Condamnation des défenseur-ses des droits humains Hisham Hajooj et Duaa Tariq
Le 1er octobre 2020, la cour d'appel de Khartoum a annulé la condamnation des défenseur-ses des droits humains Duaa Tariq et Hajooj Kuka, a retiré les charges retenues contre eux et ordonné leur libération immédiate.
Le 17 septembre 2020, le tribunal de première instance de Khartoum a condamné la défenseuse des droits humains Duaa Tariq et le défenseur des droits humains Hisham Hajooj à deux mois d’emprisonnement et à une amende de 5000 livres soudanaises (environ 75 EUR). Les défenseurs des droits humains ont été reconnus coupables de «désagrément public» et de «trouble de l’ordre public ».
Hisham Hajooj est défenseur des droits humains et réalisateur de films, son travail se concentre principalement sur la promotion des droits civils au Soudan. Il est membre de Colour Sudan.
Le 1er octobre 2020, la cour d'appel de Khartoum a annulé la condamnation des défenseur-ses des droits humains Duaa Tariq et Hajooj Kuka, a retiré les charges retenues contre eux et ordonné leur libération immédiate. Le 17 septembre 2020, le tribunal de première instance de Khartoum Central avait condamné les deux défenseur-ses à deux mois de prison et à une amende de 5000 livres soudanaises (environ 75 euros). Les deux défenseur-ses avaient été reconnus coupables de «désagrément public» et de «trouble de l’ordre public ». Le 22 septembre 2020, leurs avocats avaient fait appel de cette condamnation.
Le 17 septembre 2020, le tribunal de première instance de Khartoum a condamné la défenseuse des droits humains Duaa Tariq et le défenseur des droits humains Hisham Hajooj à deux mois d’emprisonnement et à une amende de 5000 livres soudanaises (environ 75 EUR). Les défenseurs des droits humains ont été reconnus coupables de «désagrément public» et de «trouble de l’ordre public ».
Duaa Tariq est défenseuse des droits humains et artiste. Elle est cofondatrice et directrice de « Color Sudan », un groupe qui œuvre pour la promotion des droits civils et politiques au Soudan par le biais de représentations artistiques et théâtrales. Duaa Tariq a pacifiquement participé à la révolution soudanaise de 2019. Hisham Hajooj est défenseur des droits humains et réalisateur de films, son travail se concentre principalement sur la promotion des droits civils au Soudan. Il est également membre de Color Sudan.
Le 10 août 2020, alors que les défenseur-ses des droits humains répétaient leur prochaine pièce, un homme appartenant à un groupe islamique radical au Soudan s’est plaint qu’ils faisaient trop de bruit. Il a également accusé les défenseur-ses et artistes de pratiquer des activités immorales. L’homme s’est approché de Duaa Tariq et l’a agressée en la frappant au visage. Les défenseur-ses ont tenté d’appeler la police mais celle-ci aurait ignoré leur demande d’aide.
Peu après, plusieurs militaires sont arrivés au studio. Ils ont menacé les défenseur-ses et les artistes en disant qu’ils pouvaient les emmener dans n’importe quel nombre d’endroits « selon leur humeur ». Duaa Tariq et Hisham Hajooj ont été placés en détention au poste de police local avec plusieurs autres artistes. Duaa Tariq a tenté de porter plainte contre l’homme qui l’avait agressée physiquement, mais le personnel militaire n’a pas accepté la plainte. Pendant sa détention, Dua Tariq a fait l’objet de plusieurs abus verbaux et physiques de la part des militaires. Un officier des services de renseignements a décidé d’ouvrir une affaire contre Duaa Tariq, Hisham Hajooj et leurs collègues pour avoir scandé des slogans de la révolution soudanaise pendant leur détention. Les défenseur-ses et leurs collègues n’ont été autorisés à contacter leurs avocats à aucun moment de leur détention. Ils ont été libérés après cinq heures.
Le 17 septembre 2020, le tribunal de première instance de Khartoum a condamné les défenseur-ses des droits humains et plusieurs de leurs collègues à deux mois d’emprisonnement et à une amende de 5000 livres soudanaises (environ 75 EUR). Ils ont été reconnus coupables de «désagrément public» et de «trouble de l’ordre public ». La défenseuse Duaa Tariq a été envoyée à la prison pour femmes de Khartoum, connue pour ses conditions de détention inhumaines. Hisham Hajooj a été envoyé dans la prison d’Al Huda à Omdurman.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par le harcèlement des défenseur-ses Duaa Tariq et Hisham Hajooj, ainsi que de leurs collègues. Front Line Defenders pense que leur condamnation est uniquement liée à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.