre PROVEA.
Le fait que les photos des membres de PROVEA soient régulièrement diffusées dans les médias publics et sur les réseaux sociaux accompagnées de contenus suggérant qu’ils représentent une menace pour la nation constitue une incitation à la violence et à l’hostilité à leur encontre. Front Line Defenders condamne la propagation de fausses accusations contre PROVEA et ses membres, ainsi que toutes les campagnes de diffamation et de stigmatisation et autres tactiques d'intimidation contre les organisations de la société civile au Venezuela.
